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décembre 4, 2022 By mlc

Quelques réflexions sur l’orthographe, sur FaceBook

Dernièrement, j’ai lu sur un fil Face Book ces précisions sur l’orthographe et la langue française. Je les reproduits ici en remerciant Lo Val qui a pris la peine de les écrire.

 A rappeler aussi que, bien que l’on n’en ait rarement conscience ou qu’on l’oublie, la langue française ne reste jamais figée. Chaque langue, française, anglaise, chinoise, etc., est comme le disait si bien ma professeur de philosophie l’expression « d’une culture et d’un mode de pensée ». L’histoire, la coutume sont donc des notions qui viennent sans cesse modeler la langue. Lorsque nous utilisons par exemple le dictionnaire, celui-ci est seulement établi avec une définition rattachée à chaque mot, des variantes, des synonymes et tant d’autres choses qui vont nous permettre de codifier nos échanges écrits et verbaux afin de communiquer plus facilement.

Grammaire, conjugaison et orthographe

Grammaire, conjugaison et orthographe sont ensuite seulement ce qui nous permet d’articuler une logique dans les suites de mots qu’on enchaînent. Le travail des traducteurs est toujours très intéressant car ce sont eux qui passent, en traduisant, l’expression des événements et idées pas seulement dans une autre langue mais dans un autre mode de pensée. Ex : (bretons aidez-moi !!) « A van da van eza merren da gouan » est un proverbe qui, traduit littéralement signifie « Petit à petit le déjeuner devient le souper ».

Un traducteur honnête ne pourrait pas traduire de cette façon, il devrait normalement traduire par …(devinez?) « Petit à petit l’oiseau fait son nid ». Autre ex : (vieil anglais, qui comprend ou devine ?) « Gather ye rosebuds while ye may / Old time is till a flying / And this same flower that smiles today / Tomorrow will be dying ». Ce deuxième exemple, très poétique et très célèbre dit « Cueillez dès à présent les roses de la vie, etc ». Le bon vieux Carpe diem qui n’utilise pas le « you » anglais que l’on connaît dans son premier vers mais … »ye ».

Evolution de la langue

Si une langue évolue, il y a encore une subtilité à noter. C’est que la définition des mots du dictionnaire ne pourra jamais rester figée. Tout simplement par le fait même que ceux qui établissent ces définitions sont académiciens et seulement académiciens. A constater, l’évolution se fait par leur validation, pour un long temps déterminé, mais….Comme chacun d’entre nous ils ne peuvent pas être dotés de perfection et maîtriser systématiquement tous les domaines. Parfois c’est l’histoire qui se chargera de pousser à de grandes avancées, cela vous le voyez surtout avec le mot « race » et « racisme », le Larousse 2012 a bien rétabli qu’il n’existait qu’une race humaine. L’exemple est facile.

Pour illustrer que la coutume fait évoluer les choses, ou parfois mettra du temps à le faire…

Vous avez la définition des « surdoués » qui est totalement en décalage avec la réalité pour qui étudie le phénomène de la surdouance, plus raisonnablement du « zèbre » ou de la précocité. Dans la réalité on apprend que le terme « sur-doué » (décomposé) est étymologiquement inadapté à définir le profil psychologique de ces personnes. Le terme lui-même sur-évalue des individus en laissant planer un imaginaire collectif de « génie orgueilleux plus doué et voué à une réussite certaine ».

La réalité est que le profil de ces personnes se situe beaucoup plus dans la divergence, une autre façon plus globale d’aborder le monde. De nombreux cancres, personnes en échec dans la vie, les originaux les plus décalés, parfois même perçus comme atteints de maladies psychiques, ou indépendants d’esprit gênants…Beaucoup de « sur-doués/zèbres » s’ignorent. Les spécialistes à ce sujet sont des psychologues qui étudient le phénomène tandis que les académiciens ont établi la définition en réponse à ce que la pensée humaine croit coutumièrement.

