- Au jour d’aujourd’hui : un grand classique de l’oral. Pour insister sur le fait qu’un événement se déroule effectivement ce jour. Mais « hui » signifiant ce jour, et aujourd’hui étant ainsi lui-même un pléonasme, « au jour d’aujourd’hui », ça fait un peu beaucoup, non ?
- Reporter à une date ultérieure : si on reporte, c’est pour plus tard.
- Prédire à l’avance : prédire signifie anticiper, donc forcément à l’avance.
- Une opportunité à saisir : dans « opportunité » il y a déjà la notion d’élément intéressant qu’il fait saisir.
- Un tri sélectif : le fait de trier, c’est sélectionner, mettre de côté, séparer. Donc sélectif.
- S’avérer vrai : s’avérer = se révéler exact.
- Opposer son veto : veto en latin veut déjà dire « je m’oppose ». Donc, il oppose son veto = il oppose le fait de s’opposer. On dira « mettre son veto ».
- Optimiser au maximum : optimiser veut déjà dire améliorer, avec la volonté d’atteindre le meilleur.
- Demander d’un air interrogatif : là aussi, redondance.
- Le danger potentiel : « danger » signifie qu’un péril est susceptible de survenir. Il est donc nécessairement « potentiel ».
- Voire même : on écrira « voire » ou « même » mais pas les deux en même temps !
- Certains verbes avec « complètement » (ou autre synonyme) : « finir complètement », « abolir totalement », « éliminer, détruire totalement », par exemple ne sont que redondance. Soit on a fini, soit on n’a pas fini ; soit on abolit, soit on n’abolit pas, pas de demi-mesure.
- Réserver à l’avance (un restau, un voyage) : dans « réserver », il y a déjà l’idée d’anticipation.
- S’autogérer soi-même : dans « auto », il y a la notion de « soi ».
- Comme par exemple : soit on écrit « comme », soit « par exemple », mais pas les deux.
- Applaudir des deux mains : avec une seule, c’est moins pratique.
- Un bip sonore : je ne connais pas les bips lumineux par exemple.
- Le but final : un but étant une finalité en soi…
- Coopérer ou collaborer ensemble : le préfixe « co- » invite déjà à être ensemble.
- Crier fort : on peut difficilement crier en murmurant, à moins qu’on puisse murmurer en criant…
- Consensus commun : il peut peut-être exister des consensus partagés par une seule personne, mais j’en doute.
- Courte allocution : je préfère toujours un long discours !
- Une dune de sable : de quoi d’autre la dune… ? De cailloux ? Ce n’est plus une dune alors.
- Une fausse perruque : donc de vrais cheveux sur la tête ?
- Ils se rapprochent les uns des autres : lorsqu’on se rapproche, c’est les uns des autres, non ?
- La marche à pied : elle est plus fatigante que celle à vélo, je vous l’accorde.
- Perfection absolue : la perfection invite déjà à la notion de ce qu’il y a de mieux.
- Période de temps : pourrait-on imaginer une période qui soit autre chose que du temps ?
- Petit détail : assez courant comme pléonasme ; maintenant, un détail reste un petit point, sinon ce n’est plus un détail.
- Puis ensuite : l’un ou l’autre, mon capitaine !
- Préférer plutôt : quand on préfère, c’est plutôt une chose qu’une autre, non ?
- Repasser une deuxième (ou seconde fois) : avec « re- », on indique déjà qu’on recommence.
- Mauvais cauchemar : rares sont les cauchemars joyeux.
- Monopole exclusif : un monopole partagé n’est plus vraiment un monopole.
- Tollé de protestations : tollé = levée de protestations.
- Le seul et unique : peut-on être pluriel dans l’unicité ? Je laisse les philosophes répondre.
- Unanimité totale : une décision peut-elle faire l’unanimité de la moitié des personnes ?
- Surprendre à l’improviste : quand on est surpris, c’est forcément par surprise !
