août 14, 2022 By MLC

Le Polar de l’été : La Reine des neiges

Un univers où les marchés du sexe et de la pharmaceutique s’allient dans une intrigue haletante.
Un monde où les femmes sont des produits avec date de péremption.
Au travers d’une association tout ce qu’il y a de plus mafieuse, Yegourine contrôlait toute la gamme des activités criminelles qui prenaient place, non seulement à Moscou, mais aussi dans beaucoup des grandes villes de la fédération russe : prostitution, drogues diverses, distilleries clandestines, revente de voitures volées maquillées, rackets de toutes sortes, kidnappings arrangés ou non, chantages, trafic d’armes et d’équipement militaire, de combustible nucléaire et d’organes. De Brest à Vladivostok, peu de choses se passaient sans qu’il perçoive un pourcentage confortable. Mais, la plus juteuse des combinaisons, celle qui allait lui engranger des bénéfices énormes, allait débuter ce soir. Les fêtes qu’il organisait pour ces insatiables nantis allaient prendre une tournure que peu d’entre eux soupçonnaient. Mikhaïl Yegourine était un fin connaisseur de l’âme humaine et ses tréfonds grouillants des désirs les plus pervers. Il allait les nourrir, distribuer aux fauves des sensations fraîches dont ils ne pourraient plus se passer après y avoir goûté. Au coin de l’allée, il vit les deux dobermans suivis de Ptior qui faisait sa ronde. Il consulta sa montre par habitude, car il faisait entièrement confiance à l’homme aux chiens. Les molosses étaient dressés à laisser entrer tout le monde. Toutefois pour ressortir de la propriété, leur maître devait leur en donner le signal. Jusqu’à présent personne ne s’était jamais aventuré à sauter le mur d’enceinte de deux mètres surmonté de barbelés électrifiés. De la villa, la clôture était invisible aux regards, cachée par les grands arbres. Dans cette banlieue de Moscou, les plus proches voisins se trouvaient à plus de cinq cents mètres, chaque habitation bénéficiait d’un terrain de plusieurs hectares.
Extrait:
« Le fragment a été analysé et le tissu contient de l’ADN humain et bovin.
– Un des garçons aura saigné sur un morceau de bœuf. Ces gars-là se coupent parfois. Rien de mystérieux là-dedans !
– C’est aussi ce que j’ai pensé en premier, monsieur le commissaire. Mais il n’en est rien. L’ADN est composé de deux séquences : l’une humaine et l’autre bovine. Il semblerait que ce soit un lambeau d’épiderme mi-humain mi-bovin. »
Krikov se tut.
Entendant ses propres paroles, il était conscient de l’énormité de ce qu’il proférait.
Semionov était tellement abasourdi qu’il en oubliait de tirer sur sa cigarette qui se consumait en un long tuyau de cendre au bout de ses doigts.
« Mi-humain, mi-bovin… » répéta-t-il dubitativement. « Eh bien, en voilà une histoire. Et le docteur Krougine a-t-elle un soupçon de discernement de la signification de cette aberrance ?
– Aucune idée, monsieur. Pour l’instant du moins.
– Je vois. »
Laura MacLeod, La Reine des neiges, Achetez: Ici

Classé sous :Critique littéraire

juin 30, 2022 By MLC

Je me souviens de toi, de Cédric Charles Antoine

Je me souviens de toi
Cédric Charles Antoine

Dans son dernier roman, Je me souviens de toi, Cédric Charles Antoine se glisse dans la peau d’un personnage féminin avec succès. Difficile d’en parler sans révéler une partie de l’intrigue. Disons simplement que son héroïne, Adèle Figmar, est journaliste et auteur de biographies pour les personnes qui ont beaucoup à dire, mais ne savent l’écrire elles-mêmes.

Cédric Charles Antoine ne serait pas Cédric Charles Antoine si la vie de la jeune femme ne devenait pas pleine de mystères et de surprises ! On peut révéler sans crainte qu’elle a été adoptée, donc ne connaît pas ses parents biologiques. Toutefois, elle a eu la chance d’être chérie par l’homme et la femme qui l’ont accueillie en leur foyer. Que lui manque-t-il alors ? Oh, presque rien. Pour elle, ses parents adoptifs sont ses vrais parents puisqu’elle n’en a connu d’autres. En fait, elle surmonte les douleurs d’un deuil relativement récent, celui de son mari, disparu deux ans auparavant. Son mariage était heureux et l’homme de sa vie lui manque encore terriblement. Un fait insolite la mettra sur la piste d’une histoire non moins curieuse : la sienne.

