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mai 8, 2022 By MLC

Exercices de réécriture d’après Albert Camus

writing

Corriger votre livre et réécrire certaines phrases. Servons-nous de cette phrase de Joseph Grand, personnage de La Peste d’Albert Camus. 

« Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne. »

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone, montée sur une superbe jument alezane, parcourait les allées fleuries du Bois de Boulogne. » 

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »

Essayez de la réécrire de plusieurs façons différentes. 

En posant des ambiances diverses comme celle d’un :

* Thriller

* Roman sentimental

* Roman de Science-fiction

* Roman historique

* Roman de western

* Etc.

Puis, essayez de situer votre amazone dans d’autres endroits tout en restant crédible.

Un autre exercice consiste à se mettre dans la peau d’un autre écrivain. Écrire comme… Exercice beaucoup plus difficile puisqu’il vous faudra réfléchir à la manière dont tel ou tel auteur forme ses phrases, place un personnage, crée une ambiance.

Toutefois, cet exercice a été pratiqué par de nombreux auteurs qui sont devenus des auteurs à succès, vendant des best-sellers par millions. L’utilité de cet exercice est de vous faire réfléchir à toutes ces possibilités qui s’offrent à vous. Elles sont sans limites ou plutôt elles n’ont de limites que votre imagination. C’est pourquoi il est impératif de stimuler votre imaginaire. 

Un des moyens infaillibles, simples et efficaces est de se servir d’une base externe, autrement dit du texte de quelqu’un d’autre et de le retravailler d’autant de manières différentes que possible.

La phrase de Camus est en ce sens absolument idéale puisque l’auteur a déjà commencé le travail et nous procure ainsi des exemples.

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mai 8, 2022 By MLC

Distinguer les types de personnages de roman

Les personnages sont des êtres fictifs inventés par l’auteur. Ils existent dans le roman, mais aussi dans les films ou les pièces de théâtre. La notion de personnage a évolué au fil du temps. Les personnages d’un roman sont majeurs ou mineurs. On les appelle principaux ou secondaires. Cela dépend du rôle qu’ils jouent dans l’intrigue.

Les personnages principaux :

Ces personnages, les plus importants du roman, sont décrits en profondeur et autour d’eux tourne l’intrigue. Leur développement psychologique est important et ils subissent le plus de transformations au cours de l’histoire ou ils contribuent activement au changement d’un autre personnage principal. C’est avec La Princesse de Clèvesque l’héroïne s’épaissit d’une dimension psychologique.

Les deux personnages principaux dans la fiction sont le protagoniste et l’antagoniste. Dans le polar, ce sera, par exemple, le tueur en série et l’enquêteur qui le traque. Dans une romance, ce sera le héros et l’héroïne, qui ne resteront pas nécessairement sur un pied d’antagonisme.

Les personnages secondaires :

Ces personnages n’ont pas la même profondeur que les personnages principaux. En règle générale, ils sont statiques et ne changent pas beaucoup ou pas du tout au cours de l’histoire. Idéalement, ils créent les circonstances du développement psychologique et de la transformation d’un personnage principal.

Les différents types de personnages

* Les mentors : les personnages qui enseignent ou entraînent le personnage principal.

* Les excentriques : des personnages qui suivent leurs propres règles

contraire aux attentes de la société (ex: un millionnaire avare,

celui qui porte des chandails en été). Ces personnages sont fréquemment attachants par une excentricité qui les rend vulnérables et inaptes à vivre en société.

* Les personnages modèles : qui servent à l’auteur à définir un type de société.

* Les personnages clichés : les personnages aux caractères stéréotypés

comme le méchant psychotique, la belle-mère malfaisante, que tout auteur essaie d’éviter. Toutefois, ils sont utilisables lorsqu’ils représentent une valeur, un conflit, ou un fil thématique. Dans ce cas, on leur donne un caractère typique.

* Les petits personnages : des suspects, des collègues, des voisins, des personnes

dans la rue, etc. Ils peuvent aussi avoir une bizarrerie spéciale ou un attribut pour les rendre intéressants. Le but principal de leur utilisation est de créer un univers crédible.

* Les psychopathes : ils semblent normaux à leur entourage, mais le lecteur sait tout de suite qu’ils ne le sont pas.

* Les personnages sacrificiels : ils sont tués pendant l’histoire ou bien avant. Par exemple, la victime dans le polar.