- Retour en arrière : difficile d’imaginer un retour en avant je crois.
- Geler de froid : certes, quand c’est froid, ça peut brûler aussi, mais bon.
- Commencer d’abord : il faut bien commencer quelque part, mais ce sera forcément en premier.
- Un taux d’alcoolémie : alcoolémie = taux d’alcool dans le sang. Donc le taux d’un taux ? Pas simple.
- Le faux prétexte : un prétexte c’est quelque chose qu’on invente, donc c’est par essence faux, non ?
- Caserne (ou garnison) militaire : je ne savais pas qu’il existait des garnisons civiles.
- Populations civiles : parle-t-on a contrario de populations militaires ?
- Lorgner sur : on « louche sur », mais « on lorgne » (transitif direct) les bons gâteaux qui sortent du four !
- Le principal protagoniste : les protagonistes de second plan sont-ils encore des protagonistes ?
- Talonner de près : pour talonner faut être dans les talons. Donc pas trop loin quoi.
- Un hasard imprévu : prévoir les choses peut-il occasionner du hasard ?
- Répéter deux fois : si on « répète » c’est qu’on a déjà dit, donc au moins une fois, ce qui fait deux en tout ! Mais on peut dire bien sûr « répéter trois, quatre, dix fois… »
- Dresser les cheveux sur la tête : a-t-on des cheveux ailleurs ?
- C’est de lui dont je parle : dans « dont » il y a déjà « de ». Donc « c’est lui dont je parle » ou « c’est de lui que je parle ». Mais pas un mélange des deux.
- Démissionner de ses fonctions : de quoi d’autre sinon ?
- Un revolver à barillet : un revolver est une arme à barillet.
- Mitonner lentement : mitonner du vite-fait, le résultat n’est pas garanti !
- L’apparence extérieure : l’apparence intérieure est assez compliquée à catégoriser.
- Autorisation préalable : si on autorise une action ou autre, c’est forcément avant de la faire.
- Avertir (pronostiquer) à l’avance : une fois que le truc est passé, on ne peut plus trop avertir.
- Claquer bruyamment la porte : on peut essayer de la claquer doucement, mais cela fera toujours du bruit…
- Continuer encore : on peut s’arrêter de continuer, mais si on continue, c’est encore et encore… (et c’est que le début…)
- Cotiser à plusieurs : eh oui, « co-» cela veut dire ensemble.
- Importer de l’étranger : importer du pays où l’on est déjà, c’est compliqué.
- Illusions trompeuses (ou mirage trompeur) : n’est-ce pas le but de l’illusion que de tromper ?
- Au maximum de son apogée : très lourd, là, l’apogée étant déjà le maximum par définition.
- S’aider mutuellement : s’aider tout seul, c’est pas le mieux pour progresser.
- Les perspectives d’avenir : celles du passé ne sont plus trop des perspectives.
- Un bref résumé : un long résumé n’est plus un résumé.
- Dépenses somptuaires : somptuaire = relatif aux dépenses, notamment inutiles, ou luxueuses. Des taxes ou impôts peuvent être somptuaires, mais ce seront toujours quelque part des dépenses.
- Les étapes successives : les étapes se suivent déjà.
- Les méandres sinueux : un méandre est déjà tortueux, pas la peine d’en rajouter.
- Devenir par la suite (ensuite) : devenir avant n’est pas facile.
- Cadeau ou don gratuit : payer pour avoir un cadeau, c’est pas cool.
- Un ciel constellé d’étoiles : consteller = étoile.
- Averse de pluie : la pluie c’est forcément une averse.
- Bourrasques de vent : une bourrasque, c’est déjà du vent, mais je n’espère pas que ce soit le cas de cet article !
- Être devant une double alternative : en français, une alternative est une situation dans laquelle deux choix s’offrent, pas plus.
- Hémorragie sanguine : de quoi d’autre peut-on saigner, à part du sang ?
