JeF Pissard a habitué ses lecteurs à un humour bon enfant aux blagues tant sur le fond que sur la forme. Dans Bob l’Amerloc, il ne déroge pas à cette règle et sert à son lecteurs des personnages hauts en couleur.
Robert Penissard, dit Bob l’Amerloc et son meilleur ami, Jean-Claude Giraudon dit Grandhi, forment un duo alerte ne manquant pas de répartie dans les situations les plus cocasses ou les séances de tarte à la crème (littéralement) pour des cérémonies officielles :
le DG et le président, top membres des « Les Pros Services Secrets », rudoyés et ridiculisés. Le Ministre témoin de cette scène. Et donc, à présent, concerné et embringué. Le préfet, pris de court par ce événements. Et qui n’a pas assuré. Les gendarmes et leur laxisme. Autant dire qu’après brassage secouage de tous ces trucs dans le shaker: ça va éructer sec et vite venir menacer de nous griller les poils du trou qui pète.
Les amis retrouvent Gérard Depardieu dans le Centre de la France :
Wouuaahh… Le salaud, se laissent alors aller tout bas Grandji et Bob, en se lançant dans les bras de Gérard Depardieu et en s’étreignant comme des enfants. Rires; Tapes dans le dos. Pinçages de fesses. Touchage de couilles. Tout y passe comme au bon vieux temps. Et ça rit. Ça rit. Ça trinque. Ça trinque. Des mots. Et encore des mots…
Les situations les plus rocambolesques entraînent la fuite des compères dans un squat des plus crades sans aucune commodité. Qu’à cela ne tienne. A la guerre comme à la guerre:
Pour pisser, ils verront plus tard. En attendant chacun se pose sur les matelas. Bob hésite, tant c’est sale, et puis cède. Mao se met à plat dos. Jicé se met sur le côté, comme pour se trouver le moins possible en prise avec la crasse, s’appuie sur son coude et se soutient la tête. […]
Des bruits de marmaille. Des cris d’enfants. Des pas dans le couloir. Des bruits de cuisine sommaire. Des rots. Des pets. Des bruit de lavabo. Des bruits de miction (comme l’impression que ça pisse où ça peut). Des bruits de matelas. Des retournements sur les matelas. Des ronflements. Des gémissements de femmes. Des cris de femmes. Des gueulantes. Des bruits de matelas. Des râles de jouissance. De douleur aussi. Des coups. Des mots: « Salope. Salop. Enculé. »… Et puis les effluves de cuisine, de sueurs, de vents, de foutre…
Les organismes des trois lâchent prise…
Endormissement…
Description de l’éditeur:
« The spirit of San-Antonio is back ! »
Robert, dit Bob, (au centre sur la photo de couverture) se trouve pris dans une affaire de vol, à son insu. Voulant éclaircir l’affaire, il entraîne ses deux amis retraités, Grandji (à gauche) et Mao (à droite), dans de drôles d’histoires qui dégénèrent… et où sont impliqués, volontairement ou pas : un cabaret de spectacles travestis, Les Restos du Cœur, Emmaüs, un centre d’hébergement de personnes handicapées, Gérard Depardieu, le ministre Michel Sapin… et, et… peut-être des personnalités plus haut placées !?
Si les héros de cette histoire, menée tambour battant, peuvent apparaître à la lecture de ce livre comme étant réels, C’EST PARCE QU’ILS LE SONT. Voir leurs portraits sur la jaquette. Dans ce polar, il y a de l’action, jamais rien de violent à l’extrême comme on le voit trop (c’est à qui mettra le plus d’hémoglobine), il y a de la camaraderie, du suspens et de la profondeur derrière les maladresses de ces branquignols de l’enquête. Compte tenu du fond du sujet, qui se révèle au fur et à mesure de l’histoire, on peut dire que ce livre est un livre humaniste.
Voyez les protagonistes en vrai sur cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=5NlfWQMaN-A&t=11s
JeF Pissard, Bob l’Amerloc, Disponible sur Amazon