Classiques et contemporains

Chez les écrivains classiques, comme chez les contemporains, quelle que soit l’époque, il faut savoir qu’il existe aussi le plaisir de jouer avec la langue. Un bel exemple et le plus poussé est le jeu des contraintes techniques oulipiennes (Ouvroir de Littérature Potentielle). Une illustration célèbre reste le roman La Disparition de Georges Pérec : une oeuvre qu’il a écrite sans inscrire une seule fois la lettre E.

Amour de l’écriture ou raconter des histoires

Les écrivains qui aiment écrire pour le pur goût de l’écriture, en plus de raconter une histoire ou de transmettre des idées, jouent toujours autant du fond ( ce qui est dit ) que de la forme ( formulation de l’écrit ). Ils/elles font cela de toutes les façons qu’ils/elles trouveront jolies pour s’amuser du verbe (la langue, l’expression). Peut-être alors ce que vous pensez être une faute chez Victor n’est que l’expression d’une culture, d’une époque autre que la nôtre, sinon d’une envie particulière qu’il a manifestée à un moment donné.

Ah, les coquines coquilles !

Au-delà des règles complexes de la langue française, facilement oubliées avec l’avènement des écrans et progrès technologiques, des phénomènes de la langue comme son impermanence, les amusements qui l’entoure… Vous avez aussi ce qui s’appelle très basiquement des coquilles. Ces toutes bêtes petites fautes de frappe, d’inattention ou d’impression qui peuvent elles aussi nous faire croire que Victor Hugo ou un autre grand classique ( ? ) aurait….fait une faute d’orthographe ? L’écrivain si célèbre, académicien, exilé, un poil révolutionnaire et indépendant d’esprit serait-il un âne à ce point ?

Deux ouvrages pour aller plus loin :

   MaitresseAdeline, Finies les fautes : Les 101 règles de français que vous n’oublierez plus jamais, Marabout, Sur Amazon

  Bescherelle L’essentiel : tout-en-un sur la langue française (grammaire, orthographe, conjugaison, expression), Sur Amazon 

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septembre 20, 2022 By MLC

Présentation de votre livre Première partie

écriture
La présentation est essentielle

Votre texte est ce que le lecteur va lire. Non seulement votre contenu doit être de qualité, mais la présentation doit l’être aussi croyez-moi. Cela fait la différence entre une expérience de lecture agréable et une expérience moins agréable.

Adoptez la simplicité dans le choix de vos polices. J’ai un jour reçu d’un auteur tout un manuscrit en une sorte de police gothique et je préfère vous dire qu’il m’a été impossible de le lire. Après deux pages, mes yeux n’en pouvaient plus et ma vue se brouillait. J’ai abandonné et j’ai renvoyé le texte avec une note.

Si les Lucida Handwriting et consœurs présentent très bien sur des cartes d’anniversaire ou de vœux en tous genres, il en va tout autrement pour un livre. Pour présenter des vœux, la fantaisie est de rigueur ; pour un livre, c’est la sobriété.

En outre, si vous décidez de publier votre livre en version numérique, que ce soit dans la boutique Kindle, Kobo, iBook ou autres, sachez que les polices fantaisistes passent très mal la conversion et subissent des changements qui ne seront pas de votre goût ni de ceux de vos lecteurs. 

Les polices qui s’adaptent le mieux aux éditions numériques sont : Times, Times New Roman, Garamond, Helvetica, Arial, Cambria et quelques autres qui sont le plus souvent utilisées par les développeurs ce qui explique leur pouvoir d’adaptation à différents supports.

La présentation d’un livre est une étape si importante qui est, hélas, souvent oubliée par les auteurs indépendants.

Comment écrire un livre et avoir du succès

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septembre 1, 2022 By MLC

Comment choisir un titre de livre

Choisir un titre

Sur le bon moment de choisir un titre, les avis diffèrent énormément. Certains vous diront que vous devez avoir votre titre depuis le début. Pour ma part, je n’en suis pas sûre du tout et, en fait, je le fais rarement. Ou plutôt ce que j’ai au début, c’est un titre de travail.