* Les personnages mémorables : ils ont au moins un trait de caractère dont on se rappelle ou bien ils performent une action sortant de l’ordinaire.

* Les personnages phobiques : des personnages avec une peur persistante et  irrationnelle d’une chose ou d’une situation spécifique qui les gêne dans la réalisation de leur vie quotidienne.

Les fonctions des personnages

* L’allié : Celui à qui le protagoniste demande de l’aide et qui la lui donne.

* Le faux allié : Le protagoniste croit que c’est un allié, mais il ne s’occupe que de ses propres intérêts.

* L’adversaire : il veut empêcher l’héroïne ou le héros d’atteindre son but

* Le faux adversaire : il semble travailler contre le protagoniste mais en réalité il  est de son côté. Le lecteur croit qu’il est un adversaire mais ses actions font gagner le héros.

* Les révélateurs : des personnages qui révèlent les secrets des personnages principaux ; peut également faire des observations ou prédire comment un personnage majeur peut agir en fonction de l’histoire.

* Les personnages sacrificiels : montrent souvent la force du protagoniste, les enjeux de la situation, ou pour prévenir une information critique d’être révélée.

* Les petits personnages : ils sont là dans le but principal de créer une histoire crédible dans un univers possible.

* Le personnage miroir : reflète le protagoniste ou en montre une image inversée. Il commence dans une situation similaire, puis montre les effets positifs ou négatifs d’une certaine ligne de conduite

* Les testeurs : des personnages qui œuvrent sur les personnages principaux, habituellement, pour les inciter à agir d’une certaine manière. Il peut avoir des points de vue opposés – avec qui le personnage majeur s’alignera-t-il ?

* Le personnage accompagnateur : souligne les traits d’un autre personnage. Il sert souvent à faire ressortir la brillance, les défauts ou la croissance d’un autre personnage. Par exemple, Sancho Pança dans Don Quichotte.

* Le narrateur : fait des commentaires sur l’action et donne au lecteur des informations. Le narrateur ne doit pas être confondu avec l’auteur. C’est l’entité entre l’auteur et ses personnages.

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mai 6, 2022 By MLC

Le plan de votre livre

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Après avoir déterminé le genre dans lequel vous avez décidé de vous lancer et de savoir si vous voulez écrire directement à l’ordinateur ou si vous passerez par les phases stylo papier, il est bon de faire un plan de votre livre. Je vous le dis en toute connaissance de cause.

Faire un plan de votre livre est essentiel avant de commencer à écrire. Vous ne serez pas obligé de le suivre de façon linéaire, mais cela vous permettra d’une manière ou d’une autre d’écrire plus rapidement votre livre.

En dessinant les contours de votre livre, vous saurez exactement ce que vous allez écrire et vous créerez un livre dont les sections se suivront parfaitement. Auparavant, je pensais qu’il suffisait de se mettre à écrire. L’expérience m’a appris qu’un plan est primordial. 

Si vous êtes un expert dans le domaine choisi, c’est formidable. Vous aurez du plaisir à écrire votre livre. Cependant, organiser toutes vos connaissances sur le papier dans un plan vous aidera et vous aurez besoin de moins de temps pour le faire. Avec votre recherche, il est possible que vous découvriez des informations qui amélioreront celles que vous avez déjà et augmenteront la qualité de votre livre.

Dans la non-fiction, vous écrivez, en règle générale, sur un sujet que vous possédez et dont vous connaissez les tenants et les aboutissants et votre plan en tient compte. Vous savez à l’avance plus ou moins ce que vous allez écrire. Vous faites votre recherche si nécessaire et vous écrivez votre plan plus ou moins au fur et à mesure.

Dans la non-fiction, le plan vous permet d’éviter le syndrome de la page blanche plus communément appelé la panne d’écriture. Presque tous les écrivains l’ont connu à un moment ou un autre. Le meilleur moyen de rédiger un bon plan qui vous emportera au-delà de cette panne d’écriture est la recherche.