- S’esclaffer de rire : on peut s’esclaffer de ce pléonasme, mais ce sera de rire de toute façon ! S’esclaffer = pouffer, donc de rire.
- Un haut building : un building peut être plus petit qu’un autre, certes, mais il reste de toute façon haut.
- Des précédents par le passé : tout ce qui arrivera demain n’est pas vraiment un précédent.
Les règles de Willard Huntington Wright
Willard Huntington Wright (1888-1939) a publié une douzaine de romans policiers sous le pseudonyme de S.S. Van Sine et sous son nom ainsi que des nouvelles en recueils et isolées sous son nom et sous le pseudonyme de Albert Otis qui ont pour la plupart donné naissance à des courts métrages pour une série des aventures de courts métrages de la série Dr Crabtree et Inspecteur Carr. Par ailleurs, Willard Huntington Wright est l’auteur de nombreux poèmes signés de son nom et de plusieurs ouvrages scientifiques.
Les règles suivantes, considérées comme les 20 commandements de l’auteur de roman policier, ont été publiées par Willard Huntington Wright sous le pseudonyme S.S. Van Dine en septembre 1928 dans American Magazine.
- Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème. Tous les indices doivent être pleinement énoncés et décrits en détail.
- L’auteur n’a pas le droit d’employer vis-à-vis du lecteur des « trucs » et des ruses, autres que ceux que le coupable emploie lui-même vis-à-vis détective.
- Le véritable roman policier doit être exempt de toute intrigue amoureuse. […]
- Le coupable ne doit jamais être découvert sous les traits du détective lui-même ni d’un membre quelconque de la police. Ce serait de la tricherie […]
- Le coupable doit être déterminé par une suite de déductions logiques et non pas par hasard, par accident, ou par confession spontanée.
- Dans tout roman policier il faut, par définition, un policier. Or, ce policier doit faire son travail et il doit le faire bien. Sa tâche consiste à réunir les indices qui nous mèneront à l’individu qui a fait le mauvais coup dans le premier chapitre. Si le détective n’arrive pas à une conclusion satisfaisante par l’analyse des indices qu’il a réunis, il n’a pas résolu la question.
- Un roman policier sans cadavre, cela n’existe pas […]. Faire lire trois cents pages sans même offrir un meurtre serait se montrer trop exigeant vis-à-vis d’un lecteur de roman policier. La dépense d’énergie du lecteur doit être récompensée.
- Le problème policier doit être résolu à l’aide de moyens strictement réalistes. Apprendre la vérité par le spiritisme, la clairvoyance ou les boules de cristal est strictement interdit. Un lecteur peut rivaliser avec un détective qui recourt aux méthodes rationnelles. S’il doit rivaliser avec les esprits et la métaphysique, il a perdu d’avance.
- Il ne doit y avoir, dans un roman policier digne de ce nom, qu’un véritable détective. Réunir les talents de trois ou quatre policiers pour la chasse au bandit serait non seulement disperser l’intérêt et troubler la clarté du raisonnement, mais encore prendre un avantage déloyal sur le lecteur.
- Le coupable doit toujours être une personne qui ait joué un rôle plus ou moins important dans l’histoire, c’est-à-dire quelqu’un que le lecteur connaisse et qui l’intéresse. Charger du crime, au dernier chapitre, un personnage qu’il vient d’introduire ou qui a joué dans l’intrigue un rôle tout a fait insignifiant, serait, de la part de l’auteur, avouer son incapacité de se mesurer avec le lecteur.
- L’auteur ne doit jamais choisir le criminel parmi le personnel domestique tel que valets, laquais, croupiers, cuisiniers ou autres. Ce serait une solution trop facile. […]Le coupable doit être quelqu’un qui en vaille la peine.
- Il ne doit y avoir, dans un roman policier, qu’un seul coupable, sans égard au nombre d’assassinats commis.[…]
- Les sociétés secrètes, les mafia, […], n’ont pas de place dans le roman policier. L’auteur qui y touche tombe dans le domaine du roman d’aventures ou du roman d’espionnage.
