août 16, 2023 By MLC

L’Arbre des contrées, 2020, Patrick Le Magueresse

Avec ce dixième ouvrage, publié au éditions « Au fil des mots », Patrick Le Magueresse berce son lecteur sur les canaux de Venise et le promène en Touraine où il visite le château d’Azay le Rideau.

Deux personnages attachants, Tristan et Héloïse, se retrouvent après s’être perdus de vue en dépit d’une « folle histoire amoureuse ».

Le lecteur découvre petit à petit la raison d’être du titre de l’ouvrage, si bien illustré en première de couverture.

« Peu à peu la fraîcheur du soir impose sa présence » et le lecteur frissonne d’un plaisir intense, presque physique, sous la profondeur des tendres sentiments des protagonistes qui tentent de résoudre l’énigme de leur passion.

Patrick Le Magueresse, L’Arbre des contrées, Editions Au fil des mots, 2020

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :Au fil des mots, écriture, littérature, Roman, suspense

juillet 18, 2023 By MLC

La rentrée littéraire de l’automne 2023 : 321 romans français

Peut-on dire que les éditeurs français sont devenus frileux avec « seulement » 321 romans français dont 74 premiers romans ? Il faut dire qu’avec 466 romans recensés dans la liste du spécialiste « Livres Hebdo », il semblerait tout de même que le lecteur puisse satisfaire ses envies.

En 2022, il y avait 490 romans : 5 % de plus que cette année. On était toutefois encore bien loin de 2010 avec un record de 701 nouveautés parues à l’automne. On serait, selon les statistiques et les chiffres, revenus à des niveaux des années 1990. Pour savoir ce qu’en disent les lettres, nous devrons, toutefois, lire et beaucoup lire tout de même si nous voulons nous faire notre propre opinion sans attendre ce qu’en disent les critiques littéraires qui ne manqueront pas de nous faire savoir tout ce qu’ils pensent de bien, et de moins bien, des parutions de cette année.

On n’attend pas réellement de surprise cette année. Quoique… sait-on jamais. Comme d’habitude feront leur apparition dans la liste des parutions Amélie Nothomb, Claire Berest, Srj Chalandon, Serge Joncour, Pascal Quignard, Eric Reinhardt, Laurent Binet, Thomas Gunzig, Agnès Desarthe, Maria Pourchet et bien d’autre on s’en doute.

Tradition française que beaucoup de pays nous envie, la rentrée littéraire est encore une fois bien servie. Quels seront parmi tous les titres offerts ceux qui remporteront les consécrations tant convoitées des grands prix d’automne ? Les paris sont ouverts, mais tout d’abord : place à la lecture.

Classé sous :Salon littéraire Balisé avec :auteurs, crime, écrivains, littérature, polar, prix d'automne, prix littéraire, rentrée littéraire 2023, suspense, thriller

mai 30, 2022 By MLC

Minier, Grangé, Giebel et Brown

Je viens de lire à la suite l’un de l’autre et dans cet ordre :  La Terre des morts de Jean-Christophe Grangé, Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel, Sœurs de Bernard Minier et Origine de Dan Brown. Ces quatre livres ont plusieurs choses en commun.

En premier lieu, ils m’ont tous les quatre délassée et procuré un moment de détente appréciable. Peut-être que le Giebel était un peu lent, mais comme j’aime cet auteur, j’ai persévéré. Les trois autres se lisent comme un train expresse dont on ne veut pas descendre : d’une traite. Force m’est d’avouer que le temps se prête manifestement à la lecture, bien calée dans un profond fauteuil avec un bon pull over, car la température reste fraîche avec ces trombes d’eau versées du ciel.

