Un livre dont le titre ne m’aurait jamais attirée si je n’avais connu l’auteur. Mais ayant énormément apprécié plusieurs de ses écrits dont son sublime « Dieu en 1970 », j’ai placé sa connerie dans ma PAL.
Livre intéressant par une réflexion drôle tout en restant sérieuse. En effet, l’humour est au rendez-vous sans dominer. Des questions auxquelles le lecteur peut répondre pour noter le degré de connerie de tout un chacun.
« La connerie n’est pas l’apanage d’un âge ; il existe des jeunes cons comme des vieux cons, ni d’un rang social, il est de fieffés cons démunis, comme de sacrés cons dotés d’un solide patrimoine, des employés à la connerie consternante comme des employeurs qui nous atterrent par la couche épaisse qu’ils tiennent. Ce n’est même pas une affaire d’instruction. Nous connaissons tous des avocats, professeurs, élus, qui pourraient trôner sur les marches du podium de la connerie. »
On peut rester dubitatif sur l’utilité d’une telle démarche, il n’en reste pas moins que les réflexions offertes sont à creuser sans modération.
Une petite réserve, toutefois. Une définition plus élaborée de la connerie aurait été à sa place, peut-être l’étymologie du mot de même que la méthodologie employée pour les exemple aurait pu être expliquée plus longuement.
Exception faite de ces détails « véniels », l’ouvrage mérite un bon gros cinq étoiles de ma part pour l’immense travail fourni et une écriture des plus correctes plaisante à lire.
Jean-François Pissard et Geneviève Ballereau, Le degré de connerie, Amazon Kindle