Tous les matins, les chats et les chiens sont réveillés de très bonne heure. Maintenant que c’est presque l’été et que les jours sont longs, ils se lèvent vers 5 heures du matin. Grand étirement, jappements de plaisir, course dans le champ et demande de friandises pour les chiens. Etirements prolongés et miaulements significatifs pour réclamer des croquettes pour Djiago. Que Djiago réclame toujours à manger le matin (ou souvent lorsque je vais dans la cuisine) reste tout de même surprenant étant donné que son bac ne désemplit pas, j’y veille. Mais, il aime le rituel de la boite à croquettes qui s’ouvre et moi qui lui en verse quelques-unes supplémentaires. Sans cela, pas de bons réveils le matin pour lui. Ensuite, il repart faire la grasse matinée. Prend ses aises dans un fauteuil, dédaigneux de son panier, et dort tout le reste de la journée ou presque. Pourquoi, les animaux ne se lèvent-ils pas un peu plus tard ? Cela reste pour moi une grande énigme. Si cela se passait ainsi, eh bien, au lieu de me lever à 5 heures, je ferais la grasse matinée jusqu’à au moins 7 heures et demie !
Minier, Grangé, Giebel et Brown
Je viens de lire à la suite l’un de l’autre et dans cet ordre : La Terre des morts de Jean-Christophe Grangé, Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel, Sœurs de Bernard Minier et Origine de Dan Brown. Ces quatre livres ont plusieurs choses en commun.
En premier lieu, ils m’ont tous les quatre délassée et procuré un moment de détente appréciable. Peut-être que le Giebel était un peu lent, mais comme j’aime cet auteur, j’ai persévéré. Les trois autres se lisent comme un train expresse dont on ne veut pas descendre : d’une traite. Force m’est d’avouer que le temps se prête manifestement à la lecture, bien calée dans un profond fauteuil avec un bon pull over, car la température reste fraîche avec ces trombes d’eau versées du ciel.
Trois auteurs à suivre assurément
Grangé, Minier et Brown sont trois auteurs dont j’ai lu tous les ouvrages. Inutile de dire que je les apprécie fortement. Toutefois, La Terre des morts de Grangé m’a un peu surprise. D’après les commentaires et, encore plus que tout, la description de l’éditeur, je m’attendais à des scènes absolument délirantes, des trucs sensationnels, des meurtres raffinés à l’excès avec des assassins qui infligent des tortures insoutenables à leurs victimes. Au lieu de cela, j’ai été confrontée à du réchauffement de scènes déjà lues, une intrigue un peu fade. Comprenez-moi, bien, j’ai tout de même eu beaucoup de plaisir à la lecture, mais Grangé, dans cet opus est, selon moi, un peu resté en dessous de ses capacités, comme un épervier qui fondrait sur un lapin mort parce que le lièvre est trop rapide. Pour tout dire, ce n’est pas la lecture de quelques mots du registre familier ici et là qui a rattrapé la sauce pour moi. Je me souviens encore de l’émoi qui m’avait soufflée de mon siège à la lecture du Vol des cigognes, de L’Empire des loups, de Miserere. C’est vrai, on ne peut reprocher à un auteur de s’affaiblir une fois, ce serait injuste, et il faut reconnaitre à Grangé d’oser prendre des risques à chaque roman. Mais dans ce livre, j’ai trouvé l’écriture de Grangé plutôt heurtée, divaguante, courant sur les pages de ligne brisée en ligne brisée, ce qui n’était pas totalement pour me déplaire. Néanmoins, j’ai ressenti comme une sorte de non-fini. Les scènes qui auraient pu présenter un réel intérêt et provoquer le choc annoncé par l’éditeur, sont restées superficielles. Par ailleurs, aucune scène n’est réellement subsidiaire, elles fonctionnent toutes parfaitement. En se laissant aller à la lecture, l’écriture mène très bien. Seuls les mots d’un registre familiers distillés au petit bonheur la chance m’ont fait l’effet d’être là pour la galerie.
