décembre 25, 2015 By mlc

Iély ou l’intelligence mène le monde

IMG_0796Iély a deux mois de moins que Ialta, mais dès qu’elle est arrivée pour vivre avec nous, elle a tout de suite montré qu’elle serait le chef. Ialta la dominait pourtant physiquement. Cela ne l’a pas empêchée de prendre les rennes des jeux et de s’attaquer avec force, et hargne parfois, à sa grande compagne. Très vite, elle devint « la dominante » ce qui créa aussi quelques situations conflictuelles entre elle et moi.

IMG_0704Iély petite était chapardeuse. Les bananes avaient sa faveur. Elle sautait aussi haut que le réfrigérateur pour s’en saisir et elle se sauvait avec à sa place favorite sur le banc pour les déguster. Aussitôt que je m’approchait pour lui retirer son larcin, Iély grondait et montrait les dents. Si petite qu’elle était, elle n’hésitait pas à me menacer. Il me fallait ruser un peu, l’amadouer et lui parler avec gentillesse et douceur pour lui faire lâcher prise. Ce n’est qu’à l’aide de beaucoup de patience que j’ai réussi à lui faire comprendre qu’il y avait ses affaires et les miennes. Que la nourriture qui lui était destinée, c’était ce que je lui donnais.

Iély penchée fauteuilA l’heure actuelle, Iély est la plus douce des trois. Elle réclame des caresses en me caressant. Son expression est différente. Iély parle en donnant de la voix et module des phrases entières. Sensitive, elles le sont toutes les trois, mais Iély plus encore. Elle sent les choses avant qu’elles ne soient dites ou faites. Iély, me voit comme sa propriété et elle fait comprendre aux deux autres, Ialta et Guéguel, qu’elle est la seule qui a le droit de me réveiller le matin. Elle seule s’autorise à me mordiller le nez, me lécher les joues et à m’enfoncer son museau dans l’oreille. Si Ialta ou Guéguel montrent quelque tendance à vouloir m’importuner de la sorte, elle les chasse d’un regard.

IMG_0781Iély invente de nouveaux jeux, bien qu’elle ignore totalement quoi faire d’une balle si je la lance, elle vient frapper à la porte si celle-ci est fermée. A peine m’entend-elle arriver qu’elle s’éloigne pour aller se cacher au coin de la maison. Seule sa tête dépasse et elle rit franchement de me voir ouvrir la porte et découvrir qu’il n’y a personne. Ce jeu peut se répéter une bonne dizaine de fois. Surtout le matin. Un nouveau jeu est de rentrer et sortir plusieurs fois de suite. En effet, lorsque les trois rentrent et vont sagement sur leur fauteuil au commando « a ta place », je les gratifie d’une friandise. Iély a très bien compris. Alors, elle sort et rentre à nouveau en montant tout de suite sur un fauteuil avec un regard éloquent vers l’armoire d’où je tire les gâteaux.

En outre, c’est aussi la plus gardienne des trois. Le moindre glissement furtif d’un hérisson ou une autre bête à l’extérieur la nuit lui fait donner l’alarme. Je me dois de lui indiquer avoir reçu son signal et la remercier de sa vigilance. Sinon, elle continue à aboyer et que sa voix est forte.

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décembre 20, 2015 By mlc

Ialta vient de fêter son deuxième anniversaire

ImageDéjà deux ans que Ialta est venue habiter avec moi au Montet. Le temps passe comme on le dit communément et pourtant, c’est comme si c’était hier (encore un lieu commun). Toutefois, elle a bien changé. J’arrive à peine à croire qu’elle s’allongeait sur un oreiller et que celui-ci était bien trop grand pour elle!

Image 3De la petite boule un peu pataude qu’elle était sur ses grandes pattes, elle est devenue une belle Barzoï au trot élégant et qui peut se lancer dans des galops époustouflants. Ialta aime la course. Elle les initie continuellement. De même, elle est la seule du trio qui sait partir chercher une balle, un bâton et rapporter pour qu’on les lui relance. Elle adore jouer avec des emballages, des papiers. Les cartons sont pour elle une grande source de joie quelle que soit leur forme. Image 2Elle s’en saisit et trottine dans le jardin vers un endroit où elle se met à l’aise pour les déchiqueter.