Ce titre de travail change au fil du temps. Par exemple, pour ce livre que vous êtes en train de lire, le titre de travail était « Comment écrire un livre ». Comme il existe plusieurs ouvrages avec ce titre, je devais voir ce qui différencie mon livre des autres, ce qui le rend unique.

Ce qui le rend unique, c’est que c’est un livre qui explique les étapes du processus d’écrire un livre. Cela, sans promettre la richesse, les ventes faramineuses, ou des prix littéraires. Une fois que j’avais compris cela, il ne me restait plus qu’à compter les étapes que je proposais et à les ajouter au titre. Mais, je ne pouvais le faire qu’une fois le premier jet du livre écrit.

Vous me direz, si j’avais compté 11 étapes et qu’au cours de l’écriture, j’en avais développé une douzième, je n’aurais eu qu’à l’ajouter au titre et au lieu de onze étapes en annoncer douze. Vous avez raison.

Une chose est certaine. Un bon titre aide à vendre. C’est vrai pour les livres de non-fiction et c’est vrai pour les romans en tous genres. Quoique… pour les romans, la quatrième de couverture est aussi très importante ainsi que le nom de l’auteur.

Aujourd’hui, je passais à la bibliothèque qui est une petite bibliothèque de village où tous les amoureux des livres se parlent. Comme le samedi est la seule journée d’ouverture pendant l’été, plusieurs d’entre nous attendaient leur tour. Je lançais la question de savoir ce qui incitait les gens à choisir un livre plus qu’un autre. À l’unanimité, les personnes répondirent que le titre et l’image étaient la première chose qu’elles prenaient en considération dans leur choix. Si cela leur plaisait, alors elles tournaient le livre et lisaient la quatrième de couverture pour décider s’il fallait prendre le livre ou non. Sauf pour leurs auteurs favoris, elles prenaient tout ce qu’il écrivait, sans distinction. 

Si vous êtes un écrivain connu, qu’importe le titre ou la quatrième de couverture. Les lecteurs achètent votre livre, car ils connaissent votre style, votre écriture et savent ce qu’ils peuvent attendre de votre livre : un grand plaisir de lecture.

Toutefois, si vous êtes un illustre inconnu, il est préférable d’avoir un titre qui « parle » et précise le plus possible le contenu de votre livre doublé d’un sous-titre et d’une bonne quatrième de couverture. C’est doublement valable pour les auteurs de non-fiction.

Votre titre doit être court de préférence. Cela ne veut pas dire qu’un titre long n’aura pas de succès, mais c’est une tendance générale que les titres courts se vendent mieux. Puis, votre sous-titre devra expliciter ce que votre livre contient.

Pour trouver un titre percutant, passez une demi-heure à écrire sur une page le plus de titres possible pour votre livre. Ne vous limitez en aucune façon. Toutes les idées sont bonnes. Ecrivez-les toutes. Ensuite, retenez les deux meilleures. Si vous écrivez un livre de non-fiction, le sous-titre découlera automatiquement du titre. Pour un roman, un sous-titre n’est généralement pas utile.

Après avoir terminé votre premier jet, vous saurez quel est le titre que vous désirez garder. En outre, en écrivant vous aurez réfléchi et votre titre vous viendra automatiquement à l’esprit après une petite séance de réflexion. Vous pouvez aussi demander l’avis de vos amis.

Récapitulation :

* Ecrivez sur un papier le plus possible de titres en trente minutes.

* Gardez les deux meilleurs.

* Tout en écrivant votre livre, pensez à votre titre. 

* Tranchez lequel choisir.

