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mai 8, 2022 By MLC

Exercices de réécriture d’après Albert Camus

writing

Corriger votre livre et réécrire certaines phrases. Servons-nous de cette phrase de Joseph Grand, personnage de La Peste d’Albert Camus. 

« Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne. »

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone, montée sur une superbe jument alezane, parcourait les allées fleuries du Bois de Boulogne. » 

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »

Essayez de la réécrire de plusieurs façons différentes. 

En posant des ambiances diverses comme celle d’un :

* Thriller

* Roman sentimental

* Roman de Science-fiction

* Roman historique

* Roman de western

* Etc.

Puis, essayez de situer votre amazone dans d’autres endroits tout en restant crédible.

Un autre exercice consiste à se mettre dans la peau d’un autre écrivain. Écrire comme… Exercice beaucoup plus difficile puisqu’il vous faudra réfléchir à la manière dont tel ou tel auteur forme ses phrases, place un personnage, crée une ambiance.

Toutefois, cet exercice a été pratiqué par de nombreux auteurs qui sont devenus des auteurs à succès, vendant des best-sellers par millions. L’utilité de cet exercice est de vous faire réfléchir à toutes ces possibilités qui s’offrent à vous. Elles sont sans limites ou plutôt elles n’ont de limites que votre imagination. C’est pourquoi il est impératif de stimuler votre imaginaire. 

Un des moyens infaillibles, simples et efficaces est de se servir d’une base externe, autrement dit du texte de quelqu’un d’autre et de le retravailler d’autant de manières différentes que possible.

La phrase de Camus est en ce sens absolument idéale puisque l’auteur a déjà commencé le travail et nous procure ainsi des exemples.

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Classé sous :Atelier Litteraire Balisé avec :amazon, auteur, auto-édition, autobiographie, critique littéraire, écriture, écrivain, édition, édition traditionnelle, littérature, orthographe, réécriture, Roman d'espionnage, Roman policier, science-fiction, suspense, thriller

mars 30, 2016 By mlc

Elen Brig Koridwen, Zone franche

zone-francheIl y a des romans qui sont absolument inclassables. Zone franche d’Elen Brig Koridwen en est un. Inclassable, il rassemble plusieurs genres littéraires à un niveau d’excellence rarement égalé parmi les ouvrages des auteurs Indés.

La description laisse espérer un roman plus ou moins à l’eau de rose. Pas qu’il faille décrier ce genre, non. Il peut en satisfaire plus d’un ou d’une en quête d’amour par personnes interposées. De ce genre, Zone franche a pris l’héroïne qui veut un homme et est prête à tout pour l’avoir. Totalement antiféministe ! Plutôt comme l’héroïne d’Ernaux dans Passion simple, où la femme est entièrement soumise à ses espérances, ses moments d’attente de l’Homme.

L’homme aussi pourrait faire partie de l’univers un peu sucré des harlequinades. L’homme fort, mystérieux, riche dont on ne sait pas d’où il tire ses revenus qui semblent sans fin. Cet homme-là, bien qu’il n’en soit jamais question, est l’aîné de l’héroïne. Il apparaît dans sa vie alors qu’elle n’est qu’une enfant.

L’homme inaccessible, blessé par des amours précédentes, effrayé de se lier et elle, la femme qui ne veut que son bonheur à lui, l’enchainer si possible dans les soins qu’elle aimerait lui prodiguer. Lui se moque gentiment.

Ces deux êtres dissemblables sont liés par une passion charnelle irrésistible que l’auteur nous décrit tout en finesses et subtilités, nous la fait ressentir jusqu’au plus profond de notre être.

Une passion assouvie, mais qui laisse toujours et encore sur la faim. Les amants se jettent dans les bras l’un de l’autre à toutes les occasions possibles. Voilà pour le sexe.

Du roman d’espionnage, l’auteur a tiré l’atmosphère, l’ambiance, le monde décalé que chacun de nous aime à imaginer. On frôle le danger, mais on n’y succombe pas.

En revanche, ce à quoi on succombe, c’est au style délicat, lettré sans cuistrerie, qui conduit une intrigue à épisodes tous plus inattendus les uns que les autres.

Oui, il y a des livres inclassables. Zone franche toutefois est à classer parmi les plus grands, ceux qu’il faut avoir lus, ceux qui laissent un souvenir doux et reconnaissant, de ceux dont les personnages nous deviennent des amis, des membres de famille que l’on quitte à regret.

