En 2012, l’ennui est le fléau majeur frappant les couples au quotidien. Pour échapper au désenchantement, Nuno et son amie Clara se réfugient dans le monde de Paridaiza, premier jeu de simulation totale, où les cinq sens sont captivés dans cette réplication virtuelle de la planète. Chacun peut créer son propre avatar et accéder ainsi à une vie bien plus excitante que ce qu’il vit journellement. « Pour beaucoup, le Paridaiza de l’Internet, avec sa façon sans précédent d’enivrer les sens, est devenu la paradis artificiel suprême, une drogue-rêverie, une façon troublante de relâcher les tensions en se démultipliant, de faire des rencontres et des expériences surprenantes. Et apparemment sans danger ». Mais le sont-elles vraiment ? Nuno, depuis qu’il se connecte jour et nuit sur ce domaine, commence à se sentir drôle dans sa tête et « rêve, virtualité, réalité se fondent depuis quelque temps en une chorégraphie hypnotique. Comme si la logique classique s’avérait de plus en plus impuissante ». Pour le lecteur, trois mondes au moins se superposent le monde « réel », appelé Biearth, où évoluent Nuno, Clara et les autres, le monde virtuel de Paridaiza où leurs avatars se retrouvent et le journal intime de Nuno offrant la vision de sa réflexion et ses idées. Luis de Miranda signe un roman construit de manière magistrale emmenant son lecteur là où balançant sur le fil de la virtualité, il peut en capter les enjeux et éventualités.
Né en 1971, Luis de Miranda a publié divers romans et essais : Le Spray (2000), A Vide (2001), Ego trip, la société des artistes sans oeuvre (2003). Avec Paridaiza, roman d’anticipation poétique, il livre un texte onirique et singulier.
Luis de Miranda, Paridaiza, Plon, 18,90 €