Vous pouvez vous procurer le livre : Murielle Lucie Clément, Comment écrire un livre et avoir du succès à l’adresse suivante :  https://amzn.to/2JnFGTY

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mai 20, 2022 By MLC

Quelques pléonasmes à éviter dans ses écrits

écriture

  • Au jour d’aujourd’hui : un grand classique de l’oral. Pour insister sur le fait qu’un événement se déroule effectivement ce jour. Mais « hui » signifiant ce jour, et aujourd’hui étant ainsi lui-même un pléonasme, « au jour d’aujourd’hui », ça fait un peu beaucoup, non ?
  • Reporter à une date ultérieure : si on reporte, c’est pour plus tard.
  • Prédire à l’avance : prédire signifie anticiper, donc forcément à l’avance.
  • Une opportunité à saisir : dans « opportunité » il y a déjà la notion d’élément intéressant qu’il fait saisir.
  • Un tri sélectif : le fait de trier, c’est sélectionner, mettre de côté, séparer. Donc sélectif.
  • S’avérer vrai : s’avérer = se révéler exact.
  • Opposer son veto : veto en latin veut déjà dire « je m’oppose ». Donc, il oppose son veto = il oppose le fait de s’opposer. On dira « mettre son veto ».
  • Optimiser au maximum : optimiser veut déjà dire améliorer, avec la volonté d’atteindre le meilleur.
  • Demander d’un air interrogatif : là aussi, redondance.
  • Le danger potentiel : « danger » signifie qu’un péril est susceptible de survenir. Il est donc nécessairement « potentiel ».
  • Voire même : on écrira « voire » ou « même » mais pas les deux en même temps !
  • Certains verbes avec « complètement » (ou autre synonyme) : « finir complètement », « abolir totalement », « éliminer, détruire totalement », par exemple ne sont que redondance. Soit on a fini, soit on n’a pas fini ; soit on abolit, soit on n’abolit pas, pas de demi-mesure.
  • Réserver à l’avance (un restau, un voyage) : dans « réserver », il y a déjà l’idée d’anticipation.
  • S’autogérer soi-même : dans « auto », il y a la notion de « soi ».
  • Comme par exemple : soit on écrit « comme », soit « par exemple », mais pas les deux.
  • Applaudir des deux mains : avec une seule, c’est moins pratique.
  • Un bip sonore : je ne connais pas les bips lumineux par exemple.
  • Le but final : un but étant une finalité en soi…
  • Coopérer ou collaborer ensemble : le préfixe « co- » invite déjà à être ensemble.
  • Crier fort : on peut difficilement crier en murmurant, à moins qu’on puisse murmurer en criant…
  • Consensus commun : il peut peut-être exister des consensus partagés par une seule personne, mais j’en doute.
  • Courte allocution : je préfère toujours un long discours !
  • Une dune de sable : de quoi d’autre la dune… ? De cailloux ? Ce n’est plus une dune alors.
  • Une fausse perruque : donc de vrais cheveux sur la tête ?
  • Ils se rapprochent les uns des autres : lorsqu’on se rapproche, c’est les uns des autres, non ?
  • La marche à pied : elle est plus fatigante que celle à vélo, je vous l’accorde.
  • Perfection absolue : la perfection invite déjà à la notion de ce qu’il y a de mieux.
  • Période de temps : pourrait-on imaginer une période qui soit autre chose que du temps ?
  • Petit détail : assez courant comme pléonasme ; maintenant, un détail reste un petit point, sinon ce n’est plus un détail.
  • Puis ensuite : l’un ou l’autre, mon capitaine !
  • Préférer plutôt : quand on préfère, c’est plutôt une chose qu’une autre, non ?
  • Repasser une deuxième (ou seconde fois) : avec « re- », on indique déjà qu’on recommence.
  • Mauvais cauchemar : rares sont les cauchemars joyeux.
  • Monopole exclusif : un monopole partagé n’est plus vraiment un monopole.
  • Tollé de protestations : tollé = levée de protestations.
  • Le seul et unique : peut-on être pluriel dans l’unicité ? Je laisse les philosophes répondre.
  • Unanimité totale : une décision peut-elle faire l’unanimité de la moitié des personnes ?
  • Surprendre à l’improviste : quand on est surpris, c’est forcément par surprise !
