septembre 22, 2015 By mlc

Parfois, je pense vivre un roman de science-fiction

Snow blows off the Svalbard Global Seed Vault before being inaugurated at sunrise, Tuesday, Feb. 26, 2008. The "doomsday" seed vault built to protect millions of food crops from climate change, wars and natural disasters opened Tuesday deep within an Arctic mountain in the remote Norwegian archipelago of Svalbard. (AP Photo/John McConnico)

Il y a des actualités qui me surprennent au plus haut point. Tel furent cette semaine deux articles qui me firent l’effet de vivre dans un roman de science-fiction, et cela pour des raisons bien différentes.

Le premier fut l’annonce que le gouvernement hongrois avait autorisé la police ou l’armée ou les deux à tirer sur les réfugiés! Mais, dans quel monde vit-on? fut ma première réaction empreinte d’horreur. Tirer sur des gens désarmés dont le seul crime est de fuir la guerre… comment cela est-il possible. Et, je lis que l’autorisation est donnée à condition que les tirs ne soient pas mortels! Comment, ces soldats, policiers, tireront-ils dans la masse en s’assurant que les tirs ne soient pas mortels? Est-ce que le gouvernement hongrois a engagé des tireurs d’élite pour cette corvée? Ou bien, si il y a des morts, cela fera-t-il partie des dommages collatéraux inhérents à tous conflits armés? Bref, on commence par tuer des réfugiés et ensuite on tue les personnes non grata. La police a même le droit de fouiller, sans permis de perquisition, les maisons dans lesquelles elle suspecte la présence de réfugiés. Cela ne vous rappelle rien?

L’autre article est moins sinistre, mais il m’a tout autant surprise. Il existe une banque mondiale et internationale de graines et de semences. Elle est enfouie dans des blocs de béton sophistiqués à plus de 200 mètres sous la glace du pôle à Svalbard. Incroyable, non? C’est la première fois que j’en entends parler et cela me mets un peu mal à l’aise. C’est comme si les gouvernements internationaux s’attendaient à une catastrophe éminente sans que nous en sachions quelque chose. Cette banque de semences a été fondée pour, en cas de catastrophe (pensez nucléaire, mais ce peut être tout autre chose comme une attaque d’extra-terrestres, que sais-je) pouvoir recréer la biodiversité de la planète.  Il y aurait aussi de telles banques dans chaque pays.

Ces deux informations, qui n’ont rien de commun au premier abord ne semblant pas reliées entre elles, me paraissent tout droit sorties d’un roman de Stephen King, mais elles font bien partie de notre réalité quotidienne sans que nous y pensions. Sans même, en ce qui me concerne, que cela ne m’ait effleuré l’esprit. Banque internationale de semences et tirs à balles sur des réfugiés me donnent des frissons et me disent que nous sommes entrés dans une ère alarmante, mais que personne n’a l’air alarmé. Le pire, c’est que je pourrais encore citer plusieurs articles tout aussi incongrus pour ne pas dire effrayants. J’y reviendrais ultérieurement.

(AP Photo/John McConnico)

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septembre 13, 2015 By mlc

Instaurons le permis de voter pour tous

bureaux de voteEn voyant, sur FB et sous plusieurs articles de journaux, tous ces commentaires de gens mécontents du gouvernement qu’ils ont pourtant choisi, je me disais que peut-être ces gens ne savaient pas vraiment voter. En y réfléchissant bien, aucune compétence particulière n’est exigée pour pouvoir voter. Tout à coup, je trouvais cela plutôt bizarre. Voter, c’est tout de même aider à gérer le pays. Il y a bien l’exigence du permis de conduire pour aller sur les routes avec sa voiture; on doit être en possession d’un permis de chasse pour aller massacrer le gibier; il faut un permis de pêche pour aller « taquiner le goujon »; toutes des occupations nettement plus légères que gouverner un pays. Et voilà que pour voter, n’importe quel quidam, du moment qu’il a atteint sa majorité, peut le faire.