Toutes blessent…
Puis, je me suis plongée dans Toutes blessent, la dernière tue. Une écriture laborieuse, l’impression de patauger dans un marais asséché, des champs arides. La boue ne colle pas aux semelles, mais il suffirait d’une averse pour ne plus pouvoir avancer dans la gadoue. Il pleuvait des rideaux de pluie sur les arbres du jardin, peut-être ai-je été influencée par ce déluge printanier, je ne saurais le dire. Pas question pour moi d’abandonner un livre. Mais, il me prenait moins, je pouvais sans remords le poser pour aller faire autre chose. Pour moi, c’est toujours un signe. En même temps que mon respect pour l’auteur d’avoir commis un tel ouvrage se mêlait le sentiment que peut-être, je dis bien peut-être, elle avait endossé là une combinaison trop grande pour elle. En revanche, rien à dire des dialogues. Affutés comme des flèches de Navajo, les mots cinglent dans un ton juste pour chaque personnage. L’émotion des dernières pages vaut tout de même le détour. Rien que pour les derniers chapitres, je ne regrettais pas de m’être accrochée, forcée un peu, devrais-je dire. Je connais peu Karine Giebel, mais c’est un auteur à qui je donnerai encore toutes ses chances, car être capable de déclencher une telle avalanche d’émotions est un tour de force certain. Mon seul regret est que ces émotions soient si peu présentes dans le reste du livre. Mais, c’est probablement le style de Giebel. Je me souviens de Meurtre pour rédemption qui m’avait un peu procuré le même effet. Une écriture sèche, délicatement exagérée dans la description des scènes d’incarcération et des harcèlements subis par l’héroïne, osons le mot : un peu cliché. Sans, toutefois, que cela fasse obstacle à la lecture.
Structure intéressante
Un point intéressant du livres reste la structure choisie par l’auteur pour caler son intrigue. En règle générale, je suis rapidement perdue dans les flashbacks et autres joyeusetés temporelles. Mais, Giebel maîtrise cet art de l’aller-retour dans les années avec une bonne dose de mystère ce qui permet de continuer la lecture en sachant toujours la période incriminée.
L’apothéose
L’apothéose de ces quatre livres lus à la suite l’un de l’autre, ce fut Sœurs de Bernard Minier. Cet auteur a tout pour me plaire. J’ai lu sa bibliographie entière et c’est un auteur que je suis, car aussi bien Glacé, N’éteins pas la lumière, Une putain d’histoire que Nuit ou Le Cercle m’ont sincèrement comblée. Le suspense, l’intrigue, les développements et les retournements où l’on croit savoir pour se rendre compte que, hé bien non, on s’est planté. J’adore. Jamais déçue par Minier. Dans Sœurs, on retrouve Servaz et on participe au cauchemar des policiers : une affaire d’une vingtaine d’années, la première où Servaz était impliqué du côté des enquêteurs, qui ressurgit à l’occasion d’un meurtre récent. Vingt-cinq ans séparent les deux. Les personnages sont bien trempés, une des caractéristiques artistiques de Minier, et ils évoluent de façon perceptible et bien présente avec leur identité strictement définie. L’intrigue se déroule dans plusieurs lieux, sur plusieurs périodes, dans différents milieux et se déplie sous nos yeux comme des poupées russes où il en reste encore une enfouie dans la dernière lorsque l’on croit les avoir toutes découvertes. Les chapitres fusent à une rapidité vertigineuse avec une écriture précise et précieuse pour aborder des thèmes gros de malheurs et d’horreur cumulées. La thématique de l’auteur face à ses fans et leurs fantasmes forme un des nœuds narratifs de l’histoire. Des descriptions de la forêt et de la montagne à couper le souffle et un final inattendu et fabuleux. L’auteur sait, jusqu’à l’ultime page, manipuler son lecteur de façon imprévisible et une désinvolture sans précédent. Cet opus est infiniment génial et superbement intriguant.