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novembre 26, 2015 By mlc

Le Baiser de Pandore – L’Intégrale, Patrick Ferrer

baiser pandoreApocalypse, en exergue, ouvre une structure narrative rhapsodique, peinte d’une écriture en noir et blanc où des touches de pastel irisé surgissent comme les traits d’une aube naissante, balayée par les sombres bourrasques d’une tempête rageuse.

Des contrastes parmi lesquels l’onirisme le dispute au réel, le présent au passé, le futur à l’impossible et la philosophie à la politique forment le canevas de l’intrigue. Des personnages surgis de la vie, des jumelles à la beauté diaphane, une enfant dont la naïveté transperce les propos adultes et un héros emporté par une fougue toute cauchemardesque, évoluent dans un univers réunissant les bons et les méchants dans un affrontement aux idéologies surannées toujours actuelles qui culminent dans une partie d’échecs épique. Des endroits sordides teintés de sang et d’angoisse, alternent avec une lactescence hiémale dans la féérie des banlieues moscovites. De la noirceur la plus profonde émergent des instants d’une pureté cristalline, étouffée par les pas d’un danger omniprésent.

Mêlant les genres littéraires avec dextérité, Patrick Ferrer emporte son lecteur tout au long de rebondissements échevelés et, au passage, assène des vérités avec une grande subtilité.

Assurément un livre à lire pour un week-end d’aventures, de préférence, en compagnie d’un verre de vin à portée de main et un chat sur les genoux.

Le Baiser de Pandore – L’Intégrale, Patrick Ferrer, sur Amazon, 3,99 € (ou 0,00 € en Kindle illimité)

 

Classé sous :Cette Semaine Balisé avec :amazon, fb, Kindle, littérature, Patrick Ferrer, Roman d'espionnage, thriller

novembre 6, 2015 By mlc

Justice sommaire de Jack Higgins

HigginsLe terreau des romans d’espionnage, la guerre froide entre l’Est et l’Ouest semble depuis longtemps terminée. Les amateurs se souviennent certainement du grand classique de Tom Clancy Le Cardinal du Kremlin. Les bons s’y battent contre les méchants dans une guerre des mondes où les arcanes de la connaissance des armes technologiques peuvent changer l’équilibre des forces mondiales. Une course effrénée pour la construction d’une arme à laser. CIA versus KGB. Tous les coups sont permis pour s’emparer des secrets de l’autre. Dans les plus hautes sphères du pouvoir, les taupes règnent.

Justice sommaire de Jack Higgins (pseudonyme de Harry Patterson) reprend à son compte la bataille des géants dans une intrigue légèrement parodique du genre. Les méchants ce sont les Russes, of course. Avec Poutine, bille en tête, les services d’espionnage russe, le GRU contre l’Ouest représenté par les services britanniques et le président des Etats-Unis.
Le « grand jeu » débute au Kosovo dans le village de Banu, « quelques maisons en bois de part et d’autre de la grand-rue, une poignée de bâtiments, un peu plus loin, qui ressemblaient à des corps de ferme, et une petite rivière enjambée par un pont en bois posé sur de gros blocs de granite. Il y avait aussi une construction en bois surmontée du croissant musulman, manifestement la mosquée, et enfin une auberge devant laquelle était garé un imposant blindé léger. » Blake le représentant des USA et Miller celui de la Grande-Bretagne y vont voir de plus près.

