La vieille dame radotait peut-être un peu.
Qui aurait voulu s’en prendre à des enfants de cette manière ? Pour sa part, elle avait eu assez connaissance de faits divers tous plus effroyables les uns que les autres où des enfants maltraités, torturés, abusés de cruelle façon avaient été les victimes de sadiques, mais elle n’avait jamais entendu parler d’enfants tués, comme cela gratuitement sans plus. Malheureusement, les crimes étaient le plus souvent d’ordre pédosexuel et le fait de psychopathes ou de malades mentaux du moins était-ce ainsi que la presse les décriait.
Comme beaucoup de personnes, Chloé ne comprenait pas que l’on puisse faire souffrir des enfants. Loin d’être prude, elle acceptait sans le souhaiter pour elle-même, que d’autres aient une sexualité différente de la sienne. Tout était autorisé entre adultes consentants. Les deux derniers mots étant indispensables. Mais inclure des enfants dans des plaisirs qui entraînaient des dégâts irréparables, physiques ou psychologiques, lorsque ce n’était pas la mort, devaient être sévèrement réprouvés. Dans le cas de violences sur des enfants, elle pensait ne pas être contre la peine de mort. Tous les sévices, sexuels ou non, devraient être rigoureusement condamnés et doublement lorsque des enfants en étaient les victimes. D’un autre côté, elle comprenait très bien le dilemme des juges. En cela, Outreau avait retenti au-delà des frontières, était parvenu jusqu’ici, mais l’affaire Dutroux aussi.
Arrivée sur le Krugerplein, la vue des éventaires bariolés chassa le souvenir de sa conversation et elle se promit de faire une petite recherche sur la question plus tard.