Je me souviens de ce jour-là, j’avais sept ans sur la photo. Adossée contre la balustrade de l’orphelinat, je contemplais la mer Baltique. J’attendais mes nouveaux parents tout en caressant le petit chien que nous avions recueilli avec mes camarades. La voiture s’est garée, je suis montée sur la banquette arrière, sans pleurer, sans me retourner. Je leur ai dit « Bonjour Papa, bonjour Maman », je ne savais pas quoi dire d’autre. Ils ont souri, nous sommes partis vers ma nouvelle vie.

Trente-deux ans se sont écoulés. Aujourd’hui, je mène une carrière de biographe. Au travers du passé des autres, j’écris le mien. Tout cela n’est certainement pas innocent. J’aime enquêter sur les destins hors du commun d’hommes ou de femmes qui ont souffert et me font l’honneur de me transmettre leurs mémoires. Demain, je dois rencontrer une personne importante…

Inutile de dire que ce roman de Cédric Charles Antoine nous séduit à chaque ligne et nous emporte dans une épopée peu connue du XXème siècle, les orphelins de la guerre et la reconstruction de l’Allemagne et de l’Europe, et nous aide à découvrir, comme tous les grands écrits, une partie ignorée jusque-là, de nous-mêmes.

Cédric Charles Antoine,  Je me souviens de toi, Amazon

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :Cédric Charles Antoine, enfant adopté, fb, orphelins de la guerre, reconstruction de l'Allemagne, XXè siècle

juin 23, 2022 By MLC

Lettres du Berry – une recherche.

  Le Berry m’était totalement inconnu. Si j’ai parcouru le monde d’est en ouest, j’ai, en revanche, peu voyagé en France. En apprenant mon plan de revenir au pays, un ami me parla du Berry. Une fois la décision prise, le reste alla presque de soi et la recherche pour le logis idéal commença.
Située dans un lieu-dit composé d’une ferme et d’un hameau, j’ai tout de suite senti que cette maison, déjà présente sur le cadastre napoléonien de 1830, deviendrait mon foyer. Tout de suite, c’est peut-être inexact.

L’histoire d’une recherche.
Celle d’une maison où il fera bon vivre. Un petit coin de paradis où seul le temps de la littérature existera encore. Ecrire et lire au gré des saisons. Sous un arbre ou au coin de la cheminée.

Mais avant le paradis…
La dure réalité de l’offre immobilière. Ses agents parfois typiques, souvent cocasses.