Quatrième roman : Origine de Dan Brown
Quatrième roman de mon petit marathon personnel, Origine de Dan Brown. Un livre où s’allient le plaisir de la lecture et celui d’apprendre. Le célèbre professeur Robert Langdon devra cette fois-ci mettre sa spécialité, la symbologie, au service de la science et la résolution des questions fondamentales sur le passé et le futur de l’humanité. Futurologue et ancien élève du professeur, Edmond Kirsch a réussi le tour de force d’apporter une réponse à ces deux questions et il s’apprête à en faire la révélation au monde dans une présentation à la Steve Jobs avec force théâtralité et l’appui de l’informatique au musée Guggenheim de Bilbao dans une conférence retransmise dans le monde entier grâce à Internet. Malheureusement, on pouvait s’en douter, la conférence tourne au cauchemar et la révélation risque d’être perdue à jamais. Robert Langdon, accompagné de la magnifique Ambra Vidal, la directrice du musée, se lance dans une quête éperdue de mots de passe et d’explications de symboles pour tenter de récupérer la conférence d’Edmond Kirsch avec l’aide de son assistant personnel. Un roman bâti sur le mode des précédents, symbologie et codes secrets s’amoncellent au fil de la narration. Un professeur et une belle jeune femme. L’Eglise et ses représentants cléricaux. Bref, une composition solide bien connue qui fonctionne dans une intrigue haletante soulignée par une écriture plaisante. Un bon point pour Dan Brown, dans ce roman, tout comme dans les précédents, le lecteur apprend pas mal de choses dont il n’avait pas nécessairement idée. Un roman qui offre de bons instants de réflexion sur l’humanité.
Quatre auteurs
Ces quatre auteurs ont en commun de faire plaisir à une foultitude incalculable de lecteurs. Ils savent écrire des livres qui plaisent au plus grand nombre. Ce n’est pas donné à tout le monde. Pas toujours bien vu par les autres auteurs qui leur reprochent de faire dans la facilité, je suppose, quant à moi, que c’est surtout leur succès qui dérange. Bien au contraire, loin de m’importuner, cet état de fait me rend heureuse. Ainsi, je peux me détendre et me plonger dans des récits qui me procurent fréquemment connaissances sociétales, narratives et linguistiques. Et si on leur fait le procès de ne pas écrire de littérature et de prendre la place de grandsécrivains dans le palmarès des ventes, c’est un faux argument, car maintes personnes qui ont commencé par lire des livres grand public sont allées plus loin et ont terminé par s’intéresser à des écrivains de qualité, plus intimes dans leurs succès. Je le sais puisque je fais partie de ces lecteurs.
La Slovène de Cédric Charles Antoine
La Slovène de Cédric Charles Antoine est un roman que l’on prend en mains et pompe à grande vitesse sans le lâcher avant la dernière ligne. C’est souvent le cas avec les ouvrages de cet auteur qui a le don d’embarquer ses lecteurs à la suite de ses héros dans des aventures rocambolesques, mais si bien ficelées. Cette fois-ci, ce sera dans les Balkans que se fera le voyage. Un rythme soutenu et une écriture concise rendent la narration haletante dans une intrigue d’une subtilité indiscutable.
La mère de Lenz, autrichienne, fait une chute malencontreuse qui lui devient fatale. Sur son lit de mort, ses doigts se crispent sur le tableau d’un monastère en Slovénie. Lenz décide de passer la frontière et part à la conquête de son passé pour évacuer le stress du deuil.
Tout débute avec des regrets, regrets d’avoir mal connu sa mère, regrets d’abandonner un chien qui lui avait offert son amour, regrets d’avoir négliger les avertissements de personnes bien intentionnées, bref, on l’aura compris, Lenz est loin de mener une vie émotionnelle paisible. Mais tout bascule lorsqu’il fait des rencontres dignes de contes de fées dans des régions reculées de l’ex-Yougoslavie.