N’est-ce pas, dans le fond, un peu ridicule. Moi, par exemple, je ne pense pas avoir le talent nécessaire pour savoir ce qui serait le mieux pour le pays. Mes connaissances en l’affaire sont bien trop succinctes. Comme je suis à peu près comme tout le monde, j’en déduis que nous manquons de la vision indispensable pour cela.  La solution, et la seule et unique, me semble d’instaurer un permis de voter pour tous avec des leçons et un examen. Mais, attention. Les leçons devront être en français ainsi que l’examen. Cela me semble primordial. Comment savoir ce qui est bien pour le pays, si on ne parle même pas sa langue. Et lorsque je dis, la parler, j’entends aussi l’écrire, car l’examen sera par écrit. Peut-être avec une partie à l’oral, qui compterait pour, disons, 20 % de la note. Il faudra avoir la moyenne, sinon on sera recalé et il sera impossible de voter.

Pour se présenter à l’examen, il faudra aussi être en possession d’un Diplôme national du brevet attestant que l’on a suivi avec succès les cours à l’école. Comment autrement être en mesure de gérer quoi que ce soit! Pour les étrangers, ils devront passer un examen supplémentaire de culture générale en français correspondant au brevet. Bref, cela m’apparait très simple. Il faut apprendre à lire les programmes des politiques, s’instruire sur les pour et les contres des sujets débattus… En un mot, il faut apprendre à voter comme on apprend à conduire. A la fin de l’apprentissage, un permis de voter viendra couronner les aptitudes de chacun.

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septembre 9, 2015 By mlc

Un sauvetage vespéral qui tourne à l’adoption

Loulou et LuluEn promenade avec les chiens, nous entendons des miaulements. C’est un petit bruit à peine audible et perçant tout à la fois. Je scrute sous les arbustes et les ronces et je vois un minuscule petit chaton blanc. Que fait-il ici? Il y a une foulée dans l’herbe et je crains le pire. Quelqu’un l’a déposé là. Puis, j’entends un autre miaulement qui vient d’un peu plus loin. J’essaie de m’approcher après avoir attacher les chiennes à un poteau de signalisation. Mais, le petit s’éloigne en miaulant toujours. Comment faire? Je décide de rentrer et de revenir avec la voiture après avoir laisser les chiennes à la maison.

Je téléphone à un copain et nous voilà tous les deux sur les lieux. Les miaulements sont de plus en plus plaintifs. Après avoir écarté les ronces et les branchages, ce sont deux petits minus qui sont là, pleurant. Deux petites boules de poils, comme on dit. J’ai pris un carton avec moi dans le coffre et je les y installe. Nous ne sommes qu’à deux minutes de la maison. Il est trop tard pour aller chez le vétérinaire. Je lui téléphone.

– Donnez-leur une pâtée de croquettes. » Bon, les croquettes sont dures, il faut les mettre à ramollir dans un peu d’eau chaude. Elles ne fondent pas très rapidement. Les petits ne savent pas manger à la cuillère ! J’arrive à leur faire prendre un peu de bouillon de croquettes. On verra demain.

A la première heure, tous chez le vétérinaire. Heureusement, il y a du lait maternisé d’avance. De retour à la maison, je fais des biberons. Les petits avalent une bonne rasade. Le petit blanc ronronne !

La maisonnée s’est agrandie! Loulou et Lulu ont fait leur entrée au Montet.

Biberons, bouillottes, petit parc pour jouer. On y arrivera bien.

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septembre 8, 2015 By mlc

Non, je n’ai pas honte, mais j’ai mal

© NILUFER DEMIR:DHA:REUTERSBien sûr comme tout le monde j’ai été horrifiée de voir cette photo d’un petit enfant noyé échoué seul sur une plage de Turquie, Aylan Kurdi. Mais, j’ai été peut-être encore plus horrifiée de voir toutes ces autres photos ou des centaines, des milliers d’enfants sont tués, morts, assassinés, par les adultes qui bombardent leurs terres. Je comprends aussi qu’il est plus facile de s’identifier avec un seul qui ressemble aux enfants que nous connaissons et qui porte un nom, Aylan Kurdi et qui a la peau claire.