  • Retour en arrière : difficile d’imaginer un retour en avant je crois.
  • Geler de froid : certes, quand c’est froid, ça peut brûler aussi, mais bon.
  • Commencer d’abord : il faut bien commencer quelque part, mais ce sera forcément en premier.
  • Un taux d’alcoolémie : alcoolémie = taux d’alcool dans le sang. Donc le taux d’un taux ? Pas simple.
  • Le faux prétexte : un prétexte c’est quelque chose qu’on invente, donc c’est par essence faux, non ?
  • Caserne (ou garnison) militaire : je ne savais pas qu’il existait des garnisons civiles.
  • Populations civiles : parle-t-on a contrario de populations militaires ?
  • Lorgner sur : on « louche sur », mais « on lorgne » (transitif direct) les bons gâteaux qui sortent du four !
  • Le principal protagoniste : les protagonistes de second plan sont-ils encore des protagonistes ?
  • Talonner de près : pour talonner faut être dans les talons. Donc pas trop loin quoi.
  • Un hasard imprévu : prévoir les choses peut-il occasionner du hasard ?
  • Répéter deux fois : si on « répète » c’est qu’on a déjà dit, donc au moins une fois, ce qui fait deux en tout ! Mais on peut dire bien sûr « répéter trois, quatre, dix fois… »
  • Dresser les cheveux sur la tête : a-t-on des cheveux ailleurs ?
  • C’est de lui dont je parle : dans « dont » il y a déjà « de ». Donc « c’est lui dont je parle » ou « c’est de lui que je parle ». Mais pas un mélange des deux.
  • Démissionner de ses fonctions : de quoi d’autre sinon ?
  • Un revolver à barillet : un revolver est une arme à barillet.
  • Mitonner lentement : mitonner du vite-fait, le résultat n’est pas garanti !
  • L’apparence extérieure : l’apparence intérieure est assez compliquée à catégoriser.
  • Autorisation préalable : si on autorise une action ou autre, c’est forcément avant de la faire.
  • Avertir (pronostiquer) à l’avance : une fois que le truc est passé, on ne peut plus trop avertir.
  • Claquer bruyamment la porte : on peut essayer de la claquer doucement, mais cela fera toujours du bruit…
  • Continuer encore : on peut s’arrêter de continuer, mais si on continue, c’est encore et encore… (et c’est que le début…)
  • Cotiser à plusieurs : eh oui, « co-» cela veut dire ensemble.
  • Importer de l’étranger : importer du pays où l’on est déjà, c’est compliqué.
  • Illusions trompeuses (ou mirage trompeur) : n’est-ce pas le but de l’illusion que de tromper ?
  • Au maximum de son apogée : très lourd, là, l’apogée étant déjà le maximum par définition.
  • S’aider mutuellement : s’aider tout seul, c’est pas le mieux pour progresser.
  • Les perspectives d’avenir : celles du passé ne sont plus trop des perspectives.
  • Un bref résumé : un long résumé n’est plus un résumé.
  • Dépenses somptuaires : somptuaire = relatif aux dépenses, notamment inutiles, ou luxueuses. Des taxes ou impôts peuvent être somptuaires, mais ce seront toujours quelque part des dépenses.
  • Les étapes successives : les étapes se suivent déjà.
  • Les méandres sinueux : un méandre est déjà tortueux, pas la peine d’en rajouter.
  • Devenir par la suite (ensuite) : devenir avant n’est pas facile.
  • Cadeau ou don gratuit : payer pour avoir un cadeau, c’est pas cool.
  • Un ciel constellé d’étoiles : consteller = étoile.
  • Averse de pluie : la pluie c’est forcément une averse.
  • Bourrasques de vent : une bourrasque, c’est déjà du vent, mais je n’espère pas que ce soit le cas de cet article !
  • Être devant une double alternative : en français, une alternative est une situation dans laquelle deux choix s’offrent, pas plus.
  • Hémorragie sanguine : de quoi d’autre peut-on saigner, à part du sang ?
  • S’esclaffer de rire : on peut s’esclaffer de ce pléonasme, mais ce sera de rire de toute façon ! S’esclaffer = pouffer, donc de rire.
  • Un haut building : un building peut être plus petit qu’un autre, certes, mais il reste de toute façon haut.
  • Des précédents par le passé : tout ce qui arrivera demain n’est pas vraiment un précédent.