Trois auteurs à suivre assurément

Grangé, Minier et Brown sont trois auteurs dont j’ai lu tous les ouvrages. Inutile de dire que je les apprécie fortement. Toutefois, La Terre des morts de Grangé m’a un peu surprise. D’après les commentaires et, encore plus que tout, la description de l’éditeur, je m’attendais à des scènes absolument délirantes, des trucs sensationnels, des meurtres raffinés à l’excès avec des assassins qui infligent des tortures insoutenables à leurs victimes. Au lieu de cela, j’ai été confrontée à du réchauffement de scènes déjà lues, une intrigue un peu fade. Comprenez-moi, bien, j’ai tout de même eu beaucoup de plaisir à la lecture, mais Grangé, dans cet opus est, selon moi, un peu resté en dessous de ses capacités, comme un épervier qui fondrait sur un lapin mort parce que le lièvre est trop rapide. Pour tout dire, ce n’est pas la lecture de quelques mots du registre familier ici et là qui a rattrapé la sauce pour moi. Je me souviens encore de l’émoi qui m’avait soufflée de mon siège à la lecture du Vol des cigognes, de L’Empire des loups, de Miserere. C’est vrai, on ne peut reprocher à un auteur de s’affaiblir une fois, ce serait injuste, et il faut reconnaitre à Grangé d’oser prendre des risques à chaque roman. Mais dans ce livre, j’ai trouvé l’écriture de Grangé plutôt heurtée, divaguante, courant sur les pages de ligne brisée en ligne brisée, ce qui n’était pas totalement pour me déplaire. Néanmoins, j’ai ressenti comme une sorte de non-fini. Les scènes qui auraient pu présenter un réel intérêt et provoquer le choc annoncé par l’éditeur, sont restées superficielles. Par ailleurs, aucune scène n’est réellement subsidiaire, elles fonctionnent toutes parfaitement. En se laissant aller à la lecture, l’écriture mène très bien. Seuls les mots d’un registre familiers distillés au petit bonheur la chance m’ont fait l’effet d’être là pour la galerie.

Toutes blessent…

Puis, je me suis plongée dans Toutes blessent, la dernière tue. Une écriture laborieuse, l’impression de patauger dans un marais asséché, des champs arides. La boue ne colle pas aux semelles, mais il suffirait d’une averse pour ne plus pouvoir avancer dans la gadoue. Il pleuvait des rideaux de pluie sur les arbres du jardin, peut-être ai-je été influencée par ce déluge printanier, je ne saurais le dire. Pas question pour moi d’abandonner un livre. Mais, il me prenait moins, je pouvais sans remords le poser pour aller faire autre chose. Pour moi, c’est toujours un signe. En même temps que mon respect pour l’auteur d’avoir commis un tel ouvrage se mêlait le sentiment que peut-être, je dis bien peut-être, elle avait endossé là une combinaison trop grande pour elle. En revanche, rien à dire des dialogues. Affutés comme des flèches de Navajo, les mots cinglent dans un ton juste pour chaque personnage. L’émotion des dernières pages vaut tout de même le détour. Rien que pour les derniers chapitres, je ne regrettais pas de m’être accrochée, forcée un peu, devrais-je dire. Je connais peu Karine Giebel, mais c’est un auteur à qui je donnerai encore toutes ses chances, car être capable de déclencher une telle avalanche d’émotions est un tour de force certain. Mon seul regret est que ces émotions soient si peu présentes dans le reste du livre. Mais, c’est probablement le style de Giebel. Je me souviens de Meurtre pour rédemption qui m’avait un peu procuré le même effet. Une écriture sèche, délicatement exagérée dans la description des scènes d’incarcération et des harcèlements subis par l’héroïne, osons le mot : un peu cliché. Sans, toutefois, que cela fasse obstacle à la lecture.

Structure intéressante

Un point intéressant du livres reste la structure choisie par l’auteur pour caler son intrigue. En règle générale, je suis rapidement perdue dans les flashbacks et autres joyeusetés temporelles. Mais, Giebel maîtrise cet art de l’aller-retour dans les années avec une bonne dose de mystère ce qui permet de continuer la lecture en sachant toujours la période incriminée.