Plusieurs commentaires dans les journaux et sur les réseaux sociaux m’ont  anéantie. Pourquoi les gens disent-ils avoir honte? Moi, je n’ai pas honte. Je ne vends pas des armes pour faire la guerre qui fait fuir les gens de leur pays. Je ne réduis pas en cendres les maisons et les immeubles où les enfants devraient grandir avec leurs parents. Toutefois, je suis lucide que le problème des réfugiés ne s’arrêtera que lorsque cesseront les guerres. Cela signifie que les gouvernements devraient sanctionner de peines maximales les trafiquants d’armes qui vendent la mort aux pays en guerre. Mais, comment le pourraient-ils puisque ce sont eux, bien souvent, qui engrangent les profits de la vente d’armes. Alors, pourquoi avoir honte et se soumettre au dictat de la culpabilité que l’on voudrait nous faire endosser?

Par ailleurs, écrire « j’ai honte » sur son mur Facebook ou dans un commentaire du Monde ou d’un autre quotidien n’engage à rien. Sauf, très certainement à se donner bonne conscience.

Essayons tous à notre propre niveau de faire une chose décente dans notre vie, même une seule et nous n’aurons pas vécu pour rien. Cela ne sauvera plus les enfants décédés, mais avec un peu de persévérance cela en sauvera d’autres qui pourront vivre une vie d’enfant.

Croyons en l’effet papillon. Une action positive et décente ici, engendrera un grand bien là-bas.

© photo: NILUFER-DEMIRDHAREUTERS

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août 26, 2015 By mlc

Sauvetages nocturnes et totalement inattendus

deux hérissonsCette nuit fut la nuit des sauvetages. Cela commença par une énorme araignée qui s’était faufilée dans la salle de bains. Elle sortait de derrière la panière. Je hurlais en l’apercevant ce qui la fit se rencogner. La fenêtre était ouverte et je voyais bien qu’elle n’arriverait jamais à grimper sur la faïence et à sortir par elle-même. La solution fut le balai. Tout d’abord, elle eut peur. Peut-être pensait-elle que je voulais l’écraser. Au fur et à mesure que les poils du balai l’approchaient, elle se reculait. Puis, mes paroles apaisantes eurent raison de sa frayeur et elle comprit que je désirais simplement qu’elle monte sur le balai. Ce qu’elle fit et s’y tint sans bouger le temps que je passe le balai par la fenêtre et le secoue un peu pour la faire tomber sur l’herbe. Ce n’est pas la première fois que je suis confrontée à l’intelligence des araignées. Pourquoi inspirent-elles tant la crainte?

Ensuite, vers quatre heures du matin, Iély se mit à aboyer fortement dans la salle aux chiens. Quelques aboiements brefs, mais forts. Comme Ialta et Guéguel profitaient de ce que je rentrais rapidement le transat dans la remise pour aller dehors et que Iély ne venait pas, je compris qu’il se passait quelque chose. Je me dirigeais vers la salle, Iély vint à ma rencontre et me désignait un coin de la salle avec le museau. Je faisais la lumière avec l’interrupteur et dans l’encoignure, où le place montrait à l’ordinaire une ouverture carrée de quelques centimètres, il y avait une petite boule de piquants. Un jeune hérisson, pavait pénétré dans la salle pour une visite nocturne. Peut-être surpris par les chiens essayait-il de se cacher ou bien voulait-il passer par là pour une autre raison. Quoi qu’il en soit, il était trop gros pour le passage et bien trop effrayé il restait là une partie du corps caché et l’autre boule bien visible. J’allais d’abord chercher la balayette avec Iély sur mes talons. Je pensais le faire sortir ainsi, mais dès que la brosse se toucha, il se contracta un peu plus. Je me munis alors du tisonnier qui avait l’avantage de faire un crochet à son extrémité et de ne pas être pointu. J’arrivais à le glisser doucement entre son corps et la cloison et je tirais délicatement. Complètement en boule maintenant, il n’offrit aucune résistance. Iély avait suivi tous mes gestes avec attention. Elle était intriguée de voir cette boule qui ne ressemblait à rien de connu pour elle. Son odeur était aussi nouvelle. Je lui expliquais qu’il s’agissait d’un hérisson. Je le mis sur la ramassette en disant à Iély qu’il fallait le mettre dehors pour qu’il puisse partir dans le champ. Nous sortîmes pour le libérer devant la maison, là où Iély, malheureusement ne pouvait plus continuer son enquête sur ce visiteur nocturne, mais où lui put retrouver l’air libre.

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