Très bien documenté, La Slovène reflète l’art de conteur de Cédric Charles Antoine qui sait garder jusqu’à la dernière page le suspense incontestable qui anime ce roman de bout en bout.
Cédric Charles Antoine, La Slovène, Amazon version papier et numérique, http://amzn.to/2qXtIuz
Les Roses du marais de Luca Tahtieazym
Bien que la poésie de la couverture puisse le faire supposer, Les Roses du Marais de Luca Tahtieazym n’a rien, mais alors rien, à voir avec Les Roses d’Ispahan de Claude Anet (1906) si ce n’est les deux premiers mots du titre. Petite précision au cas où des lecteurs ses seraient dit « Ah, tiens les roses! Cela me rappelle quelque chose. »
Bref, un roman sombre comme la boue du marais poitevin où l’action se déroule dans une intrigue en quatre parties. Une pour chaque personnage principal, mais pas exactement. Agathe ouvre le bal – si l’on peut dire, car c’est précisément l’absence de ce divertissement qui lui donnera envie de fuir. Agathe, jeune bourgeoise mariée à un homme plus âgé, mais aisé, s’ennuie donc prodigieusement auprès de son époux et prend un amant. Une situation ordinaire en littérature, mais contée avec brio par l’auteur dans une belle parodie de style dixneuvièmiste au point de laisser la belle Agathe se qualifier elle-même comme souffrant de bovarysme. Si le lecteur n’avait pas encore saisi l’allusion, le voilà averti maintenant. Mais qu’il n’échafaude surtout pas des entrelacs à la Flaubert avec Agathe marchant dans les pas d’Emma, il en serait pour ses frais. Non, son destin est infiniment plus complexe. Retenez seulement que la plume de Luca Tahtieazym jaillit en gerbes d’étincelles et embrase ce portrait au pastel.
Puis, il y a Angus, le molosse. Un pétrousquin aux sentiments délicats, croqué à gros traits à la craie grasse aux couleurs chatoyantes dans un délire de vocabulaire pedzouille contrastant à merveille avec celui de la belle Agathe. Un mousquetaire armé d’une bêche pour qui l’amitié se révèle le bien le plus précieux.
L’agréable surprise vient de Monjhette, le corniaud. Un bâtard philosophe conscient de sa place et de ses limitations. Une esquisse légère au fusain qui consiste en ses pensées et reflète une tout autre perspective, on s’en doute.
Quant à Achille, le mari d’Agathe, l’auteur le brosse, à la gouache épaisse, en quatrième position dans la structure de son récit. Un homme amouraché de l’amour, amant des roses, ami d’Angus et amoureux de son marais poitevin comme seul celui qui y est né peut l’être.
Amour, fidélité, loyauté, trahison et serments s’entrelacent et s’entrechoquent dans ce roman au clair-obscur digne d’un Caravage. Avec Les Roses du marais, Luca Tahtieazym a placé la barre très haut et il la survole avec l’aisance d’un champion.
Luca Tahtieazym, Les Roses du marais, sur Amazon version brochée et numérique: https://amzn.to/2Esw3DX
Quelques pléonasmes à éviter dans ses écrits
- Au jour d’aujourd’hui : un grand classique de l’oral. Pour insister sur le fait qu’un événement se déroule effectivement ce jour. Mais « hui » signifiant ce jour, et aujourd’hui étant ainsi lui-même un pléonasme, « au jour d’aujourd’hui », ça fait un peu beaucoup, non ?
- Reporter à une date ultérieure : si on reporte, c’est pour plus tard.
- Prédire à l’avance : prédire signifie anticiper, donc forcément à l’avance.
