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décembre 26, 2022 By MLC

Les Vivants et les morts un livre de Nele Neuhaus au format poche

Je viens de découvrir un auteur absolument formidable Nele Neuhaus ! Je la recommande à ceux qui adorent les enquêtes avec des rebondissements et des intrigues secondaires. Au premier abord, cet auteur me rappelle Elizabeth George par sa façon d’écrire et aussi par ses deux personnages principaux, Oliver von Bodenstein et Pia Kirchhoff, qui ressemblent au tandem de l’inspecteur Thomas Lynley et le sergent Barbara Havers. Lui venant d’une famille noble et riche et elle d’un milieu plus populaire.

Synopsis.
Au coeur de l’hiver, une vieille dame est tuée d’une balle dans la tête tandis qu’elle promène son chien dans un parc de la banlieue de Francfort. Trois jours plus tard, une autre femme est abattue avec la même arme à travers la fenêtre de sa cuisine. L’officier de police judiciaire Pia Kirchhoff comprend qu’elle peut dire adieu à son voyage de noces en Equateur : son collègue Oliver von Bodenstein va avoir besoin d’elle. Les victimes n’avaient apparemment aucun ennemi. Pourquoi, alors, fallait-il qu’elles meurent ? Ont-elles été choisies au hasard ? Lorsque d’autres morts surviennent, la peur se répand dans la population face à celui que la presse a déjà surnommé « le sniper du Taunus » et dont Pia et Oliver tentent désespérément de déterminer le mobile. En priant secrètement pour qu’il y en ait un, parce que rien n’est plus imprévisible qu’un homme qui tue sans discernement. En explorant les coulisses du don d’organes, Nele Neuhaus signe son roman le plus sombre et le plus terrifiant.

Nele Neuhaus, Les Vivants et les morts, http://amzn.to/2jkav4a

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute Balisé avec :Barbara Havers, Elizabeth George, fb, Nele Neuhaus, Oliver von Bodenstein, Pia Kirchhoff, Thomas Lynley, vivants et morts

août 14, 2022 By MLC

Le Polar de l’été : La Reine des neiges

Un univers où les marchés du sexe et de la pharmaceutique s’allient dans une intrigue haletante.
Un monde où les femmes sont des produits avec date de péremption.
Au travers d’une association tout ce qu’il y a de plus mafieuse, Yegourine contrôlait toute la gamme des activités criminelles qui prenaient place, non seulement à Moscou, mais aussi dans beaucoup des grandes villes de la fédération russe : prostitution, drogues diverses, distilleries clandestines, revente de voitures volées maquillées, rackets de toutes sortes, kidnappings arrangés ou non, chantages, trafic d’armes et d’équipement militaire, de combustible nucléaire et d’organes. De Brest à Vladivostok, peu de choses se passaient sans qu’il perçoive un pourcentage confortable. Mais, la plus juteuse des combinaisons, celle qui allait lui engranger des bénéfices énormes, allait débuter ce soir. Les fêtes qu’il organisait pour ces insatiables nantis allaient prendre une tournure que peu d’entre eux soupçonnaient. Mikhaïl Yegourine était un fin connaisseur de l’âme humaine et ses tréfonds grouillants des désirs les plus pervers. Il allait les nourrir, distribuer aux fauves des sensations fraîches dont ils ne pourraient plus se passer après y avoir goûté. Au coin de l’allée, il vit les deux dobermans suivis de Ptior qui faisait sa ronde. Il consulta sa montre par habitude, car il faisait entièrement confiance à l’homme aux chiens. Les molosses étaient dressés à laisser entrer tout le monde. Toutefois pour ressortir de la propriété, leur maître devait leur en donner le signal. Jusqu’à présent personne ne s’était jamais aventuré à sauter le mur d’enceinte de deux mètres surmonté de barbelés électrifiés. De la villa, la clôture était invisible aux regards, cachée par les grands arbres. Dans cette banlieue de Moscou, les plus proches voisins se trouvaient à plus de cinq cents mètres, chaque habitation bénéficiait d’un terrain de plusieurs hectares.
Extrait:
« Le fragment a été analysé et le tissu contient de l’ADN humain et bovin.
– Un des garçons aura saigné sur un morceau de bœuf. Ces gars-là se coupent parfois. Rien de mystérieux là-dedans !
– C’est aussi ce que j’ai pensé en premier, monsieur le commissaire. Mais il n’en est rien. L’ADN est composé de deux séquences : l’une humaine et l’autre bovine. Il semblerait que ce soit un lambeau d’épiderme mi-humain mi-bovin. »
Krikov se tut.
Entendant ses propres paroles, il était conscient de l’énormité de ce qu’il proférait.
Semionov était tellement abasourdi qu’il en oubliait de tirer sur sa cigarette qui se consumait en un long tuyau de cendre au bout de ses doigts.
« Mi-humain, mi-bovin… » répéta-t-il dubitativement. « Eh bien, en voilà une histoire. Et le docteur Krougine a-t-elle un soupçon de discernement de la signification de cette aberrance ?
– Aucune idée, monsieur. Pour l’instant du moins.
– Je vois. »
Laura MacLeod, La Reine des neiges, Achetez: Ici

