septembre 28, 2015 By mlc

Katrina Kalda, Arithmétique des dieux

Kalda dieuxLe premier roman de Katrina Kalda, Un roman estonien, était un pur joyau à découvrir ; le deuxième, Arithmétique des dieux, est un bijou. Bien que le début laisse pressentir une fin tragique, cette fin est tout de même une surprise. C’est une vraie jubilation que de se laisser porter par le chassé-croisé des destinées livrées au papier. Ce qui séduit chez Katrina Kalda, c’est son écriture, son maniement de la langue où se devine son amour pour le français. Lettres de camp et journal intime s’enchevêtrent pour le plus grand plaisir du lecteur qui découvre un monde inconnu: celui des Lettres estoniennes dont un grand nombre de titres émaille les pages. L’univers carcéral sibérien dans la région de Tomsk lui apparaît sous un jour nouveau s’il le connaissait déjà. Kalda évite les sirènes de la facilité et nous attendons avec un plaisir anticipé son prochain roman.

Katrina Kalda, Arithmétique des dieux, Gallimard, 2013, 214 pages, 16,90 €

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septembre 26, 2015 By mlc

Branle-bas de combat à deux heures du matin !

DjiagoDjiago est un chat qui fait partie de la maisonnée depuis bientôt maintenant un an. C’est en allant chez le vétérinaire pour Iély qui s’était blessée à la patte, que nous l’avons rencontré. Il avait tout juste deux mois, et un monsieur l’avait trouvé sur le bord de la route. Mignon comme tous les chatons, il se mit à ronronner dès que je le caressais et, il revint à la maison avec nous. Yalta, Iély et Guéguel étaient très intéressées. Je montais la garde pour qu’il n’y ait aucun accident, mais dans l’ensemble tout se passa très bien. Djiago était un chaton fier et terriblement intelligent. Il savait qu’il devait se promener calmement dans les pièces pour que les Barzoïs le laissent en paix. Si elles venaient le renifler de trop près, il se mettait à cracher pour les tenir à distance. Il ne lui fallut que très peu de temps pour qu’il ose les affronter, passer en un saut par dessus l’une d’elles si elle prenait trop de place dans le couloir par où il voulait passer. De même, il comprit rapidement que leurs flancs étaient une bonne source de chaleur et il ne se gênât point pour s’y accoler pour dormir.

Maintenant, Djiago est devenu un gros matou qui chasse les mulots et les souris tout au long de la journée lorsqu’il ne se prélasse pas dans un bosquet du jardin. Parfois, les Barzoïs lui courent après et il se sauve; d’autres fois, il les chasse et tel un fauve, il leur saute au cou en un élan et s’y agrippe comme un tigre sur un buffle. Bref, il n’a peur de rien semblerait-il. C’est là où on se trompe.

Cette nuit, branle-bas de combat sur le toit! J’entends miauler. Je sors en panique et en chemise de nuit, car je crois que Djiago est tombé et s’est blessé. Au lieu de cela, devant la porte, une chatte  blanche et grise me fait la fête. Je dois lui expliquer qu’elle ne peut pas entrer à cause des Barzoïs. En revanche, je vais lui chercher des croquettes. Elle m’attend et se régale d’une ou deux croquettes à mon retour. Puis, elle insiste pour venir près de la porte que j’entrouvre pour lui faire voir le danger. Elle passe la tête et je vois Djiago complètement terrifié qui crapahute sous le fauteuil et regarde avec des yeux agrandis de frayeur du côté de la belle tel un jeune premier à l’idée de devoir épouser la vieille veuve. C’est vrai, qu’elle était un peu enrobée, mais de là à se cacher pour lui échapper…

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septembre 24, 2015 By mlc

Salon des Arts et des Lettres de Cluis

Capture d’écran 2015-06-29 à 18.00.45VENDREDI 25 septembre 2015 à 20h 30

SALLE IVANHOE, Mairie de CLUIS

  • Lecture de la pièce de théâtre «  L’AMOUR DE L’ART » de Céleste de CHABRILLAN (MOGADOR) par des habitants de CLUIS (≠ 30 min)
  • Murielle Lucie CLEMENT recevra ensuite Mme Danielle BAHIAOUI, présidente des Amis de George Sand, M. François DESHAIS, M. Michel Gorges et M. Christian MOREAU, président des Amis des Musées de Châteauroux autour d’une table ronde sur le thème :

GEORGE SAND vs CELESTE MOGADOR 

  • A la mairie, exposition : « LA VIE DE CELESTE MOGADOR, COMTESSE DE CHABRILLAN », prêt de la municipalité du Poinçonnet.

Entrée gratuite

 

SAMEDI 26 septembre 2015  de 10 heures à 18 heures                                  

FOYER RURAL de CLUIS, av. de Verdun

Parking : Place du Champ de foire

  • SALON des ARTS et des LETTRES de Cluis
  • Animations diverses : lectures avec entre autres le groupe « POETIQUEMENT NATURE »,
  • discussion sur l’auto-édition et l’édition avec éditeurs et auteurs
  • visite guidée de l’exposition « Céleste Mogador » à 15 h.

Entrée gratuite

 

Au Syndicat d’initiative de CLUIS

Mardi 22 septembre jusqu’au 15 octobre 2015

                                        

EXPOSITION « Céleste Mogador, sa vie, son œuvre. »

Ouvert du Mardi au Samedi de 9 heures à 12 heures.

