avril 30, 2022 By mlc

Auteurs et écrivains, quelques réflexions

ScribeUn auteur peut avoir écrit un livre voire plusieurs. Auteur est aussi le substantif donné à celui qui commet un assassinat ou l’auteur d’un meurtre ou d’un crime. Qui écrit une lettre en sera aussi l’auteur. « L’auteur de mes jours » est employé pour « mon père » rarement pour « ma mère », peut-être pour une preuve de la paternité exprimée en mots. La maternité ne faisant jamais l’objet d’un doute, celle-ci étant évidente à la naissance. Et que l’on ne vienne pas me parler des mères porteuses : ce sont bien elles qui font voir le jour au nouvel être.

Mais revenons à notre sujet premier, celui de l’auteur et de l’écrivain. La dénomination d’auteur peut donc être attribuée dans bien des cas même dans celui où il s’agit de l’écriture de livres. Un auteur peut avoir commis un ou plusieurs livres sans différenciation. Mais, s’il suffit d’écrire des livres pour être auteur, il en va tout autrement pour être écrivain. Un auteur qui écrit dans un seul genre n’est pas encore un écrivain. Pour mériter cette appellation, il est nécessaire de connaître les genres, la syntaxe, la grammaire, les styles, les formes, l’orthographe, etc. De même, on peut très bien écrire sans une seule erreur d’orthographe sans pour cela être écrivain. On sera, dans ce cas, tout au plus, un auteur de lettres ou de livres, de contrats ou de formulaires ou d’autre chose : recette de cuisine éventuellement. Que sais-je !

Un écrivain se doit donc d’être au courant de plusieurs faits, us et coutumes littéraires. Être écrivain est une profession. Celui qui l’exerce connaît les divergences entre écriture alimentaire et écriture pour le plaisir de la littérature.

Toutefois, le terme « écrivain » bien que désignant une profession ne jouit d’aucune protection à l’inverse de celui de docteur ou chirurgien, notaire ou architecte. Se nomme écrivain qui veut à bon ou mauvais escient. Il n’existe pas d’études spéciales pour devenir écrivain ni donc de diplômes de fin d’études. Pas de CAP comme pour le mécanicien ou le menuisier. Il existe de bons mécaniciens et de moins bons. Pareil pour le menuisier, le plombier, etc. Un bon mécanicien sera celui qui répare avec succès une voiture en panne ; le bon menuisier fera, par exemple, des persiennes. Pour des meubles, on fera plutôt appel à un ébéniste. Si les persiennes ferment mal ou si les chaises sont bancales, on parlera de mauvais artisans. Tout le monde sera d’accord sur ce point, d’autant plus que les manquements seront repérables à l’œil nu et discernables par un enfant de cinq ans. Mais la définition d’un « bon écrivain » est tout aussi inexistante dans l’absolu que celle d’un « bon livre ». C’est très subjectif. On peut lire un livre parfaitement correct du point de vue de l’orthographe, de la syntaxe, de l’accord des participes passés et de la concordance de temps et qu’il soit totalement insipide avec une écriture qui ne mène pas. Voilà le grand mot est lâché ! Une écriture qui mène. Une écriture qui entraîne le lecteur. À ne pas confondre avec le suspense.

Le suspense est ce qui fait tourner la page au lecteur. Tant qu’il tourne les pages, c’est que le suspense est présent. Mais, il y a aussi du suspense quand il lit des recettes de cuisine ! Il a envie de connaître la suite, savoir comment et quand ajouter la farine au beurre. Mais, « une écriture qui mène » n’a rien à voir avec la suite. Une écriture qui mène est dans l’instant. L’écriture mène le lecteur, le fait continuer à lire sans qu’il se rende compte qu’il lit. Il a l’impression de voler au-dessus des lignes, de suivre un fil, tel un cerf-volant qui domine le paysage. L’histoire se déroule sous lui. Le nectar des mots coule telle une nappe de velours déployée sous ses yeux et le désaltère. La magie opère et le transporte en une contrée chatoyante au pays de la littérature.

Un nombre incalculable de livres ont été publiés. Des centaines, des milliers, des centaines de milliers, des millions! Tous sont loin de céder en leurs pages ce joyau rare et précieux. Il est même rare qu’ils le fassent. Nonobstant, ce sont, en règle générale, de bons livres (exception faite de quelques nanars notoires). Des livres dont on ne regrette point d’en avoir entrepris la lecture. Des livres que l’on repose avec au cœur le plaisir d’une lecture agréable. Mais ô combien incomparable avec le doux plaisir de ceux qui nous ont transportés en terre de littérature.

Un petit nombre d’écrivains réussit ce tour de magie pendant quelques pages ; un nombre encore plus restreint y parvient tout au long du livre ; un nombre infime a le pouvoir d’insuffler cette magie dans leur œuvre entière et chacun de leur livre est un sanctuaire de pureté, de travail acharné invisible.  Un grand nombre de lecteurs passera à côté de ces gemmes littéraires. Heureusement un tout aussi grand nombre en verra les feux et saura rendre hommage en son cœur si ce n’est en public à l’écrivain auteur d’un tel bonheur.

