janvier 19, 2016 By mlc

L’Île des hommes déchus, Guillaume Audru

De façon tout à fait irrationnelle, je me méfie souvent des livres qui ont reçu un prix littéraire. Parfois, je décide d’en lire un lorsque j’hésite devant le titre ou bien le prix. L’Île des hommes déchus de Guillaume Audru m’a attirée car je suis toujours fascinée par ce que peux être la vie sur une île. C’est, après tout, une raison comme une autre de choisir de lire un livre.

Le prix du meilleur polar, Balai de la découverte, mérite bien la seconde partie du nom. Réelle découverte et un bravo pour les Editions du caïman qui osent sortir un polar hors du commun. Voilà un auteur qui écrit un polar sans avoir peur de la littérature. Un style et une forme entrelacés comme il se doit. Une intrigue à rebondissements qui prend ses racines dans un passé que le lecteur découvre petit à petit. Une focalisation polyphonique qui  donne toute la mesure de la virtuosité de l’auteur.

Tout comme chaque compositeur doit maîtriser l’art de la fugue avant de pouvoir écrire une symphonie, chaque auteur devrait maîtriser l’art d’écrire avant de se lancer dans la rédaction d’un roman, fut-il sentimental, un polar ou autre. Ces prémisses, Guillaume Audru les connaît apparemment et sait les appliquer pour le plus grand bonheur du lecteur qui peut se laisser porter par une histoire sans être assailli par des turbulences syntaxiques ou, pire, des contresens évidents.

Il semblerait que les iliens soient toujours incapables de laisser derrière eux à jamais leur île Stroma au nord de l’Ecosse. C’est le cas de Eddie et de Moira. Lui, a été policier à Inverness sur le continent. Elle, habite encore de l’autre côté de la mer où elle est inspectrice de police. Un squelette déterré lors de travaux de voirie les fera enquêter côté à côte et découvrir un passé dont ils ignoraient tout les détails même si quelques grandes lignes leur étaient connues.

L’ambiance insulaire est étouffante, les non-dits ressurgissent sans   pourtant éclairer les motifs des uns et des autres ni leurs intérêts. Le vieux père bourru, le curé accommodant qui le protège de son amitié, la mère effacée, le cousin, le frère, tout le monde se connaît sans se connaître vraiment tout engorgés qu’ils sont de leur propre personne. La vie tourne autour d’un pub où on se retrouve après le labeur à la  conserverie et une boutique de souvenirs. L’amourette de Moira et Eddie refleurira-t-elle ? Saura-t-on qui est ce squelette abandonné en terre sans sépulture ? Et quel est ce secret qui pèse sur tous ?

Un auteur à suivre assurément.

Guillaume Audru, LÎle des hommes déchus, sur Amazon

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janvier 17, 2016 By mlc

Trop de livres seraient donc inutiles

bg-aUn roman doit changer votre vie, sinon pourquoi le lire ? La lecture doit être une lecture nécessaire. Le livre lu devrait traiter des grands sujets, des grandes questions existentielles : la mort, l’amour, la fugacité de l’être, le Bien, le Mal…

Pour le reste, le divertissement, nous avons le cinéma, la télévision qui sont beaucoup mieux appropriés pour cela. Chaque livre doit proposer un chemin de salut, pourrait-on dire, il doit être une sotériologie. Et, vous voyez, il y a trop de livres inutiles…

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janvier 17, 2016 By mlc

Drôles d’oiseaux dans la blogosphère

carte_blogosphere_francaisePour revenir à un article de blog, j’aime bien, en règle générale, lire la présentation que l’auteur donne de soi dans « A propos » ou « l’auteur ».
 
Ce que Sophie A.écrit dans sa présentation m’intrigue: « Je lis beaucoup : romans, nouvelles, bandes dessinées, ouvrages jeunesse… Avec une préférence assumée pour la littérature blanche, française et contemporaine. »
 
« Contemporaine », je pense comprendre bien que les avis diffèrent toujours à ce sujet sur les dates exactes, mais bon ne chipotons pas.
 
« Française », c’est déjà un peu plus difficile. S’agit-il de littérature en langue française ou écrite par des Français. Si ce sont des Français, doivent-ils être nés en France ou bien peuvent-ils être aussi naturalisés? Est-ce que les Français de deuxième ou troisième génération font partie du lot? Très imprécis, en ce qui me concerne.
 
Avec « blanche » cela devient encore plus complexe.
Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qu’est la littérature blanche?
Est-ce la littérature de la collection « Blanche » de Gallimard?
Est-ce la littérature que l’on nomme blanche comme on le dit parfois de certains auteurs comme on pourrait dire « plate » ou « enlevée » ou … ?
Est-ce la littérature écrite pas des auteurs à la peau blanche ?
 
Vraiment, je sèche.

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décembre 25, 2015 By mlc

Iély ou l’intelligence mène le monde

IMG_0796Iély a deux mois de moins que Ialta, mais dès qu’elle est arrivée pour vivre avec nous, elle a tout de suite montré qu’elle serait le chef. Ialta la dominait pourtant physiquement. Cela ne l’a pas empêchée de prendre les rennes des jeux et de s’attaquer avec force, et hargne parfois, à sa grande compagne. Très vite, elle devint « la dominante » ce qui créa aussi quelques situations conflictuelles entre elle et moi.

