J’en suis de plus en plus convaincue, les araignées sont des êtres sensibles et très réceptifs à la communication. Souvent le soir, lorsque je vais prendre ma douche, une araignée a élu domicile dans le bac. Ou bien sur le rideau ou alors sur les carreaux de faïence. Ce soir encore, après avoir commencé à faire couler l’eau, je vis une araignée accrochée sur un papillon du rideau de plastic. Elle essayait de partir. Je lui parlait doucement pour lui demander de ne pas bouger car si elle le faisait, elle risquait d’être aspergée d’eau chaude et emportée par le courant. Elle comprit ce que je lui expliquait et elle restait immobile. « Ne t’inquiète pas, tu pourras bientôt partir lorsque l’eau s’arrêtera de couler et que je sortirai. »
Dès que je sortis en prenant soin de ne pas secouer le rideau, je lui dis que tout danger était écarté pour elle, et elle remua les pattes en signe d’assentiment ou de remerciement peut-être. A peine étais-je en train de me sécher, qu’elle se laissait glisser sur son fil sur une vingtaine de centimètres et attendait apparemment que l’eau refroidisse pour aller boire. Tout en me brossant les cheveux, je la guettait mine de rien et c’est exactement ce qu’elle fit. Elle descendit encore plus bas, puis plus bas tel un alpiniste qui descend en rappel et après quelques minutes elle pouvait se promener sur la faïence du bac complètement refroidi.
Cela me surprend toujours de voir comme les araignée sont sensibles à notre voix et ne paniquent pas si on leur parle doucement. Cela les tranquillise alors que les cris les terrifient et elles se mettent à courir dans tous les sens.