C’est l’été et le mercure en témoigne. Tellement que tout le monde parle de vague de chaleur. C’est un terme que lorsque j’étais enfant nous ne connaissions pas. Ma mère avait un thermomètre dehors à l’ombre et elle le consultait régulièrement pour nous faire part, hiver comme été, de ses observations. « 32° à l’ombre » annonçait-elle ou bien « Il a gelé à moins 15° ». J’en déduis que les étés comme les hivers marquaient des pics assez sensibles du point de vue météorologiques. L’hiver, elle nous mettait des semelles supplémentaires dans nos chaussures pour nous protéger du froid. L’été, elle remplissait un grand baquet d’eau qui chauffait toute la journée au soleil dans lequel elle nous plongeait avant que nous allions dormir. Les soirées pyjamas existaient déjà car nous avions le droit de rester debout très tard, les chambres étant trop chaudes encore pour dormir.
Cette semaine, plusieurs départements sont mis en alerte orange ou rouge à cause de la canicule. Les températures ne sont pourtant pas plus élevées que du temps de mon enfance. Quelle est la différence? Sommes-nous tout simplement mieux informés? Est-ce que les personnes âgées souffraient auparavant sans que nous le sachions? Mourraient-elles incognito ou est-ce que leur mort n’étaient alors pas attribuées à la chaleur excessive? En ce qui me concerne, je ne saurais le dire. Je sais simplement qu’il vaut mieux être prudent et se méfier de la canicule puisque cet été a trouvé un nom dans les médias depuis 2009.
Par ailleurs, rappelons-nous que l’année dernière à cette époque, il pleuvait et nous nous plaignions de « l’été pourri » et nous plaignions les pauvres gens qui étaient partis en vacances et avaient dépensé des sommes folles en location pour se retrouver sous la pluie. Vacances à l’eau, donc. Cette année, ils pourraient bien se retrouver dans trop de chaleur et voir leur vacances gâchées par des coups de chaleur ou des coups de soleil trop violents. Bref, tout peut donc arriver de ce côté-là et nous n’avons aucun pouvoir de l’influencer. Seule l’acceptation de la situation nous est donnée.