Récapitulons :

* Faites votre recherche

* Ecrivez votre plan

Murielle Lucie Clément, Comment écrire un livre et avoir du succès, sur Amazon version broché et Kindle

Classé sous :Atelier Litteraire Balisé avec :auteur, auto-édition, autobiographie, crime, critique littéraire, écriture, écrivain, édition, fiction, littérature, manuel, non-fiction, orthographe, plan de roman, réécriture, science-fiction

mai 6, 2022 By MLC

Comment distinguer les genres fantastiques

Les genres fantastiques comprennent de nombreuses différentiations généralement comprises en trois grands courants : SF, Fantasy et Horreur, eux-mêmes consistant en plusieurs sous-divisions. Pour la Fantasy, on aura Urbaine, Gothique, Romantique, Paranormale, Epique, Dark fantasy, Contemporaine ; la Science-fiction comprend Aventure, contact avec les extraterrestres, Cyberpunk, Génie génétique, Hard science-fiction, Militaire, Post-apocalyptique, Space opera, Steampunk, voyage dans le temps et Horreur consiste en Fantômes, Zombies, Occulte. Quant aux nouvelles, elles sont répertoriées dans une case à part nommée tout simplement Nouvelles.

Les différents univers

  • Un univers mimétique : Celui qui imite le monde « réel » ou « normal »
  • Un univers non mimétique : Un monde qui ne reflète pas la réalité. Fixé, en règle générale, dans un plan fictif où les éléments surnaturels ou fantastiques sont la « norme », tel la Fantaisie traditionnelle ou la science-fiction.
  • Un univers partiellement mimétique : Celui où le surnaturel existe contrairement à un monde mimétique mais les éléments surnaturels y sont cachés ou déguisés.
  • Un univers adaptatif : Un monde où les éléments surnaturels sont attendus dans le monde réel mais ne sont pas nécessairement confortables ou acceptés.
  • Une « violation » se produit lorsqu’un élément fantastique perturbe les lois régulières de la réalité. Cela peut s’être produit antérieurement à l’intrigue, dans un drawback de l’histoire. Vous pouvez écrire votre monde en connaissant déjà des éléments surnaturels, mais pour avoir un monde « fantastique » ou « paranormal », vous devez montrer comment il existe dans les lois régissant le « monde réel ». Les réactions de choc et de mécontentement sont les deux conventions du mode fantastique.

Les fictions de genre

La fiction de genre est une fiction populaire qui fournit une structure ou « un inventaire d’options » qui permet à l’auteur de fonctionner selon des règles établies et les attentes du lecteur ou de les transgresser.

La Fiction spéculative – comprend tous les genres qui présentent la question « et si ». Tout ce qui n’est pas prouvé et questionne la réalité que nous, les lecteurs, connaissons peut inclure des genres tels que la Science-Fiction, la Fantasy, l’Horreur, etc.

Les univers mimétiques (ceci n’est qu’une règle générale, il y aura toujours des exceptions) :

  • Fantasy – un genre avec un cadre cohérent (interne cohérent) où les lois normatives de la réalité ne s’appliquent pas ; le genre fantasy traditionnel est marqué par le manque de réalisme en termes d’identification du temps, de l’espace et des personnages.
  • Science-fiction – un genre qui utilise un modèle d’un univers non mimétique semblable à celui de Fantasy, mais donne au lecteur des explications scientifiques plutôt que fantastiques pour l’inexplicable. Peut faire référence à l’ADN, à la bio ingénierie ou à d’autres termes de haute technologie par la magie ou la mythologie.
  • Imaginez la scène : Le héros se dirige vers le personnage principal de l’histoire en question et dit : « Hey ! Personnage principal ! Ce truc deus ex machina que vous portez à la ceinture, fonctionne-t-il avec une pile ? » S’il répond : « Pourquoi ? Oui il y a une petite pile à combustible nucléaire qui alimentera ce bébé pour une durée de 10 000 révolutions planétaires », alors vous avez une science-fiction. Mais s’il dit : « Bien sûr que non, il a été forgé dans les flammes éternelles du Mont **** par les nains qui servent le dieu aîné et / ou déchu **** et retiennent captif son âme immortelle. » ou un truc du genre, c’est de la fantaisie comme l’a si bien décrit l’auteur de SciFi John Scalzi.