IMG_0704Iély petite était chapardeuse. Les bananes avaient sa faveur. Elle sautait aussi haut que le réfrigérateur pour s’en saisir et elle se sauvait avec à sa place favorite sur le banc pour les déguster. Aussitôt que je m’approchait pour lui retirer son larcin, Iély grondait et montrait les dents. Si petite qu’elle était, elle n’hésitait pas à me menacer. Il me fallait ruser un peu, l’amadouer et lui parler avec gentillesse et douceur pour lui faire lâcher prise. Ce n’est qu’à l’aide de beaucoup de patience que j’ai réussi à lui faire comprendre qu’il y avait ses affaires et les miennes. Que la nourriture qui lui était destinée, c’était ce que je lui donnais.

Iély penchée fauteuilA l’heure actuelle, Iély est la plus douce des trois. Elle réclame des caresses en me caressant. Son expression est différente. Iély parle en donnant de la voix et module des phrases entières. Sensitive, elles le sont toutes les trois, mais Iély plus encore. Elle sent les choses avant qu’elles ne soient dites ou faites. Iély, me voit comme sa propriété et elle fait comprendre aux deux autres, Ialta et Guéguel, qu’elle est la seule qui a le droit de me réveiller le matin. Elle seule s’autorise à me mordiller le nez, me lécher les joues et à m’enfoncer son museau dans l’oreille. Si Ialta ou Guéguel montrent quelque tendance à vouloir m’importuner de la sorte, elle les chasse d’un regard.

IMG_0781Iély invente de nouveaux jeux, bien qu’elle ignore totalement quoi faire d’une balle si je la lance, elle vient frapper à la porte si celle-ci est fermée. A peine m’entend-elle arriver qu’elle s’éloigne pour aller se cacher au coin de la maison. Seule sa tête dépasse et elle rit franchement de me voir ouvrir la porte et découvrir qu’il n’y a personne. Ce jeu peut se répéter une bonne dizaine de fois. Surtout le matin. Un nouveau jeu est de rentrer et sortir plusieurs fois de suite. En effet, lorsque les trois rentrent et vont sagement sur leur fauteuil au commando « a ta place », je les gratifie d’une friandise. Iély a très bien compris. Alors, elle sort et rentre à nouveau en montant tout de suite sur un fauteuil avec un regard éloquent vers l’armoire d’où je tire les gâteaux.

En outre, c’est aussi la plus gardienne des trois. Le moindre glissement furtif d’un hérisson ou une autre bête à l’extérieur la nuit lui fait donner l’alarme. Je me dois de lui indiquer avoir reçu son signal et la remercier de sa vigilance. Sinon, elle continue à aboyer et que sa voix est forte.

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décembre 20, 2015 By mlc

Ialta vient de fêter son deuxième anniversaire

ImageDéjà deux ans que Ialta est venue habiter avec moi au Montet. Le temps passe comme on le dit communément et pourtant, c’est comme si c’était hier (encore un lieu commun). Toutefois, elle a bien changé. J’arrive à peine à croire qu’elle s’allongeait sur un oreiller et que celui-ci était bien trop grand pour elle!

Image 3De la petite boule un peu pataude qu’elle était sur ses grandes pattes, elle est devenue une belle Barzoï au trot élégant et qui peut se lancer dans des galops époustouflants. Ialta aime la course. Elle les initie continuellement. De même, elle est la seule du trio qui sait partir chercher une balle, un bâton et rapporter pour qu’on les lui relance. Elle adore jouer avec des emballages, des papiers. Les cartons sont pour elle une grande source de joie quelle que soit leur forme. Image 2Elle s’en saisit et trottine dans le jardin vers un endroit où elle se met à l’aise pour les déchiqueter.

Image 4Et ses oreilles! Ah, l’une droite, l’autre un peu pliée! Elle les dresse uniquement toutes les deux dans les grands moments de concentration. Ialta sait donner la patte, venir, aller dehors, sauter, se mettre debout, descendre d’une chaise, aller à sa place, aller dans une autre pièce lorsqu’on le lui demande. En promenade, elle sait s’arrêter, partir, avancer attendre et quelques autres petites choses sur commando. Elle sait aussi, bien sûr, s’assoir sur commande ou lorsqu’elle désire un gâteau. Là, inutile de le lui demander. Elle se met d’elle-même en position, une patte légèrement soulevée. Image 1

Toute petite, elle pouvait se pelotonner sur une chaise et être à l’aise. Elle avait bien du mal à grimper seule sur les bancs ou les fauteuils. Les coussins ont toujours eu sa faveur. C’est un peu naturel, elle aime le confort. Tout comme les deux autres demoiselles, Iély et Guéguel de deux mois ses cadettes, dont je vous parlerai une autre fois plus en détails. Souvent, il lui arrivait de geindre un peu pour faire en sorte que je vienne l’aider. Nous nous sommes comprises depuis le premier jour.

Image 1_2Maintenant, il lui faut tout un sofa pour pouvoir s’endormir et elle dort beaucoup. La voix de Ialta est claire, un soprano. Toutefois, elle n’aboie que dans de très rares occasions.

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