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute

juin 30, 2022 By MLC

Je me souviens de toi, de Cédric Charles Antoine

Je me souviens de toi
Cédric Charles Antoine

Dans son dernier roman, Je me souviens de toi, Cédric Charles Antoine se glisse dans la peau d’un personnage féminin avec succès. Difficile d’en parler sans révéler une partie de l’intrigue. Disons simplement que son héroïne, Adèle Figmar, est journaliste et auteur de biographies pour les personnes qui ont beaucoup à dire, mais ne savent l’écrire elles-mêmes.

Cédric Charles Antoine ne serait pas Cédric Charles Antoine si la vie de la jeune femme ne devenait pas pleine de mystères et de surprises ! On peut révéler sans crainte qu’elle a été adoptée, donc ne connaît pas ses parents biologiques. Toutefois, elle a eu la chance d’être chérie par l’homme et la femme qui l’ont accueillie en leur foyer. Que lui manque-t-il alors ? Oh, presque rien. Pour elle, ses parents adoptifs sont ses vrais parents puisqu’elle n’en a connu d’autres. En fait, elle surmonte les douleurs d’un deuil relativement récent, celui de son mari, disparu deux ans auparavant. Son mariage était heureux et l’homme de sa vie lui manque encore terriblement. Un fait insolite la mettra sur la piste d’une histoire non moins curieuse : la sienne.

Je me souviens de ce jour-là, j’avais sept ans sur la photo. Adossée contre la balustrade de l’orphelinat, je contemplais la mer Baltique. J’attendais mes nouveaux parents tout en caressant le petit chien que nous avions recueilli avec mes camarades. La voiture s’est garée, je suis montée sur la banquette arrière, sans pleurer, sans me retourner. Je leur ai dit « Bonjour Papa, bonjour Maman », je ne savais pas quoi dire d’autre. Ils ont souri, nous sommes partis vers ma nouvelle vie.

Trente-deux ans se sont écoulés. Aujourd’hui, je mène une carrière de biographe. Au travers du passé des autres, j’écris le mien. Tout cela n’est certainement pas innocent. J’aime enquêter sur les destins hors du commun d’hommes ou de femmes qui ont souffert et me font l’honneur de me transmettre leurs mémoires. Demain, je dois rencontrer une personne importante…

Inutile de dire que ce roman de Cédric Charles Antoine nous séduit à chaque ligne et nous emporte dans une épopée peu connue du XXème siècle, les orphelins de la guerre et la reconstruction de l’Allemagne et de l’Europe, et nous aide à découvrir, comme tous les grands écrits, une partie ignorée jusque-là, de nous-mêmes.

Cédric Charles Antoine,  Je me souviens de toi, Amazon

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute Balisé avec :Cédric Charles Antoine, enfant adopté, fb, orphelins de la guerre, reconstruction de l'Allemagne, XXè siècle

juin 23, 2022 By MLC

Lettres du Berry – une recherche.

  Le Berry m’était totalement inconnu. Si j’ai parcouru le monde d’est en ouest, j’ai, en revanche, peu voyagé en France. En apprenant mon plan de revenir au pays, un ami me parla du Berry. Une fois la décision prise, le reste alla presque de soi et la recherche pour le logis idéal commença.
Située dans un lieu-dit composé d’une ferme et d’un hameau, j’ai tout de suite senti que cette maison, déjà présente sur le cadastre napoléonien de 1830, deviendrait mon foyer. Tout de suite, c’est peut-être inexact.

L’histoire d’une recherche.
Celle d’une maison où il fera bon vivre. Un petit coin de paradis où seul le temps de la littérature existera encore. Ecrire et lire au gré des saisons. Sous un arbre ou au coin de la cheminée.

Mais avant le paradis…
La dure réalité de l’offre immobilière. Ses agents parfois typiques, souvent cocasses.

