Guéguel m’a été donnée parce que l’éleveuse pensait qu’elle ne pourrait pas survivre. Elle était si maigre et si fragile. A deux mois, elle pesait à peine 3 kilos. Mais, tout de suite, elle se révéla d’une grande intelligence. Pendant tout le trajet dans la voiture, elle n’a pas dormi. Elle se tenait debout avec ses petites pattes appuyées sur le dossier de mon siège et elle regardait la route devant nous. Elle n’a pas été malade non plus. On aurait dit qu’elle surveillait ce qui se passait.
Arrivée le samedi soir à la maison, Guéguel a découvert la chatière à la suite des deux autres et jamais elle n’a fait ses besoins dans la maison. Inutile de le lui apprendre. Si petite et si efficace. Elle dormait avec moi car elle tremblait souvent et j’avais peur que ce soit de froid. Elle suivait sa sœur Iély partout, même si cette dernière ne lui prêtait pas toujours attention. Je l’ai nourri aux croquettes mouillées. Elle les digérait bien et a vite pris du poids. Guéguel reste ma petite, ou la petite car je l’ai bichonnée encore plus que les deux autres. J’avais si peur qu’elle ne vive pas.
Elle a grandi, heureusement, mais reste plus petite que les deux autres, un peu mince. Elle est craintive par moments. En revanche, elle est d’une élégance impériale.
Guéguel adore monter la garde sur un monticule. Elle guette le renard et s’excite quand passe un lièvre ou un lapin. Celui qui s’aventure dans le champ a de toute évidence une très mauvaise idée!