- Une opportunité à saisir : dans « opportunité » il y a déjà la notion d’élément intéressant qu’il fait saisir.
- Un tri sélectif : le fait de trier, c’est sélectionner, mettre de côté, séparer. Donc sélectif.
- S’avérer vrai : s’avérer = se révéler exact.
- Opposer son veto : veto en latin veut déjà dire « je m’oppose ». Donc, il oppose son veto = il oppose le fait de s’opposer. On dira « mettre son veto ».
- Optimiser au maximum : optimiser veut déjà dire améliorer, avec la volonté d’atteindre le meilleur.
- Demander d’un air interrogatif : là aussi, redondance.
- Le danger potentiel : « danger » signifie qu’un péril est susceptible de survenir. Il est donc nécessairement « potentiel ».
- Voire même : on écrira « voire » ou « même » mais pas les deux en même temps !
- Certains verbes avec « complètement » (ou autre synonyme) : « finir complètement », « abolir totalement », « éliminer, détruire totalement », par exemple ne sont que redondance. Soit on a fini, soit on n’a pas fini ; soit on abolit, soit on n’abolit pas, pas de demi-mesure.
- Réserver à l’avance (un restau, un voyage) : dans « réserver », il y a déjà l’idée d’anticipation.
- S’autogérer soi-même : dans « auto », il y a la notion de « soi ».
- Comme par exemple : soit on écrit « comme », soit « par exemple », mais pas les deux.
- Applaudir des deux mains : avec une seule, c’est moins pratique.
- Un bip sonore : je ne connais pas les bips lumineux par exemple.
- Le but final : un but étant une finalité en soi…
- Coopérer ou collaborer ensemble : le préfixe « co- » invite déjà à être ensemble.
- Crier fort : on peut difficilement crier en murmurant, à moins qu’on puisse murmurer en criant…
- Consensus commun : il peut peut-être exister des consensus partagés par une seule personne, mais j’en doute.
- Courte allocution : je préfère toujours un long discours !
- Une dune de sable : de quoi d’autre la dune… ? De cailloux ? Ce n’est plus une dune alors.
- Une fausse perruque : donc de vrais cheveux sur la tête ?
- Ils se rapprochent les uns des autres : lorsqu’on se rapproche, c’est les uns des autres, non ?
- La marche à pied : elle est plus fatigante que celle à vélo, je vous l’accorde.
- Perfection absolue : la perfection invite déjà à la notion de ce qu’il y a de mieux.
- Période de temps : pourrait-on imaginer une période qui soit autre chose que du temps ?
- Petit détail : assez courant comme pléonasme ; maintenant, un détail reste un petit point, sinon ce n’est plus un détail.
- Puis ensuite : l’un ou l’autre, mon capitaine !
- Préférer plutôt : quand on préfère, c’est plutôt une chose qu’une autre, non ?
- Repasser une deuxième (ou seconde fois) : avec « re- », on indique déjà qu’on recommence.
- Mauvais cauchemar : rares sont les cauchemars joyeux.
- Monopole exclusif : un monopole partagé n’est plus vraiment un monopole.
- Tollé de protestations : tollé = levée de protestations.
- Le seul et unique : peut-on être pluriel dans l’unicité ? Je laisse les philosophes répondre.
- Unanimité totale : une décision peut-elle faire l’unanimité de la moitié des personnes ?
- Surprendre à l’improviste : quand on est surpris, c’est forcément par surprise !
- Retour en arrière : difficile d’imaginer un retour en avant je crois.
- Geler de froid : certes, quand c’est froid, ça peut brûler aussi, mais bon.
- Commencer d’abord : il faut bien commencer quelque part, mais ce sera forcément en premier.
- Un taux d’alcoolémie : alcoolémie = taux d’alcool dans le sang. Donc le taux d’un taux ? Pas simple.
- Le faux prétexte : un prétexte c’est quelque chose qu’on invente, donc c’est par essence faux, non ?
