mai 24, 2022 By MLC

La Slovène de Cédric Charles Antoine

La Slovène de Cédric Charles Antoine est un roman que l’on prend en mains et pompe à grande vitesse sans le lâcher avant la dernière ligne. C’est souvent le cas avec les ouvrages de cet auteur qui a le don d’embarquer ses lecteurs à la suite de ses héros dans des aventures rocambolesques, mais si bien ficelées. Cette fois-ci, ce sera dans les Balkans que se fera le voyage. Un rythme soutenu et une écriture concise rendent la narration haletante dans une intrigue d’une subtilité indiscutable.

La mère de Lenz, autrichienne, fait une chute malencontreuse qui lui devient fatale. Sur son lit de mort, ses doigts se crispent sur le tableau d’un monastère en Slovénie. Lenz décide de passer la frontière et part à la conquête de son passé pour évacuer le stress du deuil.

Tout débute avec des regrets, regrets d’avoir mal connu sa mère, regrets d’abandonner un chien qui lui avait offert son amour, regrets d’avoir négliger les avertissements de personnes bien intentionnées, bref, on l’aura compris, Lenz est loin de mener une vie émotionnelle paisible. Mais tout bascule lorsqu’il fait des rencontres dignes de contes de fées dans des régions reculées de l’ex-Yougoslavie.

Très bien documenté, La Slovène reflète l’art de conteur de Cédric Charles Antoine qui sait garder jusqu’à la dernière page le suspense incontestable qui anime ce roman de bout en bout.

Cédric Charles Antoine, La Slovène, Amazon version papier et numérique, http://amzn.to/2qXtIuz

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :Cédric Charles Antoine, ex-yougoslavie, fb, Les Balkans, Mordus de thrillers, Slovénie

mai 23, 2022 By MLC

Les Roses du marais de Luca Tahtieazym

roses marais

Bien que la poésie de la couverture puisse le faire supposer, Les Roses du Marais de Luca Tahtieazym n’a rien, mais alors rien, à voir avec Les Roses d’Ispahan de Claude Anet (1906) si ce n’est les deux premiers mots du titre. Petite précision au cas où des lecteurs ses seraient dit « Ah, tiens les roses! Cela me rappelle quelque chose. »

Bref, un roman sombre comme la boue du marais poitevin où l’action se déroule dans une intrigue en quatre parties. Une pour chaque personnage principal, mais pas exactement. Agathe ouvre le bal – si l’on peut dire, car c’est précisément l’absence de ce divertissement qui lui donnera envie de fuir. Agathe, jeune bourgeoise mariée à un homme plus âgé, mais aisé, s’ennuie donc prodigieusement auprès de son époux et prend un amant. Une situation ordinaire en littérature, mais contée avec brio par l’auteur dans une belle parodie de style dixneuvièmiste au point de laisser la belle Agathe se qualifier elle-même comme souffrant de bovarysme. Si le lecteur n’avait pas encore saisi l’allusion, le voilà averti maintenant. Mais qu’il n’échafaude surtout pas des entrelacs à la Flaubert avec Agathe marchant dans les pas d’Emma, il en serait pour ses frais. Non, son destin est infiniment plus complexe. Retenez seulement que la plume de Luca Tahtieazym jaillit en gerbes d’étincelles et embrase ce portrait au pastel.

Puis, il y a Angus, le molosse. Un pétrousquin aux sentiments délicats, croqué à gros traits à la craie grasse aux couleurs chatoyantes dans un délire de vocabulaire pedzouille contrastant à merveille avec celui de la belle Agathe. Un mousquetaire armé d’une bêche pour qui l’amitié se révèle le bien le plus précieux.

L’agréable surprise vient de Monjhette, le corniaud. Un bâtard philosophe conscient de sa place et de ses limitations. Une esquisse légère au fusain qui consiste en ses pensées et reflète une tout autre perspective, on s’en doute.

Quant à Achille, le mari d’Agathe, l’auteur le brosse, à la gouache épaisse, en quatrième position dans la structure de son récit. Un homme amouraché de l’amour, amant des roses, ami d’Angus et amoureux de son marais poitevin comme seul celui qui y est né peut l’être.