- La manière dont est commis le crime et les moyens qui doivent mener à la découverte du coupable doivent être rationnels et scientifiques. La pseudoscience, avec ses appareils purement imaginaires, n’a pas de place dans le vrai roman policier.
- Le fin mot de l’énigme doit être apparent tout au long du roman, à condition, bien sûr, que le lecteur soit assez perspicace pour le saisir. Je veux dire par là que, si le lecteur relisait le livre une fois le mystère dévoilé, il verrait que, dans un sens, la solution sautait aux yeux dès le début, que tous les indices permettaient de conclure à l’identité du coupable et que, s’il avait été aussi fin que le détective lui-même, il aurait pu percer le secret sans lire jusqu’au dernier chapitre. Il va sans dire que cela arrive effectivement très souvent et je vais jusqu’à affirmer qu’il est impossible de garder secrète jusqu’au bout et devant tous les lecteurs la solution d’un roman policier bien et loyalement construit. Il y aura toujours un certain nombre de lecteurs qui se montreront tout aussi sagaces que l’écrivain […]. C’est là, précisément, que réside la valeur du jeu […].
- Il ne doit pas y avoir, dans le roman policier, de longs passages descriptifs pas plus que d’analyses subtiles ou de préoccupations atmosphérique. Cela ne ferait qu’encombrer lorsqu’il s’agit d’exposer clairement un crime et de chercher le coupable. De tels passages retardent l’action et dispersent l’attention, détournant le lecteur du but principal qui consiste à poser un problème, à l’analyser et à lui trouver une solution satisfaisante. […]
- L’écrivain doit s’abstenir de choisir son coupable parmi les professionnels du crime. Les méfaits des bandits relèvent du domaine de la police et non pas de celui des auteurs et des détectives amateurs. De tels forfaits composent la grisaille routinière des commissariats, tandis qu’un crime commis par une vieille femme connue pour sa grande charité est réellement fascinant.
- Ce qui a été présenté comme un crime ne peut pas, à la fin du roman, se révéler comme un accident ou un suicide. Imaginer une enquête longue et compliquée pour la terminer par une semblable déconvenue serait jouer au lecteur un tour impardonnable.
- Le motif du crime doit toujours être strictement personnel, […]
- Enfin, je voudrais énumérer quelques trucs auxquels n’aura recours aucun auteur qui se respecte parce que déjà trop utilisés, et désormais familiers à tout amateur de littérature policière :
a) la découverte du coupable par comparaison entre un bout de cigarette trouvé sur les lieux du crime aux cigarettes que fume l’un des suspects ;
b) la séance de spiritisme truquée au cours de laquelle le criminel, saisi de terreur, se dénonce ;
c) les fausses empreintes digitales ;
d) l’alibi établi à l’aide d’un mannequin ;
e) le chien qui n’aboie pas, indiquant ainsi que l’intrus est un familier de l’endroit ;
f) le coupable frère jumeau du suspect ou lui ressemblant à s’y méprendre ;
g) la seringue hypodermique et le sérum de vérité ;
h) le meurtre commis dans une pièce fermée en présence des policiers ;
i) l’emploi d’associations de mots pour découvrir le coupable ;
j) le déchiffrement d’un cryptogramme par le détective.
Exercices de réécriture d’après Albert Camus
Corriger votre livre et réécrire certaines phrases. Servons-nous de cette phrase de Joseph Grand, personnage de La Peste d’Albert Camus.
« Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne. »
« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone, montée sur une superbe jument alezane, parcourait les allées fleuries du Bois de Boulogne. »
« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »
« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »
Essayez de la réécrire de plusieurs façons différentes.
En posant des ambiances diverses comme celle d’un :
* Thriller
* Roman sentimental
* Roman de Science-fiction
* Roman historique
* Roman de western
* Etc.