Une brèche dans les mondes mimétiques 

  • Gothique : Genre qui concerne principalement les frontières et leurs instabilités, traitant généralement du naturel / surnaturel ou du réel / irréel. Exploite délibérément une peur permanente des étrangers ou du non-naturel pour promouvoir un environnement de bien contre le mal qui ne peut être résolu que par le rétablissement clair des limites acceptables. L’élément surnaturel ne reste ni ne peut être rationalisé.
  • Les paranormaux et les fantasmes urbains (qui peuvent avoir des éléments gothiques) : Les genres qui impliquent généralement un monde mimétique qui est brisé par un élément surnaturel. Ils impliquent également généralement des personnages qui doivent abandonner les lois familières et apprendre un autre ensemble de lois / s’acclimater aux pouvoirs retrouvés. L’inclusion d’un monde mimétique signifie pour le lecteur que le texte ne sera pas un Fantasy ou une Science-fiction traditionnelle parce que le cadre est réel plutôt qu’imaginé et fonctionne dans les limites de la réalité.
  • Dans Fantasy et Science-fiction, il n’y a pas d’accommodement du surnaturel, mais plutôt, il fait déjà partie du monde narratif depuis le début d’un texte. Il n’y a pas de violation ou période d’acceptation et d’intégration.

Similitudes entre Paranormal Romance et Urbaine Fantasy

  • Le contact avec des forces surnaturelles provoque souvent un monde autrefois mimétique à s’adapter à une intrusion surnaturelle. Peu importe depuis combien de temps le surnaturel existe, il doit toujours suivre les lois du monde normatif plutôt que d’être naturellement accepté dans le modèle du monde fermé, non mimétique.
  • Le contact avec des forces surnaturelles amène à conclure que tous les habitants ne sont pas des monstres, même si leur nature inhérente est telle. Un fil récurrent sera : Qui sont les vrais monstres ? Les créatures surnaturelles parce qu’elles manquent complètement d’humanité, ou les humains qui accomplissent des actes ignobles malgré leur humanité ? Les créatures paranormales (c’est-à-dire, les loups garous et les vampires) sont les mauvais garçons ultimes.

Principales différences entre Paranormal Romance et Urbaine Fantasy

  • Le Focus

o L’Urbaine Fantasy n’a pas toujours une romance ou une fin heureuse, mais la romance est souvent une intrigue secondaire. Pour Urbain Fantasy, un protagoniste féminin se réconcilie généralement avec un pouvoir surnaturel.

o Dans une romance paranormale, bien qu’un ou plusieurs personnages ne soient pas humains, la relation entre le héros et l’héroïne plutôt que la communauté surnaturelle est l’objectif principal de l’intrigue.

  • L’environnement

o Dans l’Urbaine Fantasy, les deux personnages et l’intrigue sont basés sur un environnement contemporain (monde urbain généralement sombre et graveleux)

o Une romance paranormale peut être historique, contemporaine ou futuriste, et a lieu dans la ville, dans le pays ou même dans l’espace extra-atmosphérique. Les paranormaux peuvent impliquer différents modèles, y compris mimétiques, non mimétiques, partiellement mimétiques ou adaptatifs.

Cette approche n’est nullement exhaustive. Il s’agit ici de simples ébauches, tant il y aurait à dire sur ces genres. Un de leurs atouts communs est de nous faire rêver.

Classé sous :Atelier Litteraire Balisé avec :Cyberpunk, Dark fantasy, Epique, extra-terrestres, Fantasy, Fantasy contemporaine, Fantasy Epique, Fantasy Gothique, Fantasy paranormale, Fantasy Romantique, Fantasy Urbaine, fantômes, Génie génétique, Gothique, Hard science-fiction, horreur, Nouvelles de science-fiction, Occulte, Paranormale, Post-apocalyptique, Romantique, science-fiction, science-fiction aventure, science-fiction contact avec les extraterrestres, science-fiction militaire, Space-opera, Steampunk, Urbaine, voyage dans le temps, Zombie

avril 30, 2022 By mlc

Auteurs et écrivains, quelques réflexions

ScribeUn auteur peut avoir écrit un livre voire plusieurs. Auteur est aussi le substantif donné à celui qui commet un assassinat ou l’auteur d’un meurtre ou d’un crime. Qui écrit une lettre en sera aussi l’auteur. « L’auteur de mes jours » est employé pour « mon père » rarement pour « ma mère », peut-être pour une preuve de la paternité exprimée en mots. La maternité ne faisant jamais l’objet d’un doute, celle-ci étant évidente à la naissance. Et que l’on ne vienne pas me parler des mères porteuses : ce sont bien elles qui font voir le jour au nouvel être.