« Aux alentours de Paulnay, trois superbes chevaux me bouchent le passage. Ils se promènent tranquillement, seuls au milieu de la route. Je voudrais éviter de les effrayer ; je roule au pas. Comme ils ne font pas mine de se ranger sur le côté, je baisse la vitre et je les interpelle de la voix. Ils s’arrêtent, relèvent la tête, me regardent indécis. Que faire ? Aller vers elle ? Continuer à avancer ? Je les entends réfléchir. De toute façon, nul ni rien ne me presse. Je coupe le moteur. Cela éveille leur curiosité. L’un d’eux, le Noir, s’approche de quelques pas, hume l’air en ma direction, les naseaux écartés et frémissants. Le Pommelé s’enhardit ; il le dépasse et n’est plus qu’à un mètre de la voiture. Comme j’ai pris soin d’ouvrir la portière avant de couper le moteur, je les entends respirer. Le Baie ne veut pas être en reste et fait aussi quelques pas vers moi ce qui a pour effet de faire avancer les deux autres.
Ы Qu’est-ce que vous fabriquez en plein milieu de la route ? » Ils sont attentifs à ma voix. « Vous devez être dans un pâturage ! »
Le Baie hennit pour me répondre. Je sors la tête du véhicule, ce qui amorce un mouvement de recul du trio. Aussitôt le léger moment de prudence passé, ils tendent à nouveau le cou vers moi. Encore un pas. Le Noir dépasse le capot et regarde avec insistance la portière. Il me voit très bien. Ils sont loin d’être farouches.
Je connais mal le langage chevalin, mais j’ai un assez bon contact avec les chevaux. Ceux-ci ne dérogent pas à la règle. Je saisis doucement un morceau de la baguette posée sur le siège du passager et, lentement après l’avoir fait passer dans ma main gauche, je l’amène doucement vers la vitre baissée. Ma manœuvre n’est pas passée inaperçue du Noir. Il tend le museau. Encore un pas. La curiosité l’emporterait-elle sur la prudence ? Oui ! Encore un pas et ses lèvres saisissent le quignon de pain. Je prends le reste du pain et j’ouvre la portière tout en tenant un morceau du pain bien en évidence. Je les sens tous les trois en alerte prêts à faire un bond et s’enfuir. Alors, je leur parle. Je leur raconte mon expédition en exécutant des gestes fluides. J’ai les deux pieds sur la chaussée et ils écoutent toujours l’histoire passionnante de mon périple en Berry. Lentement, je me redresse à la force des mollets. D’une main, je retiens la portière en m’y appuyant ; dans l’autre, j’ai la friandise convoitée par le Noir. Voyant que les choses se développent dans le bon sens, le Baie et le Pommelé m’entourent aussi. Mes gestes peuvent à présent être normalement exécutés. Dorénavant, ils m’ont cernée et savent ne rien avoir à craindre de moi. Comme j’ignore où est leur pâturage, impossible de les y reconduire. Aucune ferme ou maison à l’horizon n’est visible. Comme s’ils devinaient mes pensées, ils s’en retournent d’où ils venaient et quand je mets le moteur en marche, ils prennent le trot. »

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Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute

juin 5, 2022 By mlc

Josh, d’Alexis Arend : roman incontournable !

Josh, la grande bataille du Bien contre le Mal où, finalement, le plus fort l’emportera!

Le père de Simon et Josh meurt subitement d’un terrible accident à la scierie où il travaille. Les deux orphelins sont recueillis par la famille. Josh, le puiné, est toujours un peu dans la lune, sort rarement de son univers personnel ; Simon, son aîné, le protège et prend soin de lui. Les autres enfants du village, comme tous les enfants, sont cruels et se moquent des deux frères dont l’un est si différent d’eux, jusqu’au jour où ils comprennent enfin pourquoi.

Avec une grande connaissance de l’âme humaine, Alexis Arend dépeint à grandes touches d’espace la vie dans cette bourgade repliée sur elle-même où tous se connaissent. Les dames de la paroisse se retrouvent pour colporter les rumeurs qui se transforment rapidement en ragots, l’épicier du village chez qui les habitants font leurs achats quotidiens et profitent de l’occasion pour s’échanger les nouvelles, les deux cafés où ils vont se détendre un moment, l’église qui accueillent les fidèles les jours de messe et d’enterrements. Ainsi se déroule au fil des pages la vie dans Ellison, sans oublier la bande de petits vauriens et leur caïd qui mènent la vie dure aux écoliers. Bref, les ingrédients habituels de l’existence d’une petite ville.

Surgissent alors des crimes abominables inexpliqués. Des animaux torturés de façon inimaginable et abandonnés en un amas puant d’immondices. Qui peut s’en prendre ainsi à de pauvres bêtes innocentes ? Le Mal rôde assurément mais il aura maille à partir avec le Bien.

Alexis Arend a commis un roman empreint de tendresse et, osons le mot, d’amour. Une écriture aérienne, ciselée par une plume d’orfèvre dont la finesse n’a d’égale que son infinie subtilité. En dépit de la violence des événements narrés, seule la douceur de l’ambiance tel un voile de brume éclairé de rosée hante le lecteur la dernière page tournée. Un tour de force de main de maître !

Un roman d’une rare beauté où se lit la compassion que seuls les grands savent transcrire. Alexis Arend, un nom à retenir ; ses romans, à lire.

Alexis Arend, Josh, Amazon

Classé sous :Critique littéraire, La Petite Meute

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