Puis, essayez de situer votre amazone dans d’autres endroits tout en restant crédible.
Un autre exercice consiste à se mettre dans la peau d’un autre écrivain. Écrire comme… Exercice beaucoup plus difficile puisqu’il vous faudra réfléchir à la manière dont tel ou tel auteur forme ses phrases, place un personnage, crée une ambiance.
Toutefois, cet exercice a été pratiqué par de nombreux auteurs qui sont devenus des auteurs à succès, vendant des best-sellers par millions. L’utilité de cet exercice est de vous faire réfléchir à toutes ces possibilités qui s’offrent à vous. Elles sont sans limites ou plutôt elles n’ont de limites que votre imagination. C’est pourquoi il est impératif de stimuler votre imaginaire.
Un des moyens infaillibles, simples et efficaces est de se servir d’une base externe, autrement dit du texte de quelqu’un d’autre et de le retravailler d’autant de manières différentes que possible.
La phrase de Camus est en ce sens absolument idéale puisque l’auteur a déjà commencé le travail et nous procure ainsi des exemples.
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Distinguer les types de personnages de roman
Les personnages sont des êtres fictifs inventés par l’auteur. Ils existent dans le roman, mais aussi dans les films ou les pièces de théâtre. La notion de personnage a évolué au fil du temps. Les personnages d’un roman sont majeurs ou mineurs. On les appelle principaux ou secondaires. Cela dépend du rôle qu’ils jouent dans l’intrigue.
Les personnages principaux :
Ces personnages, les plus importants du roman, sont décrits en profondeur et autour d’eux tourne l’intrigue. Leur développement psychologique est important et ils subissent le plus de transformations au cours de l’histoire ou ils contribuent activement au changement d’un autre personnage principal. C’est avec La Princesse de Clèvesque l’héroïne s’épaissit d’une dimension psychologique.
Les deux personnages principaux dans la fiction sont le protagoniste et l’antagoniste. Dans le polar, ce sera, par exemple, le tueur en série et l’enquêteur qui le traque. Dans une romance, ce sera le héros et l’héroïne, qui ne resteront pas nécessairement sur un pied d’antagonisme.
Les personnages secondaires :
Ces personnages n’ont pas la même profondeur que les personnages principaux. En règle générale, ils sont statiques et ne changent pas beaucoup ou pas du tout au cours de l’histoire. Idéalement, ils créent les circonstances du développement psychologique et de la transformation d’un personnage principal.
Les différents types de personnages
* Les mentors : les personnages qui enseignent ou entraînent le personnage principal.
* Les excentriques : des personnages qui suivent leurs propres règles
contraire aux attentes de la société (ex: un millionnaire avare,
celui qui porte des chandails en été). Ces personnages sont fréquemment attachants par une excentricité qui les rend vulnérables et inaptes à vivre en société.
* Les personnages modèles : qui servent à l’auteur à définir un type de société.
* Les personnages clichés : les personnages aux caractères stéréotypés
comme le méchant psychotique, la belle-mère malfaisante, que tout auteur essaie d’éviter. Toutefois, ils sont utilisables lorsqu’ils représentent une valeur, un conflit, ou un fil thématique. Dans ce cas, on leur donne un caractère typique.
* Les petits personnages : des suspects, des collègues, des voisins, des personnes
dans la rue, etc. Ils peuvent aussi avoir une bizarrerie spéciale ou un attribut pour les rendre intéressants. Le but principal de leur utilisation est de créer un univers crédible.
* Les psychopathes : ils semblent normaux à leur entourage, mais le lecteur sait tout de suite qu’ils ne le sont pas.
* Les personnages sacrificiels : ils sont tués pendant l’histoire ou bien avant. Par exemple, la victime dans le polar.
* Les personnages mémorables : ils ont au moins un trait de caractère dont on se rappelle ou bien ils performent une action sortant de l’ordinaire.