© Crédits photographiques: Anonyme — Guillaume Blanchard, July 2004, Fujifilm S6900: Le « Scribe accroupi ». Calcaire peint, yeux en cuivre incrusté de cristal de roche, IVe ou Ve dynastie d’Égypte, 2600-2350 av. J.-C. Provenance : Saqqara.

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avril 26, 2022 By MLC

Quel genre de livre désirez-vous écrire ?

Quel genre écrire ?

Avant de mettre une seule ligne sur le papier, il est bon, si vous ne l’avez pas encore fait, que vous réfléchissiez un instant aux différentes possibilités qui s’offrent à vous, c’est-à-dire les genres littéraires.

On peut diviser les livres en deux grandes familles : la fiction et la non-fiction. On peut aussi ergoter et en trouver une troisième avec l’autofiction, mais c’est une autre histoire.

Concentrons-nous pour l’instant sur les deux plus importants groupes qui font l’unanimité.

1)  La non-fiction :

Dans le groupe de la non-fiction, vous rencontrez les livres qui rapportent des faits ou des développements philosophiques personnels à l’auteur, mais où l’imagination occupe une place moins importante que les données : la biographie, le récit de vie, l’autobiographie, le mémoire, les manuels, la thèse, l’essai…

Cette liste est non exhaustive, car les rapports, les procès-verbaux, les catalogues sont aussi à ranger parmi les ouvrages de non-fiction, bien qu’il soit difficile de les compter parmi la littérature.

2) La fiction :

Parmi les livres de fiction, sont rangés, grosso modo, les romans, les récits, les nouvelles, le théâtre et la poésie. Nous laisserons de côté pour l’instant les récits, les nouvelles et la poésie pour regarder de plus près le roman, celui-ci pouvant se décliner en plusieurs sous-genres dont voici les principaux :

Policier

Thriller

Sentimental

Science-fiction

Érotique

Gothique

Romantique

Historique

Espionnage

Fantastique

Chaque genre de roman pouvant aussi se diviser en sous-genres. Ainsi le roman historique peut l’être par époque : médiévale, XVIe siècle, époque romaine, etc. Le roman érotique peut être « soft » ou « hard », hétéro, homo, lesbo… Le roman sentimental, la romance, connaît aussi ses différentes catégories. Il suffit de consulter le catalogue ou le site Internet des éditions Harlequin pour le voir.

Le roman policier peut être le décryptage d’une enquête par un détective solitaire ou bien orienté sur le travail d’une équipe, un duo ou de tout un commissariat. Le lecteur peut appréhender l’histoire par le regard d’un tueur, d’un avocat ou d’un procureur ou du héros auquel il peut facilement s’identifier.

Le lecteur peut être mis au courant depuis le tout début de l’identité du meurtrier ou ne la découvrir qu’à la fin du livre ayant été dirigé sur différentes fausses pistes tout au long de l’histoire. À cela s’ajoute que certains auteurs aiment à insérer des intrigues secondaires, des détails sur la vie de plusieurs personnages, des grandes descriptions de lieux etc. Elisabeth George est une digne représentante des auteurs qui tissent des intrigues secondaires profondes et bien ficelées dans l’intrigue de ses romans.

Parfois, le meurtre est décrit en détail avec des scènes sanglantes parsemant les pages alors que d’autres romans ne mentionnent aucune trace de sang. Tout est selon le style de l’auteur et le lecteur peut choisir les genres qu’il préfère.

En règle générale, le roman policier requiert de la recherche, car les lecteurs amateurs du genre sont bien informés. L’auteur doit être au courant des techniques employées tant pour ce qui est de l’autopsie et de la manière de connaître l’heure où un crime a été commis que des effets d’un poison utilisé pour commettre un meurtre. En un mot, la thanatologie qui est la science de la mort.

Mais, la nécessité de faire une bonne recherche est aussi valable pour les autres genres, en fait. Mieux vous connaîtrez le sujet sur lequel vous écrivez, mieux vous pourrez emporter votre lecteur. Donnez-lui des détails, cela lui permettra de s’identifier à la scène et aux personnages. 

Au début et pour un premier roman, il est préférable que vous évitiez le mélange des genres. Choisissez-en un et restez-lui fidèle. Ainsi, vous pourrez en faire l’exploration. Ensuite, toutes les libertés vous seront permises, car vous connaîtrez bien les genres différents pour les avoir pratiqués.

Une bonne manière d’apprendre les genres littéraires, c’est de lire énormément. Lisez de tout. Vous désirez écrire un roman ? Lisez le plus possible de romans ! Et lisez-en de très différents les uns des autres afin d’être capable de les différentier. Quel genre de roman vous plait le plus ? Quel est votre auteur favori ? Comment ses livres sont-ils construits ? Autant de réponses auxquelles vous serez en mesure de répondre et qui vous aideront à construire votre roman. 

La même chose vaut pour les livres de non-fiction à la seule différence que vous ne vous confinerez pas à un auteur en particulier, mais que vous rechercherez les sujets différents. La manière de les aborder, de les traiter. 

