Il semblerait que les Pays-Bas soient entrés dans une période de violence depuis longtemps disparue. Tout d’abord, ce sont les jeunes de Rotterdam qui ont brûlé des voitures en imitation aux jeunes des banlieues de France. Puis, mardi soir le 15 novembre (2010), un activiste a été tué par balles. Il s’agit de Louis Sévéke, 41 ans, qui luttait contre les fautes de la justice mais, surtout celles du bureau de renseignements néerlandais et la manière dont les informations personnelles, souvent acquises de façon non réglementaire, étaient utilisées au détriment de certaines personnes. Des témoins affirment qu’il a été tué de deux balles dans la tête et qu’il est décédé sur place suite à ses blessures. Cela ressemblerait à un règlement de comptes, à n’en pas douter.
Louis Sévéke se battait uniquement en intentant des procès tant aux forces de la police dont les performances inadéquates entraînaient le chaos et des fautes graves à l’encontre de civils qu’au service des renseignements de la sécurité intérieure.
Par ailleurs, de nombreuses menaces ont été proférées à l’adresse de la plupart des élus de la province Noord-Holland. Le maire d’Amsterdam, entre autres, ne fonctionne plus que sous la protection de la police.
Tout cela concourre à semer la panique parmi les Néerlandais dont la réputation de sobriété et de calme commence à s’effriter. Que l’on songe aux deux musulmans de retour du Ramadan qui dans le train en provenance de l’Allemagne se sont vus arrêtés par la police alors qu’ils se préparaient à la prière en faisant leurs ablutions dans les toilettes. Ils ont porté plainte contre la discrimination dont ils auraient été l’objet. En effet, leur seul crime était de porter la djellaba.