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décembre 4, 2022 By mlc

Quelques réflexions sur l’orthographe, sur FaceBook

Dernièrement, j’ai lu sur un fil Face Book ces précisions sur l’orthographe et la langue française. Je les reproduits ici en remerciant Lo Val qui a pris la peine de les écrire.

 A rappeler aussi que, bien que l’on n’en ait rarement conscience ou qu’on l’oublie, la langue française ne reste jamais figée. Chaque langue, française, anglaise, chinoise, etc., est comme le disait si bien ma professeur de philosophie l’expression « d’une culture et d’un mode de pensée ». L’histoire, la coutume sont donc des notions qui viennent sans cesse modeler la langue. Lorsque nous utilisons par exemple le dictionnaire, celui-ci est seulement établi avec une définition rattachée à chaque mot, des variantes, des synonymes et tant d’autres choses qui vont nous permettre de codifier nos échanges écrits et verbaux afin de communiquer plus facilement.

Grammaire, conjugaison et orthographe

Grammaire, conjugaison et orthographe sont ensuite seulement ce qui nous permet d’articuler une logique dans les suites de mots qu’on enchaînent. Le travail des traducteurs est toujours très intéressant car ce sont eux qui passent, en traduisant, l’expression des événements et idées pas seulement dans une autre langue mais dans un autre mode de pensée. Ex : (bretons aidez-moi !!) « A van da van eza merren da gouan » est un proverbe qui, traduit littéralement signifie « Petit à petit le déjeuner devient le souper ».

Un traducteur honnête ne pourrait pas traduire de cette façon, il devrait normalement traduire par …(devinez?) « Petit à petit l’oiseau fait son nid ». Autre ex : (vieil anglais, qui comprend ou devine ?) « Gather ye rosebuds while ye may / Old time is till a flying / And this same flower that smiles today / Tomorrow will be dying ». Ce deuxième exemple, très poétique et très célèbre dit « Cueillez dès à présent les roses de la vie, etc ». Le bon vieux Carpe diem qui n’utilise pas le « you » anglais que l’on connaît dans son premier vers mais … »ye ».

Evolution de la langue

Si une langue évolue, il y a encore une subtilité à noter. C’est que la définition des mots du dictionnaire ne pourra jamais rester figée. Tout simplement par le fait même que ceux qui établissent ces définitions sont académiciens et seulement académiciens. A constater, l’évolution se fait par leur validation, pour un long temps déterminé, mais….Comme chacun d’entre nous ils ne peuvent pas être dotés de perfection et maîtriser systématiquement tous les domaines. Parfois c’est l’histoire qui se chargera de pousser à de grandes avancées, cela vous le voyez surtout avec le mot « race » et « racisme », le Larousse 2012 a bien rétabli qu’il n’existait qu’une race humaine. L’exemple est facile.

Pour illustrer que la coutume fait évoluer les choses, ou parfois mettra du temps à le faire…

Vous avez la définition des « surdoués » qui est totalement en décalage avec la réalité pour qui étudie le phénomène de la surdouance, plus raisonnablement du « zèbre » ou de la précocité. Dans la réalité on apprend que le terme « sur-doué » (décomposé) est étymologiquement inadapté à définir le profil psychologique de ces personnes. Le terme lui-même sur-évalue des individus en laissant planer un imaginaire collectif de « génie orgueilleux plus doué et voué à une réussite certaine ».

La réalité est que le profil de ces personnes se situe beaucoup plus dans la divergence, une autre façon plus globale d’aborder le monde. De nombreux cancres, personnes en échec dans la vie, les originaux les plus décalés, parfois même perçus comme atteints de maladies psychiques, ou indépendants d’esprit gênants…Beaucoup de « sur-doués/zèbres » s’ignorent. Les spécialistes à ce sujet sont des psychologues qui étudient le phénomène tandis que les académiciens ont établi la définition en réponse à ce que la pensée humaine croit coutumièrement.

Classiques et contemporains

Chez les écrivains classiques, comme chez les contemporains, quelle que soit l’époque, il faut savoir qu’il existe aussi le plaisir de jouer avec la langue. Un bel exemple et le plus poussé est le jeu des contraintes techniques oulipiennes (Ouvroir de Littérature Potentielle). Une illustration célèbre reste le roman La Disparition de Georges Pérec : une oeuvre qu’il a écrite sans inscrire une seule fois la lettre E.

Amour de l’écriture ou raconter des histoires

Les écrivains qui aiment écrire pour le pur goût de l’écriture, en plus de raconter une histoire ou de transmettre des idées, jouent toujours autant du fond ( ce qui est dit ) que de la forme ( formulation de l’écrit ). Ils/elles font cela de toutes les façons qu’ils/elles trouveront jolies pour s’amuser du verbe (la langue, l’expression). Peut-être alors ce que vous pensez être une faute chez Victor n’est que l’expression d’une culture, d’une époque autre que la nôtre, sinon d’une envie particulière qu’il a manifestée à un moment donné.

Ah, les coquines coquilles !