« Aux alentours de Paulnay, trois superbes chevaux me bouchent le passage. Ils se promènent tranquillement, seuls au milieu de la route. Je voudrais éviter de les effrayer ; je roule au pas. Comme ils ne font pas mine de se ranger sur le côté, je baisse la vitre et je les interpelle de la voix. Ils s’arrêtent, relèvent la tête, me regardent indécis. Que faire ? Aller vers elle ? Continuer à avancer ? Je les entends réfléchir. De toute façon, nul ni rien ne me presse. Je coupe le moteur. Cela éveille leur curiosité. L’un d’eux, le Noir, s’approche de quelques pas, hume l’air en ma direction, les naseaux écartés et frémissants. Le Pommelé s’enhardit ; il le dépasse et n’est plus qu’à un mètre de la voiture. Comme j’ai pris soin d’ouvrir la portière avant de couper le moteur, je les entends respirer. Le Baie ne veut pas être en reste et fait aussi quelques pas vers moi ce qui a pour effet de faire avancer les deux autres.
Ы Qu’est-ce que vous fabriquez en plein milieu de la route ? » Ils sont attentifs à ma voix. « Vous devez être dans un pâturage ! »
Le Baie hennit pour me répondre. Je sors la tête du véhicule, ce qui amorce un mouvement de recul du trio. Aussitôt le léger moment de prudence passé, ils tendent à nouveau le cou vers moi. Encore un pas. Le Noir dépasse le capot et regarde avec insistance la portière. Il me voit très bien. Ils sont loin d’être farouches.
Je connais mal le langage chevalin, mais j’ai un assez bon contact avec les chevaux. Ceux-ci ne dérogent pas à la règle. Je saisis doucement un morceau de la baguette posée sur le siège du passager et, lentement après l’avoir fait passer dans ma main gauche, je l’amène doucement vers la vitre baissée. Ma manœuvre n’est pas passée inaperçue du Noir. Il tend le museau. Encore un pas. La curiosité l’emporterait-elle sur la prudence ? Oui ! Encore un pas et ses lèvres saisissent le quignon de pain. Je prends le reste du pain et j’ouvre la portière tout en tenant un morceau du pain bien en évidence. Je les sens tous les trois en alerte prêts à faire un bond et s’enfuir. Alors, je leur parle. Je leur raconte mon expédition en exécutant des gestes fluides. J’ai les deux pieds sur la chaussée et ils écoutent toujours l’histoire passionnante de mon périple en Berry. Lentement, je me redresse à la force des mollets. D’une main, je retiens la portière en m’y appuyant ; dans l’autre, j’ai la friandise convoitée par le Noir. Voyant que les choses se développent dans le bon sens, le Baie et le Pommelé m’entourent aussi. Mes gestes peuvent à présent être normalement exécutés. Dorénavant, ils m’ont cernée et savent ne rien avoir à craindre de moi. Comme j’ignore où est leur pâturage, impossible de les y reconduire. Aucune ferme ou maison à l’horizon n’est visible. Comme s’ils devinaient mes pensées, ils s’en retournent d’où ils venaient et quand je mets le moteur en marche, ils prennent le trot. »

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Classé sous :Critique littéraire

mai 31, 2022 By MLC

Grasse matinée pour tout le monde ?

Tous les matins, les chats et les chiens sont réveillés de très bonne heure. Maintenant que c’est presque l’été et que les jours sont longs, ils se lèvent vers 5 heures du matin. Grand étirement, jappements de plaisir, course dans le champ et demande de friandises pour les chiens. Etirements prolongés et miaulements significatifs pour réclamer des croquettes pour Djiago. Que Djiago réclame toujours à manger le matin (ou souvent lorsque je vais dans la cuisine) reste tout de même surprenant étant donné que son bac ne désemplit pas, j’y veille. Mais, il aime le rituel de la boite à croquettes qui s’ouvre et moi qui lui en verse quelques-unes supplémentaires. Sans cela, pas de bons réveils le matin pour lui. Ensuite, il repart faire la grasse matinée. Prend ses aises dans un fauteuil, dédaigneux de son panier, et dort tout le reste de la journée ou presque. Pourquoi, les animaux ne se lèvent-ils pas un peu plus tard ? Cela reste pour moi une grande énigme. Si cela se passait ainsi, eh bien, au lieu de me lever à 5 heures, je ferais la grasse matinée jusqu’à au moins 7 heures et demie !

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :chat, chien, croquettes, grasse matinée

mai 30, 2022 By MLC

Minier, Grangé, Giebel et Brown

Je viens de lire à la suite l’un de l’autre et dans cet ordre :  La Terre des morts de Jean-Christophe Grangé, Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel, Sœurs de Bernard Minier et Origine de Dan Brown. Ces quatre livres ont plusieurs choses en commun.

En premier lieu, ils m’ont tous les quatre délassée et procuré un moment de détente appréciable. Peut-être que le Giebel était un peu lent, mais comme j’aime cet auteur, j’ai persévéré. Les trois autres se lisent comme un train expresse dont on ne veut pas descendre : d’une traite. Force m’est d’avouer que le temps se prête manifestement à la lecture, bien calée dans un profond fauteuil avec un bon pull over, car la température reste fraîche avec ces trombes d’eau versées du ciel.

