Oui, il y a les livres et il y a la littérature, tout comme il y a des auteurs et il y a des écrivains. D’être très médiatisé ne fait pas d’un livre de la littérature, tout comme un auteur médiatisé ne devient pas obligatoirement un écrivain. Parmi les livres, il existe plusieurs genres à ranger en deux grandes catégories: la fiction et la non fiction. Dans la fiction, on mettra à la place d’honneur le roman, puis viendra la nouvelle et enfin la poésie et le théâtre. Tout le reste formera la non fiction.
Tout livre, qu’il soit de fiction ou de non fiction doit respecter un minimum de règles dont une orthographe et une grammaire correctes avec l’accord des participes et la concordance des temps impeccables. Une syntaxe agréable est également un plus. Pour le plaisir de la lecture, une typographie conséquente et pour la compréhension du texte, une ponctuation juste. Beaucoup d’auteurs confondent ces deux dernières. De même que beaucoup assimilent écriture et littérature. Pour la typographie, aussi bien que la ponctuation, la constance et un emploi selon les règles sont de mise.
En ce qui concerne le lexique, il doit être riche et compréhensible. Fréquemment, les pages renferment des verbes mal employés par l’auteur, qui de toute évidence n’en connait pas la signification exacte. On rencontre aussi des adjectifs dont la redondance gênante dénote l’indigence du vocabulaire et des erreurs récurrentes qui souillent une intrigue intéressante en soi bien ficelée.
Lorsqu’un paragraphe de cinq lignes comporte trois fois le même adjectif, verbe, adverbe ou nom commun, l’auteur amalgame probablement corrections et réécriture. Les premières sont plus que de changer un mot par-ci par-là ou de mettre un pluriel oublié ou d’ôter une double lettre là où il n’en faudrait qu’une ou encore de rajouter une phrase qui « sonne bien ». Oui, les corrections devraient, en premier lieu comprendre la réécriture en profondeur du texte. Un livre dont le texte respectera l’orthographe, la grammaire, la concordance des temps aura plus de chance de trouver un public éclairé.
Toutefois, il existe des exceptions et des livres bourrés de fautes arrivent tout de même en tête de classement. C’est rare, mais cela arrive. On le voit dans le Top 100 d’Amazon. D’un autre côté, cela ne devrait pas trop surprendre. La plupart des lecteurs aiment les livres, pas la littérature. C’est visible en consultant ce même Top 100 des meilleures ventes d’Amazon où il y a surtout de la littérature de genre, mais peu de grands textes sauf dans le Top 100 des livres gratuits où les auteurs classiques sont assez bien représentés. C’est visible aussi en considérant les ventes d’Harlequin, un éditeur où chaque premier tirage atteint toujours un minimum de 35.000 exemplaires, cela même si l’auteur est inconnu.
Cependant, ces considérations prises en compte, ne devraient pas empêcher les auteurs indépendants d’améliorer leur écriture. Être dans le Top 100, c’est bien. Vendre des livres, c’est bien. Mais écrire de bons livres, c’est mieux. Et améliorer son écriture, encore mieux.
On trouve beaucoup de méthodes pour apprendre les arcannes de l’autoédition, sur comment publier son livre, quel titre choisir pour vendre, comment faire une belle couverture, une couverture qui accroche, qui vende. Peu est fait pour savoir comment améliorer son texte alors que cela devrait être primordial, la première occupation d’un auteur à tous moments présente à son esprit. A ce sujet, on peut relire « La Peste » d’Albert Camus.
Et enfin, il y a les coquilles ! Ces erreurs qui échappent à la vigilance de l’auteur et défient l’œil le plus exercé d’un correcteur aguerri.