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mai 14, 2022 By MLC

Les règles de Willard Huntington Wright

Willard Huntington Wright (1888-1939) a publié une douzaine de romans policiers sous le pseudonyme de S.S. Van Sine et sous son nom ainsi que des nouvelles en recueils et isolées sous son nom et sous le pseudonyme de Albert Otis qui ont pour la plupart donné naissance à des courts métrages pour une série des aventures de courts métrages de la série Dr Crabtree et Inspecteur Carr. Par ailleurs, Willard Huntington Wright est l’auteur de nombreux poèmes signés de son nom et de plusieurs ouvrages scientifiques.

Les règles suivantes, considérées comme les 20 commandements de l’auteur de roman policier, ont été publiées par Willard Huntington Wright sous le pseudonyme S.S. Van Dine en septembre 1928 dans American Magazine.

  1. Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème. Tous les indices doivent être pleinement énoncés et décrits en détail.
  2. L’auteur n’a pas le droit d’employer vis-à-vis du lecteur des « trucs  » et des ruses, autres que ceux que le coupable emploie lui-même vis-à-vis détective.
  3. Le véritable roman policier doit être exempt de toute intrigue amoureuse. […]
  4. Le coupable ne doit jamais être découvert sous les traits du détective lui-même ni d’un membre quelconque de la police. Ce serait de la tricherie […]
  5. Le coupable doit être déterminé par une suite de déductions logiques et non pas par hasard, par accident, ou par confession spontanée.
  6. Dans tout roman policier il faut, par définition, un policier. Or, ce policier doit faire son travail et il doit le faire bien. Sa tâche consiste à réunir les indices qui nous mèneront à l’individu qui a fait le mauvais coup dans le premier chapitre. Si le détective n’arrive pas à une conclusion satisfaisante par l’analyse des indices qu’il a réunis, il n’a pas résolu la question.
  7. Un roman policier sans cadavre, cela n’existe pas […]. Faire lire trois cents pages sans même offrir un meurtre serait se montrer trop exigeant vis-à-vis d’un lecteur de roman policier. La dépense d’énergie du lecteur doit être récompensée.
  8. Le problème policier doit être résolu à l’aide de moyens strictement réalistes. Apprendre la vérité par le spiritisme, la clairvoyance ou les boules de cristal est strictement interdit. Un lecteur peut rivaliser avec un détective qui recourt aux méthodes rationnelles. S’il doit rivaliser avec les esprits et la métaphysique, il a perdu d’avance.
  9. Il ne doit y avoir, dans un roman policier digne de ce nom, qu’un véritable détective. Réunir les talents de trois ou quatre policiers pour la chasse au bandit serait non seulement disperser l’intérêt et troubler la clarté du raisonnement, mais encore prendre un avantage déloyal sur le lecteur.
  10. Le coupable doit toujours être une personne qui ait joué un rôle plus ou moins important dans l’histoire, c’est-à-dire quelqu’un que le lecteur connaisse et qui l’intéresse. Charger du crime, au dernier chapitre, un personnage qu’il vient d’introduire ou qui a joué dans l’intrigue un rôle tout a fait insignifiant, serait, de la part de l’auteur, avouer son incapacité de se mesurer avec le lecteur.
  11. L’auteur ne doit jamais choisir le criminel parmi le personnel domestique tel que valets, laquais, croupiers, cuisiniers ou autres. Ce serait une solution trop facile. […]Le coupable doit être quelqu’un qui en vaille la peine.
  12. Il ne doit y avoir, dans un roman policier, qu’un seul coupable, sans égard au nombre d’assassinats commis.[…]