Trois auteurs à suivre assurément

Grangé, Minier et Brown sont trois auteurs dont j’ai lu tous les ouvrages. Inutile de dire que je les apprécie fortement. Toutefois, La Terre des morts de Grangé m’a un peu surprise. D’après les commentaires et, encore plus que tout, la description de l’éditeur, je m’attendais à des scènes absolument délirantes, des trucs sensationnels, des meurtres raffinés à l’excès avec des assassins qui infligent des tortures insoutenables à leurs victimes. Au lieu de cela, j’ai été confrontée à du réchauffement de scènes déjà lues, une intrigue un peu fade. Comprenez-moi, bien, j’ai tout de même eu beaucoup de plaisir à la lecture, mais Grangé, dans cet opus est, selon moi, un peu resté en dessous de ses capacités, comme un épervier qui fondrait sur un lapin mort parce que le lièvre est trop rapide. Pour tout dire, ce n’est pas la lecture de quelques mots du registre familier ici et là qui a rattrapé la sauce pour moi. Je me souviens encore de l’émoi qui m’avait soufflée de mon siège à la lecture du Vol des cigognes, de L’Empire des loups, de Miserere. C’est vrai, on ne peut reprocher à un auteur de s’affaiblir une fois, ce serait injuste, et il faut reconnaitre à Grangé d’oser prendre des risques à chaque roman. Mais dans ce livre, j’ai trouvé l’écriture de Grangé plutôt heurtée, divaguante, courant sur les pages de ligne brisée en ligne brisée, ce qui n’était pas totalement pour me déplaire. Néanmoins, j’ai ressenti comme une sorte de non-fini. Les scènes qui auraient pu présenter un réel intérêt et provoquer le choc annoncé par l’éditeur, sont restées superficielles. Par ailleurs, aucune scène n’est réellement subsidiaire, elles fonctionnent toutes parfaitement. En se laissant aller à la lecture, l’écriture mène très bien. Seuls les mots d’un registre familiers distillés au petit bonheur la chance m’ont fait l’effet d’être là pour la galerie.

Toutes blessent…

Puis, je me suis plongée dans Toutes blessent, la dernière tue. Une écriture laborieuse, l’impression de patauger dans un marais asséché, des champs arides. La boue ne colle pas aux semelles, mais il suffirait d’une averse pour ne plus pouvoir avancer dans la gadoue. Il pleuvait des rideaux de pluie sur les arbres du jardin, peut-être ai-je été influencée par ce déluge printanier, je ne saurais le dire. Pas question pour moi d’abandonner un livre. Mais, il me prenait moins, je pouvais sans remords le poser pour aller faire autre chose. Pour moi, c’est toujours un signe. En même temps que mon respect pour l’auteur d’avoir commis un tel ouvrage se mêlait le sentiment que peut-être, je dis bien peut-être, elle avait endossé là une combinaison trop grande pour elle. En revanche, rien à dire des dialogues. Affutés comme des flèches de Navajo, les mots cinglent dans un ton juste pour chaque personnage. L’émotion des dernières pages vaut tout de même le détour. Rien que pour les derniers chapitres, je ne regrettais pas de m’être accrochée, forcée un peu, devrais-je dire. Je connais peu Karine Giebel, mais c’est un auteur à qui je donnerai encore toutes ses chances, car être capable de déclencher une telle avalanche d’émotions est un tour de force certain. Mon seul regret est que ces émotions soient si peu présentes dans le reste du livre. Mais, c’est probablement le style de Giebel. Je me souviens de Meurtre pour rédemption qui m’avait un peu procuré le même effet. Une écriture sèche, délicatement exagérée dans la description des scènes d’incarcération et des harcèlements subis par l’héroïne, osons le mot : un peu cliché. Sans, toutefois, que cela fasse obstacle à la lecture.

Structure intéressante

Un point intéressant du livres reste la structure choisie par l’auteur pour caler son intrigue. En règle générale, je suis rapidement perdue dans les flashbacks et autres joyeusetés temporelles. Mais, Giebel maîtrise cet art de l’aller-retour dans les années avec une bonne dose de mystère ce qui permet de continuer la lecture en sachant toujours la période incriminée.