Maintenant que vous avez parcouru cette étape, vous pouvez commencer votre propre réflexion et déterminer le genre dans lequel vous voulez écrire un livre : Fiction ou non-fiction.

Récapitulation :

* Vous connaissez votre sujet s’il s’agit de non-fiction.

* Vous savez exactement quel genre de roman vous voulez écrire s’il s’agit de fiction.

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mars 31, 2022 By MLC

Crime à la Sorbonne : Crime à l’international

Sortie le 19 avril  : Crime à la Sorbonne

Dans la série « Crime à l’international »

Le corps de Camille Béranger est retrouvé dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Kévin Romain, son petit ami, a-t-il commis ce crime après avoir  eu un accès de fureur lors de leurs nombreuses disputes ?

Lemoine et Chaboisseau mènent l’enquête assistés de Lacombe, Lafarge et supervisés par le commissaire Lefevbre. Plusieurs suspects semblent avoir le profil adéquat, mais un seul peut être l’assassin. Qui est-ce alors ? Kevin ? Cet homme en chaussettes est-il réellement celui qu’ils recherchent ? C’est ce que les inspecteurs devront découvrir.

Le commissaire Lefevbre optait pour l’amphithéâtre comme lieu du crime. Avec les nombreuses allées et venues dans les corridors, peu probable que le meurtre fut passé inaperçu. D’un autre côté, les cours se terminaient à quinze heures ce jour-là et la plupart des étudiants s’étaient dispersés tout de suite, quelques-uns vers la bibliothèque. La cafétéria du Crous était fermée à partir de trois heures ; aucun ne s’y était attardé, exception faite d’un petit groupe qui avait quitté les lieux vers seize heures. Quoi qu’il en soit, personne n’avait rien noté d’anormal. D’autre part, le manque de traces de lutte sur le corps indiquait que la victime connaissait son agresseur. Tous les indices penchaient en défaveur de Kevin Romain.

La pièce était comme à l’accoutumée baignée à outrance par les rayons crus des néons. Le commissaire affirmait que sa lampe de bureau éclairait trop peu, que cela produisait des ombres gênantes qui le distrayaient pour la lecture des documents, bref, qu’il préférait la clarté à la pénombre. Les inspecteurs Lemoine et Chaboisseau, présents dans la pièce, se seraient bien passés de cet aveuglement disproportionné d’autant plus que le commissaire aurait pu se contenter d’ouvrir les stores. 

Retrouvez les personnages de Crime à Paris, Crime à Moscou, Crime à l’université et Crime à Amsterdam dans Crime à la Sorbonne :  Chloé et Eliane Vermont, Manon Lemonnier, Lucas Simon, Tina Blanchard, Xavier Laroche, Madame Céleste, Maria van Bar, Magalie, Professeur Song, Joost van Dam, et bien d’autres encore.

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février 16, 2016 By mlc

Chris Simon: Lacan et la boîte de mouchoirs. L’intégrale

Lacan1Lacan et la boîte de mouchoirs de Chris Simon est un livre surprenant tant l’écriture en est ciselée. Il s’agit de littérature, la vraie, celle que l’on rencontre peut-être un peut trop rarement de nos jours parmi ces auteurs fortement médiatisés. L’auteur a, non seulement une vision, mais sait la transmettre par les termes judicieusement choisis. Des mots précis, justes, goûteux, qui répercutent et retentissent en le lecteur longtemps après le livre refermé.

Il émane une suavité du livre que seul l’amour du langage fait naître ; une apesanteur évoquant les fines dentelles aériennes de Brugge transposées en belles-lettres. La transcendance engendrée par des phrases arachnéennes emporte le lecteur dans une délectation sans pareille dans l’univers de la psychanalyse et ses aléas.

Un livre doit nous ouvrir des portes sur le monde si possible, mais encore plus des portes en nous-mêmes. Sinon à quoi bon? A quoi bon lire si ce n’est pour accéder à une connaissance accrue de notre moi et des autres ? Lacan et la boîte de mouchoirs réussit cet exploit de  divertir son lecteur tout en le menant à l’introspection nécessaire pour discerner en soi les concordances au monde extérieur.

Lacan integrPourquoi entamer une analyse longue et fastidieuse si on peut lire Lacan et la boîte de mouchoirs ! Saison après saison, les personnages initient le lecteur en déployant leurs affres et leurs bonheurs. Chacun diffère de l’autre, mais tous ont en commun de nous être semblables portraiturés avec délicatesse sous la plume de Chris Simon.

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janvier 17, 2016 By mlc

Trop de livres seraient donc inutiles

bg-aUn roman doit changer votre vie, sinon pourquoi le lire ? La lecture doit être une lecture nécessaire. Le livre lu devrait traiter des grands sujets, des grandes questions existentielles : la mort, l’amour, la fugacité de l’être, le Bien, le Mal…

Pour le reste, le divertissement, nous avons le cinéma, la télévision qui sont beaucoup mieux appropriés pour cela. Chaque livre doit proposer un chemin de salut, pourrait-on dire, il doit être une sotériologie. Et, vous voyez, il y a trop de livres inutiles…

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