inouï : admirable, boeuf, curieux, ébouriffant, effarant, effrayant, énorme, époustouflant, étonnant, étrange, extraordinaire, extravagant, extrême, fabuleux, fantastique, faramineux, formidable, fort, impossible, incalculable, incomparable, inconcevable, inconnu, incroyable, indescriptible, indicible, inédit, ineffable, inégalable, inentendu, inespéré, inexprimable, inimaginable, insolent, insoupçonné, inusité, invraisemblable, lunaire, merveilleux, mirobolant, monstre, monumental, neuf, nouveau, paradoxal, phénoménal, prodigieux, renversant, rocambolesque, sans précédent, sensationnel, stupéfiant, sublime, suffocant, surprenant, terrible, unique.
La sémiotique, c’est quoi dans le fond ?
Je l’ignore. Je sais seulement que je suis une sémioticienne. Et cela, depuis mon plus jeune âge. Depuis que je suis née, je dois décrypter, lire, interpréter les signaux qui me viennent de mon entourage pour survivre. Apparemment, je n’y suis pas trop mal parvenue puisque je suis encore en vie. La sémiotique est la force qui régit l’univers. Chaque organisme, végétal, animal ou minéral, doit être capable de lire tous les autres organismes autour de lui pour rester en vie, évoluer, se transformer éventuellement conformément à sa volonté de survie.
Un grand bonhomme de la théorie nous dit qu’un signe n’est qu’un signe à partir du moment où il est interprété comme tel. Possible de discuter cette question, car dans la pratique existentielle, plus d’un a dû laisser ce monde pour avoir failli à interpréter un signe envoyé par son voisinage comme tel. Négliger les signes de son environnement peut être fatal autant que de les mal interpréter, les occulter ou manquer à les repérer. Un exemple que tout un chacun peut comprendre est le suivant.
Un promeneur solitaire en forêt rencontre un chien. S’il peut lire les signes que l’animal lui envoie, il pourra adapter son comportement. Le chien s’approche-t-il en frétillant la queue et en restant bas sur pattes, notre promeneur n’a rien à craindre. Au contraire, le canin s’approche-t-il les crocs découverts et le poil du dos hérissé, le promeneur aura tout à craindre de la rencontre et il doit sans aucun doute être sur ses gardes. Toutefois, il lui sera indispensable, en premier, d’identifier l’animal, ou l’être à qui il a affaire. S’agit-il d’un ours, il pourrait y laisser la vie. S’il s’est aventuré trop près de l’animal, car il a mal observé les alentours et a failli à noter les signes que lui envoyait la forêt qui lui indiquait la présence de l’animal. Ces signes sont à ne pas confondre avec l’ombre des feuillages, par exemple.
De même, interpréter les signes que nous envoient nos semblables est tout autant d’importance, même si dans ce cas nous parlons de langage corporel. Ce dernier fait tout autant partie de la sémiotique que les signes de la nature.
Murielle Lucie Clément, La Clarté des ténèbres. Récits d’ombre et de lumière, Amazon Kindle et broché
Résumés
« C’était en l’an 2000 », une histoire de ténèbres emplies de noirceur onirique à l’aspect prémonitoire. « La rencontre », tout ensoleillée de teintes pastelles et chatoyante, nous emporte au monde des rêves. « Le déjeuner » présente deux amies dans une cafeteria de Paris. Nous errons avec la narratrice à la poursuite d’ouvrages choisis dans « Le Libraire ». « Les mangeurs de fœtus » nous plonge dans l’univers d’une société atroce. Une cantatrice revoit des fragments de son enfance dans « Viva l’opéra ».
Les synonymes : indispensables pour une écriture saine 1)
absolu, acéré, affilé, affirmatif, affûté, aigre, aigu, aiguisé, âpre, audacieux, autoritaire, bourru, bref, brusque, cassant, catégorique, coupant, décidé, décisif, dictatorial, doctoral, dogmatique, dur, émorfilé, émoulu, fil, impératif, impérieux, incisif, inflexible, insolent, intransigeant, lancinant, morfil, pénétrant, péremptoire, pontifiant, prompt, repassé, résolu, rude, sans réplique, sec, sentencieux, sévère, taillant, taille, tranché, violent.
C’était à Cluis le dimanche 26 Février 2017
Au mois de Février, le 26 plus exactement, nous avons eu à Cluis le plaisir d’organiser une journée, ou plutôt une après-midi, très instructive sur les auteurs d’hier et d’aujourd’hui dans le Berry.
A l’honneur, il y avait bien entendu George Sand dont nous a parlé Danielle Bahiaoui, secrétaire générale de l’Association des Amis de George Sand, et pour les auteurs contemporains nous avions Adrien Bobêche. Tous les deux écrivent et ont écrit sur la campagne berrichonne, ses habitants, ses traditions et ses paysages. C’était un régal d’entendre les extraits lus à haute voix. Une pratique qui se perd de plus en plus.
