Il y a des actualités qui me surprennent au plus haut point. Tel furent cette semaine deux articles qui me firent l’effet de vivre dans un roman de science-fiction, et cela pour des raisons bien différentes.
Le premier fut l’annonce que le gouvernement hongrois avait autorisé la police ou l’armée ou les deux à tirer sur les réfugiés! Mais, dans quel monde vit-on? fut ma première réaction empreinte d’horreur. Tirer sur des gens désarmés dont le seul crime est de fuir la guerre… comment cela est-il possible. Et, je lis que l’autorisation est donnée à condition que les tirs ne soient pas mortels! Comment, ces soldats, policiers, tireront-ils dans la masse en s’assurant que les tirs ne soient pas mortels? Est-ce que le gouvernement hongrois a engagé des tireurs d’élite pour cette corvée? Ou bien, si il y a des morts, cela fera-t-il partie des dommages collatéraux inhérents à tous conflits armés? Bref, on commence par tuer des réfugiés et ensuite on tue les personnes non grata. La police a même le droit de fouiller, sans permis de perquisition, les maisons dans lesquelles elle suspecte la présence de réfugiés. Cela ne vous rappelle rien?
L’autre article est moins sinistre, mais il m’a tout autant surprise. Il existe une banque mondiale et internationale de graines et de semences. Elle est enfouie dans des blocs de béton sophistiqués à plus de 200 mètres sous la glace du pôle à Svalbard. Incroyable, non? C’est la première fois que j’en entends parler et cela me mets un peu mal à l’aise. C’est comme si les gouvernements internationaux s’attendaient à une catastrophe éminente sans que nous en sachions quelque chose. Cette banque de semences a été fondée pour, en cas de catastrophe (pensez nucléaire, mais ce peut être tout autre chose comme une attaque d’extra-terrestres, que sais-je) pouvoir recréer la biodiversité de la planète. Il y aurait aussi de telles banques dans chaque pays.
Ces deux informations, qui n’ont rien de commun au premier abord ne semblant pas reliées entre elles, me paraissent tout droit sorties d’un roman de Stephen King, mais elles font bien partie de notre réalité quotidienne sans que nous y pensions. Sans même, en ce qui me concerne, que cela ne m’ait effleuré l’esprit. Banque internationale de semences et tirs à balles sur des réfugiés me donnent des frissons et me disent que nous sommes entrés dans une ère alarmante, mais que personne n’a l’air alarmé. Le pire, c’est que je pourrais encore citer plusieurs articles tout aussi incongrus pour ne pas dire effrayants. J’y reviendrais ultérieurement.
(AP Photo/John McConnico)