* Les personnages phobiques : des personnages avec une peur persistante et irrationnelle d’une chose ou d’une situation spécifique qui les gêne dans la réalisation de leur vie quotidienne.
Les fonctions des personnages
* L’allié : Celui à qui le protagoniste demande de l’aide et qui la lui donne.
* Le faux allié : Le protagoniste croit que c’est un allié, mais il ne s’occupe que de ses propres intérêts.
* L’adversaire : il veut empêcher l’héroïne ou le héros d’atteindre son but
* Le faux adversaire : il semble travailler contre le protagoniste mais en réalité il est de son côté. Le lecteur croit qu’il est un adversaire mais ses actions font gagner le héros.
* Les révélateurs : des personnages qui révèlent les secrets des personnages principaux ; peut également faire des observations ou prédire comment un personnage majeur peut agir en fonction de l’histoire.
* Les personnages sacrificiels : montrent souvent la force du protagoniste, les enjeux de la situation, ou pour prévenir une information critique d’être révélée.
* Les petits personnages : ils sont là dans le but principal de créer une histoire crédible dans un univers possible.
* Le personnage miroir : reflète le protagoniste ou en montre une image inversée. Il commence dans une situation similaire, puis montre les effets positifs ou négatifs d’une certaine ligne de conduite
* Les testeurs : des personnages qui œuvrent sur les personnages principaux, habituellement, pour les inciter à agir d’une certaine manière. Il peut avoir des points de vue opposés – avec qui le personnage majeur s’alignera-t-il ?
* Le personnage accompagnateur : souligne les traits d’un autre personnage. Il sert souvent à faire ressortir la brillance, les défauts ou la croissance d’un autre personnage. Par exemple, Sancho Pança dans Don Quichotte.
* Le narrateur : fait des commentaires sur l’action et donne au lecteur des informations. Le narrateur ne doit pas être confondu avec l’auteur. C’est l’entité entre l’auteur et ses personnages.
Le plan de votre livre
Après avoir déterminé le genre dans lequel vous avez décidé de vous lancer et de savoir si vous voulez écrire directement à l’ordinateur ou si vous passerez par les phases stylo papier, il est bon de faire un plan de votre livre. Je vous le dis en toute connaissance de cause.
Faire un plan de votre livre est essentiel avant de commencer à écrire. Vous ne serez pas obligé de le suivre de façon linéaire, mais cela vous permettra d’une manière ou d’une autre d’écrire plus rapidement votre livre.
En dessinant les contours de votre livre, vous saurez exactement ce que vous allez écrire et vous créerez un livre dont les sections se suivront parfaitement. Auparavant, je pensais qu’il suffisait de se mettre à écrire. L’expérience m’a appris qu’un plan est primordial.
Si vous êtes un expert dans le domaine choisi, c’est formidable. Vous aurez du plaisir à écrire votre livre. Cependant, organiser toutes vos connaissances sur le papier dans un plan vous aidera et vous aurez besoin de moins de temps pour le faire. Avec votre recherche, il est possible que vous découvriez des informations qui amélioreront celles que vous avez déjà et augmenteront la qualité de votre livre.
Dans la non-fiction, vous écrivez, en règle générale, sur un sujet que vous possédez et dont vous connaissez les tenants et les aboutissants et votre plan en tient compte. Vous savez à l’avance plus ou moins ce que vous allez écrire. Vous faites votre recherche si nécessaire et vous écrivez votre plan plus ou moins au fur et à mesure.
Dans la non-fiction, le plan vous permet d’éviter le syndrome de la page blanche plus communément appelé la panne d’écriture. Presque tous les écrivains l’ont connu à un moment ou un autre. Le meilleur moyen de rédiger un bon plan qui vous emportera au-delà de cette panne d’écriture est la recherche.
Récapitulons :
* Faites votre recherche
* Ecrivez votre plan
Murielle Lucie Clément, Comment écrire un livre et avoir du succès, sur Amazon version broché et Kindle
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