  13. Les sociétés secrètes, les mafia, […], n’ont pas de place dans le roman policier. L’auteur qui y touche tombe dans le domaine du roman d’aventures ou du roman d’espionnage.
  14. La manière dont est commis le crime et les moyens qui doivent mener à la découverte du coupable doivent être rationnels et scientifiques. La pseudoscience, avec ses appareils purement imaginaires, n’a pas de place dans le vrai roman policier.
  15. Le fin mot de l’énigme doit être apparent tout au long du roman, à condition, bien sûr, que le lecteur soit assez perspicace pour le saisir. Je veux dire par là que, si le lecteur relisait le livre une fois le mystère dévoilé, il verrait que, dans un sens, la solution sautait aux yeux dès le début, que tous les indices permettaient de conclure à l’identité du coupable et que, s’il avait été aussi fin que le détective lui-même, il aurait pu percer le secret sans lire jusqu’au dernier chapitre. Il va sans dire que cela arrive effectivement très souvent et je vais jusqu’à affirmer qu’il est impossible de garder secrète jusqu’au bout et devant tous les lecteurs la solution d’un roman policier bien et loyalement construit. Il y aura toujours un certain nombre de lecteurs qui se montreront tout aussi sagaces que l’écrivain […]. C’est là, précisément, que réside la valeur du jeu […].
  16. Il ne doit pas y avoir, dans le roman policier, de longs passages descriptifs pas plus que d’analyses subtiles ou de préoccupations atmosphérique. Cela ne ferait qu’encombrer lorsqu’il s’agit d’exposer clairement un crime et de chercher le coupable. De tels passages retardent l’action et dispersent l’attention, détournant le lecteur du but principal qui consiste à poser un problème, à l’analyser et à lui trouver une solution satisfaisante. […]
  17. L’écrivain doit s’abstenir de choisir son coupable parmi les professionnels du crime. Les méfaits des bandits relèvent du domaine de la police et non pas de celui des auteurs et des détectives amateurs. De tels forfaits composent la grisaille routinière des commissariats, tandis qu’un crime commis par une vieille femme connue pour sa grande charité est réellement fascinant.
  18. Ce qui a été présenté comme un crime ne peut pas, à la fin du roman, se révéler comme un accident ou un suicide. Imaginer une enquête longue et compliquée pour la terminer par une semblable déconvenue serait jouer au lecteur un tour impardonnable.
  19. Le motif du crime doit toujours être strictement personnel, […]
  20. Enfin, je voudrais énumérer quelques trucs auxquels n’aura recours aucun auteur qui se respecte parce que déjà trop utilisés, et désormais familiers à tout amateur de littérature policière :

a) la découverte du coupable par comparaison entre un bout de cigarette trouvé sur les lieux du crime aux cigarettes que fume l’un des suspects ;

b) la séance de spiritisme truquée au cours de laquelle le criminel, saisi de terreur, se dénonce ;

c) les fausses empreintes digitales ;

d) l’alibi établi à l’aide d’un mannequin ;

e) le chien qui n’aboie pas, indiquant ainsi que l’intrus est un familier de l’endroit ;

f) le coupable frère jumeau du suspect ou lui ressemblant à s’y méprendre ;

g) la seringue hypodermique et le sérum de vérité ;

h) le meurtre commis dans une pièce fermée en présence des policiers ;

i) l’emploi d’associations de mots pour découvrir le coupable ;

j) le déchiffrement d’un cryptogramme par le détective.

Classé sous :Atelier Litteraire Balisé avec :les 20 règles de Willard Huntington Wright, Roman policier, Willard Huntington Wright

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