Pour clore la journée, une dégustation des produits berrichons était offerte : les fromages de chèvres et de vaches, mais aussi les mets pâtissiers comme la tarte aux pommes de terre, le pâté berrichon et la tarte aux pruneaux. Pour boissons : les vins du Berry de Châteaumeillant, de Reuilly, la bière de fabrication artisanale de Cluis et le jus de pommes de Neuvy Saint Sépulchre.
Tout cela pour dire qu’il est bon parfois de mêler bombance et conférence.
La Séquence de Sainte Eulalie
La Séquence (ou Cantilène) de sainte Eulalie est vraisemblablement le premier texte littéraire écrit en langue française, alors nommé roman (ancêtre de l’ancien français et du français).
Cette séquence raconte le martyre de la sainte Eulalie de Mérida et se termine par une prière. Elle s’inspire d’une hymne du poète latin Prudencequ’on peut lire dans le Peristephanon. C’est un poème de 29 vers décasyllabes qui se terminent par une assonance, par exemple “inimi” et “seruir”.
Depuis la découverte du texte en 1837 par Hoffmann von Fallersleben, la Séquence a soulevé de nombreux débats, notamment sur le sens énigmatique de son quinzième vers. On s’accorde aujourd’hui à dater le codex du début du IXe siècle et à l’attribuer à un atelier lotharingien.
On le date de 880 ou 881 et il est inclus dans une compilation de discours en latinde saint Grégoire, en plus de quatre autres poèmes, trois en latin et un en langue tudesque (langue germanique), le Ludwigslied. Une telle séquence, ou poésie rythmique, était chantée lors de la liturgie grégorienne ; celle-ci l’a vraisemblablement été à l’abbaye de Saint-Amand-les-Eaux (près de Valenciennes). Avale (voir bibliographie) confirme les travaux de Bischoff qui situe la rédaction de l’œuvre dans une « region vers Liège et Aix-la-Chapelle », ce qui amène les Wallons (l’historien Léopold Genicot par exemple) à considérer que la littérature française a « poussé son premier cri en Wallonie ».
La Séquencecomporte vingt-neuf vers :
Texte en roman | Adaptation française | |
Buona pulcella fut Eulalia. | Bonne pucelle fut Eulalie. | |
Bel auret corps bellezour anima. | Beau avait le corps, belle l’âme. | |
Voldrent la ueintre li d[õ] inimi. | Voulurent la vendre les ennemis de Dieu, | |
Voldrent la faire diaule seruir. | Voulurent la faire diable servir. | |
Elle nont eskoltet les mals conselliers. | Elle, n’écoute pas les mauvais conseillers : | |
Quelle d[õ] raneiet chi maent sus en ciel. | « Qu’elle renie Dieu qui demeure au ciel ! » | |
Ne por or ned argent ne paramenz. | Ni pour or, ni argent ni parure, | |
Por manatce regiel ne preiement. | Pour menace royale ni prière : | |
Niule cose non la pouret omq[ue] pleier. | Nulle chose ne la put jamais plier | |
La polle sempre n[on] amast lo d[õ] menestier. | À ce la fille toujours n’aimât le ministère de Dieu. | |
E por[ ]o fut p[re]sentede maximiien. | Et pour cela fut présentée à Maximien, | |
Chi rex eret a cels dis soure pagiens. | Qui était en ces jours roi sur les païens. | |
Il[ ]li enortet dont lei nonq[ue] chielt. | Il l’exhorte, ce dont ne lui chaut, | |
Qued elle fuiet lo nom xp[ist]iien. | À ce qu’elle fuie le nom de chrétien. | |
Ellent adunet lo suon element | Qu’elle réunit son élément [sa force], | |
Melz sostendreiet les empedementz. | Mieux soutiendrait les chaînes | |
Quelle p[er]desse sa uirginitet. | Qu’elle perdît sa virginité. | |
Por[ ]os suret morte a grand honestet. | Pour cela fut morte en grande honnêteté. | |
Enz enl fou la getterent com arde tost. | En le feu la jetèrent, pour que brûle tôt : | |
Elle colpes n[on] auret por[ ]o nos coist. | Elle, coulpe n’avait : pour cela ne cuit pas. | |
A[ ]czo nos uoldret concreidre li rex pagiens. | Mais cela ne voulut pas croire le roi païen. | |
Ad une spede li roueret toilir lo chief. | Avec une épée il ordonna lui ôter le chef : | |
La domnizelle celle kose n[on] contredist. | La demoiselle cette chose ne contredit pas, | |
Volt lo seule lazsier si ruouet krist. | Veut le siècle laisser, si l’ordonne Christ. | |
In figure de colomb uolat a ciel. | En figure de colombe, vole au ciel. | |
Tuit oram que por[ ]nos degnet preier. | Tous implorons que pour nous daigne prier, | |
Qued auuisset de nos xr[istu]s mercit | Qu’ait de nous Christ merci | |
Post la mort & a[ ]lui nos laist uenir. | Après la mort, et qu’à lui nous laisse venir, | |
Par souue clementia. | Par sa clémence. |
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