Au-delà des règles complexes de la langue française, facilement oubliées avec l’avènement des écrans et progrès technologiques, des phénomènes de la langue comme son impermanence, les amusements qui l’entoure… Vous avez aussi ce qui s’appelle très basiquement des coquilles. Ces toutes bêtes petites fautes de frappe, d’inattention ou d’impression qui peuvent elles aussi nous faire croire que Victor Hugo ou un autre grand classique ( ? ) aurait….fait une faute d’orthographe ? L’écrivain si célèbre, académicien, exilé, un poil révolutionnaire et indépendant d’esprit serait-il un âne à ce point ?

Deux ouvrages pour aller plus loin :

   MaitresseAdeline, Finies les fautes : Les 101 règles de français que vous n’oublierez plus jamais, Marabout, Sur Amazon

  Bescherelle L’essentiel : tout-en-un sur la langue française (grammaire, orthographe, conjugaison, expression), Sur Amazon 

Classé sous :Atelier Litteraire

juin 5, 2022 By mlc

Josh, d’Alexis Arend : roman incontournable !

Josh, la grande bataille du Bien contre le Mal où, finalement, le plus fort l’emportera!

Le père de Simon et Josh meurt subitement d’un terrible accident à la scierie où il travaille. Les deux orphelins sont recueillis par la famille. Josh, le puiné, est toujours un peu dans la lune, sort rarement de son univers personnel ; Simon, son aîné, le protège et prend soin de lui. Les autres enfants du village, comme tous les enfants, sont cruels et se moquent des deux frères dont l’un est si différent d’eux, jusqu’au jour où ils comprennent enfin pourquoi.

Avec une grande connaissance de l’âme humaine, Alexis Arend dépeint à grandes touches d’espace la vie dans cette bourgade repliée sur elle-même où tous se connaissent. Les dames de la paroisse se retrouvent pour colporter les rumeurs qui se transforment rapidement en ragots, l’épicier du village chez qui les habitants font leurs achats quotidiens et profitent de l’occasion pour s’échanger les nouvelles, les deux cafés où ils vont se détendre un moment, l’église qui accueillent les fidèles les jours de messe et d’enterrements. Ainsi se déroule au fil des pages la vie dans Ellison, sans oublier la bande de petits vauriens et leur caïd qui mènent la vie dure aux écoliers. Bref, les ingrédients habituels de l’existence d’une petite ville.

Surgissent alors des crimes abominables inexpliqués. Des animaux torturés de façon inimaginable et abandonnés en un amas puant d’immondices. Qui peut s’en prendre ainsi à de pauvres bêtes innocentes ? Le Mal rôde assurément mais il aura maille à partir avec le Bien.

Alexis Arend a commis un roman empreint de tendresse et, osons le mot, d’amour. Une écriture aérienne, ciselée par une plume d’orfèvre dont la finesse n’a d’égale que son infinie subtilité. En dépit de la violence des événements narrés, seule la douceur de l’ambiance tel un voile de brume éclairé de rosée hante le lecteur la dernière page tournée. Un tour de force de main de maître !

Un roman d’une rare beauté où se lit la compassion que seuls les grands savent transcrire. Alexis Arend, un nom à retenir ; ses romans, à lire.

Alexis Arend, Josh, Amazon

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute

juin 4, 2022 By mlc

La Baie des morts, roman d’Azel Bury

Dans une écriture nerveuse et détaillée, avec plusieurs voix narratives différentes et des points de focalisation divers, Azel Bury dresse le portrait de ses protagonistes peuplant La Baie des morts. L’intrigue, composée d’un récit encadrant et d’un récit encadré, se déroule sur plusieurs siècles et des événements dramatiques ont frappé les esprits au cours de l’Histoire.

Le lecteur est transporté en Ecosse, pays des revenants et des fantômes s’il en fut ! Mais que s’est-il exactement passé dans le temps à Cruden Bay, cette petite ville reculée du nord? En 1012 des batailles entre Vikings et locaux ont ravagé la population. Trente ans auparavant, un crash aérien s’est abattu sur la petite bourgade comme le découvrent Irma et Adriel, les deux journalistes d’une émission sur les phénomènes paranormaux. Venus tout spécialement de la côte ouest des USA pour élucider ces visions étranges dont est témoin le petit Nicholas, ils enquêtent avec l’aide de leur hôtesse qui leur donne des renseignements sur les personnes susceptibles de leur communiquer des ressentis personnels, telles Joanna une jeune femme photographe, un monsieur qui louait et a préféré disparaître, une voyante.

D’autres personnes aussi ont beaucoup à dire sur ces manifestations de l’au-delà. Des poltergeists prennent forme devant leurs yeux, pas toujours aimables dans leur approche du monde des vivants. Des voix communiquent à certains habitants des chuchotements ; d’autres voient les objets du quotidiens se déplacer à toute vitesse au travers de leurs pièces. Beaucoup sont sous l’emprise de la peur et paniquent. Des locataires fuient la ville sans demander leur reste et des propriétaires déménagent pour ne plus avoir affaire à ces diableries devant lesquelles le curé de la paroisse reste impuissant.