Mais revenons à notre sujet premier, celui de l’auteur et de l’écrivain. La dénomination d’auteur peut donc être attribuée dans bien des cas même dans celui où il s’agit de l’écriture de livres. Un auteur peut avoir commis un ou plusieurs livres sans différenciation. Mais, s’il suffit d’écrire des livres pour être auteur, il en va tout autrement pour être écrivain. Un auteur qui écrit dans un seul genre n’est pas encore un écrivain. Pour mériter cette appellation, il est nécessaire de connaître les genres, la syntaxe, la grammaire, les styles, les formes, l’orthographe, etc. De même, on peut très bien écrire sans une seule erreur d’orthographe sans pour cela être écrivain. On sera, dans ce cas, tout au plus, un auteur de lettres ou de livres, de contrats ou de formulaires ou d’autre chose : recette de cuisine éventuellement. Que sais-je !

Un écrivain se doit donc d’être au courant de plusieurs faits, us et coutumes littéraires. Être écrivain est une profession. Celui qui l’exerce connaît les divergences entre écriture alimentaire et écriture pour le plaisir de la littérature.

Toutefois, le terme « écrivain » bien que désignant une profession ne jouit d’aucune protection à l’inverse de celui de docteur ou chirurgien, notaire ou architecte. Se nomme écrivain qui veut à bon ou mauvais escient. Il n’existe pas d’études spéciales pour devenir écrivain ni donc de diplômes de fin d’études. Pas de CAP comme pour le mécanicien ou le menuisier. Il existe de bons mécaniciens et de moins bons. Pareil pour le menuisier, le plombier, etc. Un bon mécanicien sera celui qui répare avec succès une voiture en panne ; le bon menuisier fera, par exemple, des persiennes. Pour des meubles, on fera plutôt appel à un ébéniste. Si les persiennes ferment mal ou si les chaises sont bancales, on parlera de mauvais artisans. Tout le monde sera d’accord sur ce point, d’autant plus que les manquements seront repérables à l’œil nu et discernables par un enfant de cinq ans. Mais la définition d’un « bon écrivain » est tout aussi inexistante dans l’absolu que celle d’un « bon livre ». C’est très subjectif. On peut lire un livre parfaitement correct du point de vue de l’orthographe, de la syntaxe, de l’accord des participes passés et de la concordance de temps et qu’il soit totalement insipide avec une écriture qui ne mène pas. Voilà le grand mot est lâché ! Une écriture qui mène. Une écriture qui entraîne le lecteur. À ne pas confondre avec le suspense.

Le suspense est ce qui fait tourner la page au lecteur. Tant qu’il tourne les pages, c’est que le suspense est présent. Mais, il y a aussi du suspense quand il lit des recettes de cuisine ! Il a envie de connaître la suite, savoir comment et quand ajouter la farine au beurre. Mais, « une écriture qui mène » n’a rien à voir avec la suite. Une écriture qui mène est dans l’instant. L’écriture mène le lecteur, le fait continuer à lire sans qu’il se rende compte qu’il lit. Il a l’impression de voler au-dessus des lignes, de suivre un fil, tel un cerf-volant qui domine le paysage. L’histoire se déroule sous lui. Le nectar des mots coule telle une nappe de velours déployée sous ses yeux et le désaltère. La magie opère et le transporte en une contrée chatoyante au pays de la littérature.

Un nombre incalculable de livres ont été publiés. Des centaines, des milliers, des centaines de milliers, des millions! Tous sont loin de céder en leurs pages ce joyau rare et précieux. Il est même rare qu’ils le fassent. Nonobstant, ce sont, en règle générale, de bons livres (exception faite de quelques nanars notoires). Des livres dont on ne regrette point d’en avoir entrepris la lecture. Des livres que l’on repose avec au cœur le plaisir d’une lecture agréable. Mais ô combien incomparable avec le doux plaisir de ceux qui nous ont transportés en terre de littérature.

Un petit nombre d’écrivains réussit ce tour de magie pendant quelques pages ; un nombre encore plus restreint y parvient tout au long du livre ; un nombre infime a le pouvoir d’insuffler cette magie dans leur œuvre entière et chacun de leur livre est un sanctuaire de pureté, de travail acharné invisible.  Un grand nombre de lecteurs passera à côté de ces gemmes littéraires. Heureusement un tout aussi grand nombre en verra les feux et saura rendre hommage en son cœur si ce n’est en public à l’écrivain auteur d’un tel bonheur.

© Crédits photographiques: Anonyme — Guillaume Blanchard, July 2004, Fujifilm S6900: Le « Scribe accroupi ». Calcaire peint, yeux en cuivre incrusté de cristal de roche, IVe ou Ve dynastie d’Égypte, 2600-2350 av. J.-C. Provenance : Saqqara.

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