L’apothéose

L’apothéose de ces quatre livres lus à la suite l’un de l’autre, ce fut Sœurs de Bernard Minier. Cet auteur a tout pour me plaire. J’ai lu sa bibliographie entière et c’est un auteur que je suis, car aussi bien Glacé, N’éteins pas la lumière, Une putain d’histoire que Nuit ou Le Cercle m’ont sincèrement comblée. Le suspense, l’intrigue, les développements et les retournements où l’on croit savoir pour se rendre compte que, hé bien non, on s’est planté. J’adore. Jamais déçue par Minier. Dans Sœurs, on retrouve Servaz et on participe au cauchemar des policiers : une affaire d’une vingtaine d’années, la première où Servaz était impliqué du côté des enquêteurs, qui ressurgit à l’occasion d’un meurtre récent. Vingt-cinq ans séparent les deux. Les personnages sont bien trempés, une des caractéristiques artistiques de Minier, et ils évoluent de façon perceptible et bien présente avec leur identité strictement définie. L’intrigue se déroule dans plusieurs lieux, sur plusieurs périodes, dans différents milieux et se déplie sous nos yeux comme des poupées russes où il en reste encore une enfouie dans la dernière lorsque l’on croit les avoir toutes découvertes. Les chapitres fusent à une rapidité vertigineuse avec une écriture précise et précieuse pour aborder des thèmes gros de malheurs et d’horreur cumulées. La thématique de l’auteur face à ses fans et leurs fantasmes forme un des nœuds narratifs de l’histoire. Des descriptions de la forêt et de la montagne à couper le souffle et un final inattendu et fabuleux. L’auteur sait, jusqu’à l’ultime page, manipuler son lecteur de façon imprévisible et une désinvolture sans précédent. Cet opus est infiniment génial et superbement intriguant.

Quatrième roman : Origine de Dan Brown

Quatrième roman de mon petit marathon personnel, Origine de Dan Brown. Un livre où s’allient le plaisir de la lecture et celui d’apprendre. Le célèbre professeur Robert Langdon devra cette fois-ci mettre sa spécialité, la symbologie, au service de la science et la résolution des questions fondamentales sur le passé et le futur de l’humanité. Futurologue et ancien élève du professeur, Edmond Kirsch a réussi le tour de force d’apporter une réponse à ces deux questions et il s’apprête à en faire la révélation au monde dans une présentation à la Steve Jobs avec force théâtralité et l’appui de l’informatique au musée Guggenheim de Bilbao dans une conférence retransmise dans le monde entier grâce à Internet. Malheureusement, on pouvait s’en douter, la conférence tourne au cauchemar et la révélation risque d’être perdue à jamais. Robert Langdon, accompagné de la magnifique Ambra Vidal, la directrice du musée, se lance dans une quête éperdue de mots de passe et d’explications de symboles pour tenter de récupérer la conférence d’Edmond Kirsch avec l’aide de son assistant personnel. Un roman bâti sur le mode des précédents, symbologie et codes secrets s’amoncellent au fil de la narration. Un professeur et une belle jeune femme. L’Eglise et ses représentants cléricaux. Bref, une composition solide bien connue qui fonctionne dans une intrigue haletante soulignée par une écriture plaisante. Un bon point pour Dan Brown, dans ce roman, tout comme dans les précédents, le lecteur apprend pas mal de choses dont il n’avait pas nécessairement idée. Un roman qui offre de bons instants de réflexion sur l’humanité.

Quatre auteurs

Ces quatre auteurs ont en commun de faire plaisir à une foultitude incalculable de lecteurs. Ils savent écrire des livres qui plaisent au plus grand nombre. Ce n’est pas donné à tout le monde. Pas toujours bien vu par les autres auteurs qui leur reprochent de faire dans la facilité, je suppose, quant à moi, que c’est surtout leur succès qui dérange. Bien au contraire, loin de m’importuner, cet état de fait me rend heureuse. Ainsi,  je peux me détendre et me plonger dans des récits qui me procurent fréquemment connaissances sociétales, narratives et linguistiques. Et si on leur fait le procès de ne pas écrire de littérature et de prendre la place de grandsécrivains dans le palmarès des ventes, c’est un faux argument, car maintes personnes qui ont commencé par lire des livres grand public sont allées plus loin et ont terminé par s’intéresser à des écrivains de qualité, plus intimes dans leurs succès. Je le sais puisque je fais partie de ces lecteurs.

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