Pour tout dire, j’ai été agréablement surprise par ce récit.
Dans la veine d’Octobre rougede Tom Clancy ou peut-être de Michael Dimercurio avec Immersion d’urgence, La dernière torpilleet surtout Alerte : plongée immédiate– des auteurs dont je raffole pour les frayeurs qu’ils m’ont maintes fois procurées – avec ce récit, Frédéric Soulier a eu la capacité de me plonger dans le film Koursk, Hunter killeret, par la photo de couverture, m’a rappelé l’affiche d’Abîmestant et si bien que je m’interroge sur la possibilité d’avoir été entraînée dans une novélisation.
L’écriture de l’auteur – avec son emploi de mots inusités parfois cocasses –, m’a tout de même fait oublier que l’intrigue se déroulait sous l’eau. Même les avaries occasionnées par les torpilles m’ont paru légères et sans véritable gravité malgré les brèches qu’elles avaient ouvertes dans la coque. Je n’ai ressenti aucune panique, car celle de l’équipage, peu développée par l’auteur, paraissait minime.
Peut-être est-ce aussi parce que ces hommes, habitués à vivre dans ce sous-marin, ne remarquaient plus le danger omniprésent. Par ailleurs, probablement que la profusion de détails techniques entachait d’irréalité un récit qui ne voulait pas avouer sa direction pourtant évidente. En effet, savoir que je lisais en fait une lettre écrite des années plus tard, m’assurait que le protagoniste n’avait pas succombé à 200 m sous la surface de l’océan. De là aussi probablement le manque de suspense lors de la lecture. Toutefois, le langage imagé de l’auteur me permettait très bien de voir la scène comme si j’y étais.
Je ne vais pas dévoiler en détails ce qui se passe dans ce sous-marin mais le microcosme décrit par l’auteur est une belle représentation de ce que peut être l’âme humaine et surtout la bêtise de l’homme.
En conclusion, je dirais que c’est un livre à lire. Court mais fort.