- Caserne (ou garnison) militaire : je ne savais pas qu’il existait des garnisons civiles.
- Populations civiles : parle-t-on a contrario de populations militaires ?
- Lorgner sur : on « louche sur », mais « on lorgne » (transitif direct) les bons gâteaux qui sortent du four !
- Le principal protagoniste : les protagonistes de second plan sont-ils encore des protagonistes ?
- Talonner de près : pour talonner faut être dans les talons. Donc pas trop loin quoi.
- Un hasard imprévu : prévoir les choses peut-il occasionner du hasard ?
- Répéter deux fois : si on « répète » c’est qu’on a déjà dit, donc au moins une fois, ce qui fait deux en tout ! Mais on peut dire bien sûr « répéter trois, quatre, dix fois… »
- Dresser les cheveux sur la tête : a-t-on des cheveux ailleurs ?
- C’est de lui dont je parle : dans « dont » il y a déjà « de ». Donc « c’est lui dont je parle » ou « c’est de lui que je parle ». Mais pas un mélange des deux.
- Démissionner de ses fonctions : de quoi d’autre sinon ?
- Un revolver à barillet : un revolver est une arme à barillet.
- Mitonner lentement : mitonner du vite-fait, le résultat n’est pas garanti !
- L’apparence extérieure : l’apparence intérieure est assez compliquée à catégoriser.
- Autorisation préalable : si on autorise une action ou autre, c’est forcément avant de la faire.
- Avertir (pronostiquer) à l’avance : une fois que le truc est passé, on ne peut plus trop avertir.
- Claquer bruyamment la porte : on peut essayer de la claquer doucement, mais cela fera toujours du bruit…
- Continuer encore : on peut s’arrêter de continuer, mais si on continue, c’est encore et encore… (et c’est que le début…)
- Cotiser à plusieurs : eh oui, « co-» cela veut dire ensemble.
- Importer de l’étranger : importer du pays où l’on est déjà, c’est compliqué.
- Illusions trompeuses (ou mirage trompeur) : n’est-ce pas le but de l’illusion que de tromper ?
- Au maximum de son apogée : très lourd, là, l’apogée étant déjà le maximum par définition.
- S’aider mutuellement : s’aider tout seul, c’est pas le mieux pour progresser.
- Les perspectives d’avenir : celles du passé ne sont plus trop des perspectives.
- Un bref résumé : un long résumé n’est plus un résumé.
- Dépenses somptuaires : somptuaire = relatif aux dépenses, notamment inutiles, ou luxueuses. Des taxes ou impôts peuvent être somptuaires, mais ce seront toujours quelque part des dépenses.
- Les étapes successives : les étapes se suivent déjà.
- Les méandres sinueux : un méandre est déjà tortueux, pas la peine d’en rajouter.
- Devenir par la suite (ensuite) : devenir avant n’est pas facile.
- Cadeau ou don gratuit : payer pour avoir un cadeau, c’est pas cool.
- Un ciel constellé d’étoiles : consteller = étoile.
- Averse de pluie : la pluie c’est forcément une averse.
- Bourrasques de vent : une bourrasque, c’est déjà du vent, mais je n’espère pas que ce soit le cas de cet article !
- Être devant une double alternative : en français, une alternative est une situation dans laquelle deux choix s’offrent, pas plus.
- Hémorragie sanguine : de quoi d’autre peut-on saigner, à part du sang ?
- S’esclaffer de rire : on peut s’esclaffer de ce pléonasme, mais ce sera de rire de toute façon ! S’esclaffer = pouffer, donc de rire.
- Un haut building : un building peut être plus petit qu’un autre, certes, mais il reste de toute façon haut.
- Des précédents par le passé : tout ce qui arrivera demain n’est pas vraiment un précédent.
- « Page précédente
- 1
- …
- 8
- 9
- 10
- 11
- 12
- …
- 19
- Page suivante »