Mais toutes les apparitions sont-elles vraiment le fait des morts qui ne peuvent toujours pas encore trouver la paix ou bien quelques personnages malintentionnés en sont-ils les acteurs? Irma et Adriel doivent interroger beaucoup de monde pour finalement trouver la solution et pouvoir en faire une émission potable. En définitive, ils obtiendront peut-être encore plus que ce qu’ils venaient chercher.

Azel Bury, La Baie des morts, Amazon

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute Balisé avec :apparitions, au-delà, Axel Bury, Baie des morts, Cruden Bay, Irma et Adriel, journalistes, manifestations de l'au-delà, phénomènes paranormaux, poltergeits

mai 22, 2022 By mlc

Luca Tahtieazym, Chaos sur Amazon Kindle

Chaos LucaL’angoisse étreint le lecteur dès les premières pages. Elle ne le quittera plus même la dernière lue.

Que reste-t-il de la morale une fois la première barrière franchie ? Lorsque tuer pour ne pas être tué est devenu la loi d’une jungle lactescente submergée par le ballet incessant des flocons qui ensevelissent le monde ? L’auteur présente des questions cruciales pour la survie de l’humanité. Que feriez-vous à la place des protagonistes ?

Une écriture éblouissante, travaillée au scalpel, incisive de justesse pour une intrigue en deux parties où les hommes le disputent aux loups en férocité dans une folie meurtrière où tous sont assoiffés de sang.

Le roman frise un inimaginable univers, pourtant si réel, où le mentir vrai résonne d’un talent au service de l’imaginaire dont l’auteur tient les rênes avec une dextérité à laquelle seuls les grands peuvent prétendre.

Recommandé à 1000 % pour une lecture au suspense assuré.

Luca Tahtieazym, Chaos sur Amazon Kindle

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute Balisé avec :cannibalisme, Chaos, fb, meurtre, morale, neige, tuer

mai 1, 2022 By mlc

Versus, Luca Tahtieazym

Black gloved hand holding a bloody knife.

Avec Versus, Luca Tahtieazym réitère l’exploit dont il est coutumier : offrir à ses lecteurs un moment de lecture inoubliable. Dans L’Ombre, il érigeait le portrait d’un chauffard alcoolique s’immisçant dans la vie de l’homme qu’il avait percuté, dans Versus, il s’agit d’Achille, un commercial psychopathe qui sillonne la France en quête de ses proies.

« Je suis face à mon miroir. Dans une dizaine de minutes, je serai un autre. Je vais gommer ma classe naturelle pour revêtir l’aspect rudimentaire du primitif qu’affectionnent les policiers. Je vais cesser de surveiller mon langage et me permettre de le fleurir un brin. Je ne suis pas un acteur mais dans mon métier, on doit s’adapter à son client et corriger ses manières. C’est ce que je vais faire.

Le type en face de moi, dans le reflet, est un homme raffiné, avec quelque chose d’aristocratique dans le maintien. Il a la cinquantaine passée mais en paraît sept ou huit de moins. Dégarni, ses cheveux blancs sont coupés très courts, presque rasés ; cela masque la calvitie qui le menace. Ses joues broussailleuses se déforment lorsque les rides provoquées par son sourire un brin espiègle apparaissent. Il y a une classe, une distinction certaine qui se lisent sur les traits de son visage. Il est grand et svelte. On jurerait que c’est un sportif aguerri mais ce n’est pas le cas. Sa vie est trépidante et il se déplace volontiers mais n’a ni le temps ni la volonté de pratiquer une activité sportive régulière. Cet homme, je le connais bien. Il dissimule une part d’ombre et je mets quiconque au défi de la découvrir. Un être extraverti, cultivé, brutal : moi. »

Luca Tahtieazym confronte le lecteur aux pensées de son tueur et ce dernier en devient extrêmement sympathique. Pas de détails gores éclaboussant les pages, mais des égorgements traités avec subtilité. Le tueur s’adresse au lecteur avec une verve haute en couleur, le prend à partie et lui transmet la liste complète de ses travaux exécutés magistralement.

Ni palette ni pinceau pour lui. La seule couleur affectionnée est le vermillon carminé du sang de ses victimes. Mais attention, il ne le fait pas comme n’importe quel assassin en barbouillant les murs de leur sang. Sa technique est nettement plus raffinée, car Achille est un véritable esthète et Patrocle, son fidèle ami, un exécuteur délicat. Fervent connaisseur des grands noms de la littérature, il cite ses classiques avec autant d’aise qu’il mène grand train, profite des crus millésimés, fume des cigares de marque et dîne aux meilleures tables.

Armé d’une intelligence hors du commun, il dupe les services de police pendant des années. Toutefois, le jour où un copycat fait son apparition, son monde se fissure. La fin surprenante, dont nous ne soulèverons aucun voile, est amenée avec le brio caractéristique de l’auteur.

Sans aucun doute, Luca Tahtieazym a commis avec Versus un thriller d’exception, rejoignant ainsi les maîtres du genre.

Luca Tahtieazym, Versus, sur Amazon version Kindle et papier

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute Balisé avec :fb, Luca Tahtieazym, thriller, tueur, Versus

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