Image 4Et ses oreilles! Ah, l’une droite, l’autre un peu pliée! Elle les dresse uniquement toutes les deux dans les grands moments de concentration. Ialta sait donner la patte, venir, aller dehors, sauter, se mettre debout, descendre d’une chaise, aller à sa place, aller dans une autre pièce lorsqu’on le lui demande. En promenade, elle sait s’arrêter, partir, avancer attendre et quelques autres petites choses sur commando. Elle sait aussi, bien sûr, s’assoir sur commande ou lorsqu’elle désire un gâteau. Là, inutile de le lui demander. Elle se met d’elle-même en position, une patte légèrement soulevée. Image 1

Toute petite, elle pouvait se pelotonner sur une chaise et être à l’aise. Elle avait bien du mal à grimper seule sur les bancs ou les fauteuils. Les coussins ont toujours eu sa faveur. C’est un peu naturel, elle aime le confort. Tout comme les deux autres demoiselles, Iély et Guéguel de deux mois ses cadettes, dont je vous parlerai une autre fois plus en détails. Souvent, il lui arrivait de geindre un peu pour faire en sorte que je vienne l’aider. Nous nous sommes comprises depuis le premier jour.

Image 1_2Maintenant, il lui faut tout un sofa pour pouvoir s’endormir et elle dort beaucoup. La voix de Ialta est claire, un soprano. Toutefois, elle n’aboie que dans de très rares occasions.

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décembre 13, 2015 By mlc

Crime à l’université, Murielle Lucie Clément

CrimeUnivEntre nous les polars que j’affectionne font toujours plus de cinq cent pages. Je pencherais plutôt pour ceux de sept cent ou neuf cent pages et il s’agit plus de thrillers, disons des romans à intrigues avec, de préférence, une intrigue principale et une ou plusieurs intrigues secondaires, des ramifications sociales, psychologiques, policières, géographiques, historiques parfois, se déroulant dans des milieux aussi divers que métropolitain, naval, rural, informatique, écologique etc. Les personnages doivent être bien creusés avec des conflits, et non des stéréotypes, éviter le cliché éculé du policier alcoolique, tabagique mis à la porte du domicile conjugal à cause de ses horaires fantasques (sous-entendu qui a sacrifié  son mariage, sa famille à son travail, son devoir de protéger le quidam lambda), frustré de savoir sa femme dans les bras d’un autre et heureuse, lui qui est incapable de sentiments en dehors de la compassion éprouvée pour les victimes d’assassins sadiques.

J’exige aussi de l’auteur un travail invisible sur la langue avec de la recherche dans le vocabulaire, cela va de soi, mais aussi et surtout dans le détail bien ficelé grâce auquel je puisse pénétrer dans une scène et observer le décor à mon aise et les mouvements des personnages, des animaux et des insectes, afin que je puisse appréhender la lumière, l’obscurité. Lorsque je parle de détail, je veux non seulement la poussière qui se joue de la lumière dans un rayon de soleil filtrant à travers une fente des persiennes et se répercutant sur le papier peint de la chambre, ce qui est élémentaire, mais je désire voir la teinte crayeuse de ce rai créant de ses particules emmitouflées de matité, la touffeur ocrée de la chambre, l’exhalaison des ténèbres artificielles de midi. Qu’il ne me dise pas le diptère qui bourdonne, mais la mouche trottinant sur la cuillère à café et tâtant avec délicatesse de sa trompe en forme de sabot, la goutte sèche et brune laissée par le breuvage matinal du protagoniste. S’il y a des fougères, je veux voir sur les crosses duveteuses vert Véronèse, les minuscules poils boucanés, raides comme les soies d’un sangliers lilliputien. Quant au suspense, il est loin d’être l’apanage indispensable aux romans à intrigue, mais devrait s’écouler de tout ouvrage qu’il soit scientifique ou littéraire, roman, nouvelle, poésie ou essai, puisqu’il est ce qui me fait moi, lecteur, désirer poursuivre la lecture pour savoir le développement d’une argumentation, l’originalité d’une thèse, les circonvolutions d’une intrigue, les ramifications de la composition, la variété du style de l’auteur, sa vision, bref, en un mot, tourner la page.

