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Etape 10 : les objets et leur histoire

Parfois, un objet n’est qu’un simple objet, mais il arrive aussi que certains objets occupent une place beaucoup plus importante dans notre cœur. Dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par un mercantilisme effréné, on nous dit souvent qu’il faut réduire les effectifs et ne garder que les objets qui nous apportent de la joie. Les objets que nous décidons de garder dans notre vie peuvent être une grande source d’inspiration.

Le simple fait de voir ou de toucher certains objets peut évoquer des sentiments, et si ces sentiments sont positifs ou significatifs, je dirais que cet objet passe certainement le test de la conservation. Il y a quelque chose d’instinctif dans le fait de s’accrocher à des objets qui suscitent des émotions. Les enfants s’accrochent souvent à une couverture spéciale ou à un animal en peluche bien au-delà de l’âge où ils seraient à l’aise pour l’avouer à leurs amis. Un cadeau ou un objet hérité d’un être cher disparu peut nous aider à nous sentir plus proches de lui. Un objet auquel nous avons donné une signification particulière, comme un objet religieux ou spirituel, peut également nous apporter un grand réconfort.

Que vous soyez minimaliste ou que vous ayez des pièces pleines de collections, il y a dans votre vie des objets qui ont des histoires à raconter. Probablement beaucoup, beaucoup d’histoires. Vous pouvez probablement nommer un objet qui évoque le bonheur, l’excitation, le contentement ou peut-être même la tristesse ou la peur (et ce sont parfois les histoires les plus intéressantes).

Je vous invite à commencer à regarder les objets qui vous entourent (dans votre maison et à l’extérieur) et à réfléchir aux histoires qu’ils pourraient avoir à raconter. Qu’est-ce que cet objet a vu au cours de sa vie ? Si vous ne pouvez pas voir ou toucher immédiatement un objet qui vous rappelle une histoire, pensez aux objets que vous aviez autrefois, ou imaginez même ce qu’un objet particulier peut signifier pour quelqu’un et pourquoi.

Questions/indices pour guider votre écriture :

Regardez vos affaires jusqu’à ce que vous trouviez un objet qui vous rappelle quelque chose (un objet de famille, un téléphone qui vous a appris une nouvelle inattendue, un vêtement que vous avez acheté pour une soirée spéciale). Racontez l’histoire.

  • Y a-t-il un objet important de votre passé que vous n’avez plus ? Quels sont les souvenirs qu’il vous rappelle ?
  • Quel était votre bien le plus précieux lorsque vous étiez enfant ? Pourquoi l’aimiez-vous ?
  • Quel est aujourd’hui votre bien le plus précieux ? Pourquoi est-il si spécial ?
  • Si vous deviez déménager, que feriez-vous en sorte de ne pas laisser derrière vous ?
  • Quels objets utilisez-vous pour améliorer votre vie (peut-être utilisez-vous une tasse à thé ancienne au lieu d’une simple tasse, ou avez-vous une collection de vos livres préférés, ou peut-être un souvenir de voyage) ? Qu’est-ce qui rend cet objet spécial ? Qu’est-ce qu’il vous fait ressentir ?

Essayez d’écrire un court essai du point de vue d’un objet spécial. Quelle est l’histoire de la vie de cet objet ?

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Olivier Jourdia, Gabriella, Editions La Gare des Mots, 2019

Le lecteur attend souvent avec impatience le deuxième roman d’un auteur. Tiendra-t-il la route après le premier si bien réussi ?

Olivier Jourdia, après Le Graal de sang qui en a laissé frissonner plus d’un, nous propose ici un roman bien construit servi par son écriture vive et incisive pour rapporter des événements inquiétants.

Sans trop dévoiler de l’intrigue ou du dénouement du récit, on peut dire qu’il est loin de ce à quoi le lecteur pourrait s’attendre. La vérité est-elle encore plus terrifiante ? s’interroge la quatrième de couverture. Qu’y a-t-il de plus terrifiant qu’un crime ou une disparition inquiétante ?

Au lecteur de le découvrir au fil des pages, sans peur de se laisser porter par ces aventures extraordinaires à la suite de héros bien sympathiques, ma foi.

Olivier Jourdia, Gabriella, La Gare des mots, 2019

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Et la femme créa Dieu, Maryse Bouzet, 2019

Une petite trentaine de nouvelles ciselées par une plume alerte. Parfois de façon précieuse, par moments de manière serrée, d’autres encore déliée, dans ce recueil l’auteur déroule des éclats de vie qui souvent fulgurent comme des étincelles.

Bonheur et enterrement, amour et sorcellerie apparaissent au cours d’images rêvées ou réelles.

Les frères et les sœurs peuvent s’aimer ou se haïr ! Qu’importe les relations familiales tant que l’histoire donne matière à récit.

« Un cadeau inattendu qui est repris, un ballon qui s’envole vers le ciel et n’en revient jamais, un enfant qui arrive inopinément, un homme qui aime beaucoup les femmes, un chemin merveilleux, une goutte d’eau, une ombre merveilleuse, les enfants du vent… et la femme créa Dieu. Des petits récits destinés à distraire le lecteur. »

Maryse Bouzet, Et la femme créa Dieu, Editions Marine Elvin, 2019

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Et dire qu’il y a encore des cons qui croient que la terre est ronde ! Maurice Gouiran, 2022

Titre définitivement provocateur à l’heure où les plagistes se manifestent de plus en plus tous azimuts, Maurice Gouiran signe un polar qui envahit les rues de Marseille pendant la foire aux santons.

S’agit-il d’un attenta terroriste comme le suggère la théorie rapidement développée par les journalistes ?

Lorsqu’une énorme cargaison de cocaïne, enveloppée dans des paquets de plastique étanches, s’échoue sur le littoral marseillais, plusieurs petits malins pensent profiter de l’aubaine. Les cannes à pêche sont vivement remplacées par des épuisettes et va que je te récupère la made arrivée des eaux.

Cinq victimes décédées sous les balles d’un sniper, un colloque plus ou moins complotante, une cargaison de drogue… où est la vérité: terrorisme ? Rancœur contre les étrangers ? Emma Govgaline et son équipe s’interrogent sans relâche et essaient de démêler le fond de l’histoire. En découvriront-ils lac fin mot ? Au lecteur de le lire.

Maurice Gouiran, Et dire qu’il y a encore des cons qui croient que la terre est ronde, Jigal éditions, 2022

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Un bon écrivain est un écrivain mort, Guillaume Chérel, 2018

Ecrit avec beaucoup d’humour, c’est clair qu’un bon écrivain ne peut être que mort ! L’histoire dérape dès les premières pages et l’auteur s’en donne à cœur joie pour le plus grand bonheur du lecteur qui dévore ce pastiche dans lequel il peut apprécier et reconnaître ses auteurs favoris.

Kathy Podcol, Christine Lego, Jean de Moisson, Michel Ouzbek et bien d’autres passent la revue au fil des mots, tous plus échevelés les uns que les autres.

Le roman de l’anti rentrée littéraire par excellence, Un bon écrivain est un écrivain mort est paru aux éditions Mirobole.

Guillaume Chérel, Un bon écrivain est un écrivain mort, Editions Mirobole, 2018