Amour, fidélité, loyauté, trahison et serments s’entrelacent et s’entrechoquent dans ce roman au clair-obscur digne d’un Caravage. Avec Les Roses du marais, Luca Tahtieazym a placé la barre très haut et il la survole avec l’aisance d’un champion.

Luca Tahtieazym, Les Roses du marais, sur Amazon version brochée et numérique: https://amzn.to/2Esw3DX

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :amazon, auteur, auto-édition, Les Roses du marais, littérature, Luca Tahtieazym, polar, Roman, thriller

mai 22, 2022 By mlc

Luca Tahtieazym, Chaos sur Amazon Kindle

Chaos LucaL’angoisse étreint le lecteur dès les premières pages. Elle ne le quittera plus même la dernière lue.

Que reste-t-il de la morale une fois la première barrière franchie ? Lorsque tuer pour ne pas être tué est devenu la loi d’une jungle lactescente submergée par le ballet incessant des flocons qui ensevelissent le monde ? L’auteur présente des questions cruciales pour la survie de l’humanité. Que feriez-vous à la place des protagonistes ?

Une écriture éblouissante, travaillée au scalpel, incisive de justesse pour une intrigue en deux parties où les hommes le disputent aux loups en férocité dans une folie meurtrière où tous sont assoiffés de sang.

Le roman frise un inimaginable univers, pourtant si réel, où le mentir vrai résonne d’un talent au service de l’imaginaire dont l’auteur tient les rênes avec une dextérité à laquelle seuls les grands peuvent prétendre.

Recommandé à 1000 % pour une lecture au suspense assuré.

Luca Tahtieazym, Chaos sur Amazon Kindle

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :cannibalisme, Chaos, fb, meurtre, morale, neige, tuer

mai 18, 2022 By MLC

Crime à Moscou – Amour et passion


AMOUR ET PASSION DANS LE MONDE DE L’OPERA !

ENTRE suspense ET ROMAN NOIR, THRILLER ET POLAR !
Moscou maintenant.
Comment Manon a-t-elle disparue et pourquoi laisse-t-elle derrière son roman inachevé ?Qui a tué les personnes auxquelles elle s’est confiée ?

Une dangereuse mafia est à l’œuvre dans Moscou

Les agents s’interrogent. Comment lire ces papiers ?

Crime à Moscou
Le suspense est à son comble. Dans ce roman hors du commun le lecteur fait connaissance avec une foultitude de personnages :

  • Une jeune femme courageuse,
  • Un directeur musical sans pitié,
  • Une journaliste lâchement tuée,
  • Un attaché culturel d’ambassade,
  • Un chirurgien sans scrupules,
  • Des membres de la mafia,
  • Des enquêteurs qui ne savent plus où donner de la tête,
  • Un ténor narcissique,
  • et l’univers spécial des chanteurs d’opéra ,
  • Une belle histoire d’amour

Le geôlier vient chercher Mario Cavadorossi pour le conduire devant le peloton d’exécution. Tosca, superbe, lui intime la marche à suivre. Il devra prétendre être touché et tombé raide mort, mais les fusils sont chargés à blanc. Scarpia, le traître, n’a pas respecté le marché. Tout le monde le sait dans le public. Cavadorossi mourra sous les balles des fusils. Quand Tosca viendra pour l’emmener, il sera mort et elle se suicidera en se jetant du haut du donjon de la forteresse. Moment de drame intense. La musique emporte tout avec elle. Quand Tosca se penche sur Mario, elle pousse un cri d’horreur et s’effondre sur le corps en pleurs. Le public croit à une nouvelle mise en scène, mais Lucas et Théodore se précipitent vers le rideau qui tombe. Ce n’est pas Cavadorossi qui a été fusillé, mais Koutov que l’on vient d’assassiner.

CE QUE LES LECTEURS EN DISENT :
Des énigmes multiples avec plusieurs intrigues secondaires en font un polar hors du commun.
Des personnages ahurissants
Moscou et des villes russes comme vous ne les avez jamais vues
Un roman noir qui vous fait voyager.