– Comment pouvez-vous lire une telle écriture ! » s’exclama Nekimov qui avait écouté avec beaucoup de patience l’argumentation de Chloé. « Neuf cent pages ! Mais c’est impossible. Ce sont des romans qui ne mènent nulle part, une écriture plate, insignifiante. La vie est si courte, vous savez, il faut lire l’essentiel.

– Oui, bien sûr, l’essentiel… mais peut-il être le même pour tous ?

– Un roman doit changer votre vie, sinon pourquoi le lire ? La lecture doit être une lecture nécessaire. Le livre lu devrait traiter des grands sujets, des grandes questions existentielles : la mort, l’amour, la fugacité de l’être, le Bien, le Mal… Pour le reste, le divertissement, nous avons le cinéma, la télévision qui sont beaucoup mieux appropriés pour cela. Chaque livre doit proposer un chemin de salut, pourrait-on dire, il doit être une sotériologie. Et, vous voyez, il y a trop de livres inutiles…

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novembre 26, 2015 By mlc

Le Baiser de Pandore – L’Intégrale, Patrick Ferrer

baiser pandoreApocalypse, en exergue, ouvre une structure narrative rhapsodique, peinte d’une écriture en noir et blanc où des touches de pastel irisé surgissent comme les traits d’une aube naissante, balayée par les sombres bourrasques d’une tempête rageuse.

Des contrastes parmi lesquels l’onirisme le dispute au réel, le présent au passé, le futur à l’impossible et la philosophie à la politique forment le canevas de l’intrigue. Des personnages surgis de la vie, des jumelles à la beauté diaphane, une enfant dont la naïveté transperce les propos adultes et un héros emporté par une fougue toute cauchemardesque, évoluent dans un univers réunissant les bons et les méchants dans un affrontement aux idéologies surannées toujours actuelles qui culminent dans une partie d’échecs épique. Des endroits sordides teintés de sang et d’angoisse, alternent avec une lactescence hiémale dans la féérie des banlieues moscovites. De la noirceur la plus profonde émergent des instants d’une pureté cristalline, étouffée par les pas d’un danger omniprésent.

Mêlant les genres littéraires avec dextérité, Patrick Ferrer emporte son lecteur tout au long de rebondissements échevelés et, au passage, assène des vérités avec une grande subtilité.

Assurément un livre à lire pour un week-end d’aventures, de préférence, en compagnie d’un verre de vin à portée de main et un chat sur les genoux.

Le Baiser de Pandore – L’Intégrale, Patrick Ferrer, sur Amazon, 3,99 € (ou 0,00 € en Kindle illimité)

 

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novembre 18, 2015 By mlc

Je ne parlerai pas des attentats du 13 novembre

Main écrivantSont considérés comme écrivains ceux qui pratiquent un métier relevant de l’écriture et particulièrement les romanciers, les nouvellistes, les essayistes, les poètes, les fabulistes, les dramaturges, les critiques littéraires, les pamphlétaires.

Dans cette liste le mot qui m’interpelle est « métier ». Oui, être écrivain est un métier, pas du dilettantisme. En ce sens, métier désigne l’exercice d’une activité humaine, notamment professionnelle. Une profession. Dont on vit. Qui paie les factures et plus si affinités. Selon moi, toutes ces personnes qui mettent « écrivain » comme activité sont dans l’erreur si elles ne vivent pas de leur plume. Je dirais qu’elles sont des auteurs, ce qui n’est déjà pas si mal, mais des écrivains, non. Accoler écrivain à son nom n’est pas nécessairement un signe de fatuité, de vanité, mais plutôt d’ignorance ou peut-être de désir. Si vous voulez être écrivain, travaillez, travaillez, travaillez, mais ne refaites pas les mêmes erreurs. En prenant toujours le même route, vous arriverez obligatoirement au même lieu. Changez de chemin, il est encore temps de bifurquer.

Ce n’est pas après avoir écrit quelques bluettes que l’on devient écrivain. C’est un dur métier qu’il faut apprendre. Et surtout, être sans pardon avec soi-même. Vendre deux ou trois livres dans chaque salon où l’on paie pour être présent, ne fait pas de vous un écrivain. Soyez tolérant avec les autres et impitoyable avec vous-même.

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