Entrée gratuite

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septembre 22, 2015 By mlc

Parfois, je pense vivre un roman de science-fiction

Snow blows off the Svalbard Global Seed Vault before being inaugurated at sunrise, Tuesday, Feb. 26, 2008. The "doomsday" seed vault built to protect millions of food crops from climate change, wars and natural disasters opened Tuesday deep within an Arctic mountain in the remote Norwegian archipelago of Svalbard. (AP Photo/John McConnico)

Il y a des actualités qui me surprennent au plus haut point. Tel furent cette semaine deux articles qui me firent l’effet de vivre dans un roman de science-fiction, et cela pour des raisons bien différentes.

Le premier fut l’annonce que le gouvernement hongrois avait autorisé la police ou l’armée ou les deux à tirer sur les réfugiés! Mais, dans quel monde vit-on? fut ma première réaction empreinte d’horreur. Tirer sur des gens désarmés dont le seul crime est de fuir la guerre… comment cela est-il possible. Et, je lis que l’autorisation est donnée à condition que les tirs ne soient pas mortels! Comment, ces soldats, policiers, tireront-ils dans la masse en s’assurant que les tirs ne soient pas mortels? Est-ce que le gouvernement hongrois a engagé des tireurs d’élite pour cette corvée? Ou bien, si il y a des morts, cela fera-t-il partie des dommages collatéraux inhérents à tous conflits armés? Bref, on commence par tuer des réfugiés et ensuite on tue les personnes non grata. La police a même le droit de fouiller, sans permis de perquisition, les maisons dans lesquelles elle suspecte la présence de réfugiés. Cela ne vous rappelle rien?

L’autre article est moins sinistre, mais il m’a tout autant surprise. Il existe une banque mondiale et internationale de graines et de semences. Elle est enfouie dans des blocs de béton sophistiqués à plus de 200 mètres sous la glace du pôle à Svalbard. Incroyable, non? C’est la première fois que j’en entends parler et cela me mets un peu mal à l’aise. C’est comme si les gouvernements internationaux s’attendaient à une catastrophe éminente sans que nous en sachions quelque chose. Cette banque de semences a été fondée pour, en cas de catastrophe (pensez nucléaire, mais ce peut être tout autre chose comme une attaque d’extra-terrestres, que sais-je) pouvoir recréer la biodiversité de la planète.  Il y aurait aussi de telles banques dans chaque pays.

Ces deux informations, qui n’ont rien de commun au premier abord ne semblant pas reliées entre elles, me paraissent tout droit sorties d’un roman de Stephen King, mais elles font bien partie de notre réalité quotidienne sans que nous y pensions. Sans même, en ce qui me concerne, que cela ne m’ait effleuré l’esprit. Banque internationale de semences et tirs à balles sur des réfugiés me donnent des frissons et me disent que nous sommes entrés dans une ère alarmante, mais que personne n’a l’air alarmé. Le pire, c’est que je pourrais encore citer plusieurs articles tout aussi incongrus pour ne pas dire effrayants. J’y reviendrais ultérieurement.

(AP Photo/John McConnico)

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septembre 13, 2015 By mlc

Instaurons le permis de voter pour tous

bureaux de voteEn voyant, sur FB et sous plusieurs articles de journaux, tous ces commentaires de gens mécontents du gouvernement qu’ils ont pourtant choisi, je me disais que peut-être ces gens ne savaient pas vraiment voter. En y réfléchissant bien, aucune compétence particulière n’est exigée pour pouvoir voter. Tout à coup, je trouvais cela plutôt bizarre. Voter, c’est tout de même aider à gérer le pays. Il y a bien l’exigence du permis de conduire pour aller sur les routes avec sa voiture; on doit être en possession d’un permis de chasse pour aller massacrer le gibier; il faut un permis de pêche pour aller « taquiner le goujon »; toutes des occupations nettement plus légères que gouverner un pays. Et voilà que pour voter, n’importe quel quidam, du moment qu’il a atteint sa majorité, peut le faire.

N’est-ce pas, dans le fond, un peu ridicule. Moi, par exemple, je ne pense pas avoir le talent nécessaire pour savoir ce qui serait le mieux pour le pays. Mes connaissances en l’affaire sont bien trop succinctes. Comme je suis à peu près comme tout le monde, j’en déduis que nous manquons de la vision indispensable pour cela.  La solution, et la seule et unique, me semble d’instaurer un permis de voter pour tous avec des leçons et un examen. Mais, attention. Les leçons devront être en français ainsi que l’examen. Cela me semble primordial. Comment savoir ce qui est bien pour le pays, si on ne parle même pas sa langue. Et lorsque je dis, la parler, j’entends aussi l’écrire, car l’examen sera par écrit. Peut-être avec une partie à l’oral, qui compterait pour, disons, 20 % de la note. Il faudra avoir la moyenne, sinon on sera recalé et il sera impossible de voter.

Pour se présenter à l’examen, il faudra aussi être en possession d’un Diplôme national du brevet attestant que l’on a suivi avec succès les cours à l’école. Comment autrement être en mesure de gérer quoi que ce soit! Pour les étrangers, ils devront passer un examen supplémentaire de culture générale en français correspondant au brevet. Bref, cela m’apparait très simple. Il faut apprendre à lire les programmes des politiques, s’instruire sur les pour et les contres des sujets débattus… En un mot, il faut apprendre à voter comme on apprend à conduire. A la fin de l’apprentissage, un permis de voter viendra couronner les aptitudes de chacun.

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