Des soldats russes ont traversé la frontière, en dépit des accords passés avec les forces internationales et se restaurent à l’auberge, ce qui en soi ne serait pas si dramatique s’ils n’avaient, de toute évidence, l’intention de commettre des exactions sauvages : « L’auberge avait toutes les caractéristiques des établissements traditionnels de la région : plafond à poutres apparentes, parquet de bois brut, quelques tables çà et là et un long comptoir derrière lequel bouteilles et verres s’alignaient sur des étagères. Une quinzaine d’hommes étaient accroupis par terre le long du comptoir, les mains derrière la nuque, tenus en joue par deux soldats russes. Un sergent se tenait derrière le comptoir ; le pistolet-mitrailleur à portée de main, il buvait au goulot d’une bouteille de vodka. Deux autres soldats étaient assis sur un banc de l’autre côté de la salle, deux femmes agenouillées devant eux. L’une d’elles sanglotait. » Au pays des barbouzes, on tire d’abord et on interroge après. Blake et Miller ne dérogent pas à cette règle d’or et éliminent les Russes, sans états d’âme, aucun.
Théoriquement, les Russes n’auraient pas dû se trouver de ce côté-ci de la frontière et leur gouvernement ne peut porter plainte sans trahir ce fait qu’ils veulent garder secret. Toutefois, les conséquences seront d’envergure car la mort engendre la mort et la vengeance. Les Anglais font appel à Sean Dillon pour résoudre cette affaire où viennent se mêler, terrorisme, trafic d’armes et assassinat. Afin que le bourgeois dorme en paix, des hommes assument les sales besognes pour en empêcher d’autres de détruire la planète : « “L’objectif du terrorisme, c’est de terroriser.” Il n’y a qu’avec le terrorisme que les petits pays peuvent s’attaquer à des pays plus grands qu’eux avec le moindre espoir de réussite. – C’est Lénine qui a dit ça le premier. Et le système a été mis en pratique, avec des conséquences douloureuses pour l’ensemble du monde, pendant de longues années. D’ailleurs ce n’est pas terminé. » Dillon, l’Irlandais, en sait quelque chose.

Héros récurrent de Jack Higgins et un peu un amalgame des héros précédents de ses romans, du moins ceux pour qui la justice ne doit pas attendre les verdicts rendus dans les cours par juges et avocats, poète et philosophe, Dillon s’interroge parfois sur l’utilité des tueries. Ainsi en est-il dans Justice sommaire au moment de passer à l’action définitive :
« Dillon avait passé Warrenpoint, scène de l’une des plus grandes défaite de l’armée britannique face à l’IRA dans toute l’histoire des Troubles. Il franchit la frontière et entra dans le comté de Louth, en République d’Irlande, au nord de Dundalk, sans le moindre problème – et sans aucun contrôle policier. Il s’arrêta quelques instants au bord de la route et repensa à cette frontière vingt ans plus tôt : la police, les soldats, les baraquements… Tout avait disparu. La frontière n’était plus qu’une ligne symbolique, marquée par un panneau au bord de la route. À quoi bon ce conflit, ces tensions, ces combats d’autrefois ? se demanda-t-il. Assis là, dans la Ford Anglia, il fut soudain la proie d’un profond sentiment de détresse. »

Tout au long du livre, le camp des Anglais triomphe en essuyant de minimes revers dans l’ensemble. Pas étonnant, les Russes sont portraiturés en idiots. Avec des noms étrangement synonymes à ceux de l’actualité récente et moins récente, ils ne connaissent même pas les leurs :
« Le Falcon se posa en douceur. Les passagers étaient prêts à débarquer lorsqu’il s’immobilisa près du petit bâtiment de l’aérodrome. Le copilote, Elstine, ouvrit la porte et baissa les marches. Volkov descendit sur le tarmac, suivi de Grigorin et Makeev qui portait les bagages. Un homme vint à leur rencontre au pas de charge avec un parapluie. La porte du Falcon se referma ; l’avion se remit aussitôt à rouler sur la piste.
– Qui êtes-vous ? demanda Volkov en anglais.
– Igor Pouchkine, Monsieur Petrovski, répondit l’homme d’un air hésitant, puis il ajouta en russe : Mais je sais qui vous êtes. Je suis le responsable du contrôle aérien de la base. Je vous ai déjà vu à Moscou, au complexe Belov.
– Un Russe, dit Volkov en souriant. J’ignorais que nous avions des Russes ici. Très négligent de ma part. Allons à l’intérieur. » Une négligence – et quelques autres – qui lui coûtera la vie.

Malgré des caractères peu dessinés et des personnages superficiels, les cinq cent vingt pages se lisent facilement et Justice sommaire reste un bon roman d’espionnage où l’auteur se joue des clichés du genre avec maestria. Jack Higgins garde la main à la plume et sait toujours entrainer son lecteur dans un parcours échevelé et rocambolesque prodigue en rebondissements.

Murielle Lucie Clément

Jack Higgins, Justice sommaire, Albin Michel, 2010, traduit de l’anglais par Pierre Reignier, 521 pages, 22,50 €

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