CRIME A MOSCOU
http://amzn.to/2qnDbLS

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :cantatrice, chanteur, fb, Hôtel Metropol, Intourist, mezzo-soprano, Moscou, opéra, rue tverskaya, ténor

mai 18, 2022 By MLC

Carmen, Georges Bizet, Prosper Mérimée

CarmenCarmen est devenu un concept aussi bien pour des chanteurs du Bolchoï de Moscou, une association d’amateurs à New-York ou les prisonniers d’une maison d’arrêts à Rueil-Malmaison. Il est possible d’assister à la représentation d’un opéra et de s’adonner au plaisir des sens sans se poser une seule question, mais cet ouvrage est conçu pour appréhender une fraction des structures et des mécanismes inhérents à cette forme d’art complexe sans autre prétention que de soulever un coin du voile.
Dans un grand nombre d’articles de journaux, de magazines mais également dans des reportages professionnels, Carmen est souvent mentionné comme étant l’opéra français le plus connu. Est-ce bien vrai ? Cet opéra est-il représentatif de la culture française ? Quelles sont les différences entre la nouvelle de Mérimée et l’opéra de Bizet ? Quelques-uns des éléments qui fondent cette étude.

Ainsi Carmen personnifierait-elle l’Autre, insondable, dangereux, l’Ouvrier, la Femme fatale libre et menaçante pour la vie familiale, le Bandit. L’Autre, donc, qui doit être soumis sinon détruit ?
Serait-ce, dans ce cas, la raison pour laquelle José, ayant commis un meurtre avoué, aurait pu être absous en s’enrôlant dans l’armée et expier de cette façon son crime en liberté jusqu’à ce que retombe les remous du scandale déclenché par son geste, alors que Carmen, pour avoir distribué une balafre à l’une de ses collègues sera envoyée en prison ? Peut-on alors conclure que José représente l’establishment et Carmen les Autres ?
D’autre part, c’est tout autant, sinon plus, la provocation de Carmen à l’encontre de Zuniga qui la conduit linea recta en prison. Il est le commandant de son bataillon, comment pourrait-il laisser impuni le fait que Carmen le nargue devant toute la communauté ? C’est à regret qu’il prononce la sentence d’emprisonnement. Trois fois, Zuniga pose la même question à Carmen, trois fois, elle refuse de lui répondre alors qu’il aurait très certainement clos l’incident sans y attacher très grande importance. Quelques centaines de femmes ensemble dans un espace confiné, une chaleur étouffante, quelques mots vifs et les caractères s’enflamment. Pour lui, pas de quoi fouetter un chat, à plus forte raison envoyer l’une des femmes en détention. Ainsi Carmen, la personnification de l’Autre, entre-t-elle en conflit avec l’establishment représenté non pas par José mais, de toute évidence, par Zuniga.
On peut lire Carmen comme l’opposition de deux cultures : l’une dominante et l’autre dominée. Il est également irréfutable que l’on peut expliquer l’opéra politiquement en démontant un mécanisme mettant à nu les minorités opprimées ; bien entendu, il est tout aussi possible d’en extirper une lance féministe démontrant la misogynie. Toutes ces lectures sont possibles, plausibles et peut-être même sont-elles valables.
Il n’en reste pas moins vrai que c’est la musique de Carmen et la musique seule qui est connue dans le monde entier, et il est irréfragable que celle-ci transcende les idées de race, de religion, de politique, de féminisme et de machisme. Carmen la musique, la poésie, de laquelle on ne peut se passer. Il ne le sait que trop bien José qui hurle du début à la fin : « Carmen, je t’aime… Ma Carmen adorée ».

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :Carmen, Carmen l'opéra, Carmen la nouvelle, chanteur d'opéra, Don josé, fb, Georges Bizet, mezzo-soprano, opéra, Prosper Mérimée, ténor, zuniga

  • « Page précédente
  • 1
  • …
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • …
  • 12
  • Page suivante »

Recherchez

Copyright © 2025 · Se connecter