L’apothéose

L’apothéose de ces quatre livres lus à la suite l’un de l’autre, ce fut Sœurs de Bernard Minier. Cet auteur a tout pour me plaire. J’ai lu sa bibliographie entière et c’est un auteur que je suis, car aussi bien Glacé, N’éteins pas la lumière, Une putain d’histoire que Nuit ou Le Cercle m’ont sincèrement comblée. Le suspense, l’intrigue, les développements et les retournements où l’on croit savoir pour se rendre compte que, hé bien non, on s’est planté. J’adore. Jamais déçue par Minier. Dans Sœurs, on retrouve Servaz et on participe au cauchemar des policiers : une affaire d’une vingtaine d’années, la première où Servaz était impliqué du côté des enquêteurs, qui ressurgit à l’occasion d’un meurtre récent. Vingt-cinq ans séparent les deux. Les personnages sont bien trempés, une des caractéristiques artistiques de Minier, et ils évoluent de façon perceptible et bien présente avec leur identité strictement définie. L’intrigue se déroule dans plusieurs lieux, sur plusieurs périodes, dans différents milieux et se déplie sous nos yeux comme des poupées russes où il en reste encore une enfouie dans la dernière lorsque l’on croit les avoir toutes découvertes. Les chapitres fusent à une rapidité vertigineuse avec une écriture précise et précieuse pour aborder des thèmes gros de malheurs et d’horreur cumulées. La thématique de l’auteur face à ses fans et leurs fantasmes forme un des nœuds narratifs de l’histoire. Des descriptions de la forêt et de la montagne à couper le souffle et un final inattendu et fabuleux. L’auteur sait, jusqu’à l’ultime page, manipuler son lecteur de façon imprévisible et une désinvolture sans précédent. Cet opus est infiniment génial et superbement intriguant.

Quatrième roman : Origine de Dan Brown

Quatrième roman de mon petit marathon personnel, Origine de Dan Brown. Un livre où s’allient le plaisir de la lecture et celui d’apprendre. Le célèbre professeur Robert Langdon devra cette fois-ci mettre sa spécialité, la symbologie, au service de la science et la résolution des questions fondamentales sur le passé et le futur de l’humanité. Futurologue et ancien élève du professeur, Edmond Kirsch a réussi le tour de force d’apporter une réponse à ces deux questions et il s’apprête à en faire la révélation au monde dans une présentation à la Steve Jobs avec force théâtralité et l’appui de l’informatique au musée Guggenheim de Bilbao dans une conférence retransmise dans le monde entier grâce à Internet. Malheureusement, on pouvait s’en douter, la conférence tourne au cauchemar et la révélation risque d’être perdue à jamais. Robert Langdon, accompagné de la magnifique Ambra Vidal, la directrice du musée, se lance dans une quête éperdue de mots de passe et d’explications de symboles pour tenter de récupérer la conférence d’Edmond Kirsch avec l’aide de son assistant personnel. Un roman bâti sur le mode des précédents, symbologie et codes secrets s’amoncellent au fil de la narration. Un professeur et une belle jeune femme. L’Eglise et ses représentants cléricaux. Bref, une composition solide bien connue qui fonctionne dans une intrigue haletante soulignée par une écriture plaisante. Un bon point pour Dan Brown, dans ce roman, tout comme dans les précédents, le lecteur apprend pas mal de choses dont il n’avait pas nécessairement idée. Un roman qui offre de bons instants de réflexion sur l’humanité.

Quatre auteurs

Ces quatre auteurs ont en commun de faire plaisir à une foultitude incalculable de lecteurs. Ils savent écrire des livres qui plaisent au plus grand nombre. Ce n’est pas donné à tout le monde. Pas toujours bien vu par les autres auteurs qui leur reprochent de faire dans la facilité, je suppose, quant à moi, que c’est surtout leur succès qui dérange. Bien au contraire, loin de m’importuner, cet état de fait me rend heureuse. Ainsi,  je peux me détendre et me plonger dans des récits qui me procurent fréquemment connaissances sociétales, narratives et linguistiques. Et si on leur fait le procès de ne pas écrire de littérature et de prendre la place de grandsécrivains dans le palmarès des ventes, c’est un faux argument, car maintes personnes qui ont commencé par lire des livres grand public sont allées plus loin et ont terminé par s’intéresser à des écrivains de qualité, plus intimes dans leurs succès. Je le sais puisque je fais partie de ces lecteurs.

Classé sous :Critique littéraire Balisé avec :Ambra Vidal, Bernard Minier, Dan Brown, Edmond Kirsch, esclavage, esclave, Glace, intrigue, Jean-Cristophe Grangé, Karine Giebel, L'Empire des loups, La Terre des morts, Le Cercle, Le Vol des cigognes, Meurtre pour rédemption, Miserere, N'éteins pas la lumière, Nuit, Origine, questions fondamentales de l'humanité, Robert Langdon, Servaz, suspense, symbologie, Sœurs, Toutes blessent la dernière tue, Une putain d'histoire

mai 8, 2022 By MLC

Exercices de réécriture d’après Albert Camus

writing

Corriger votre livre et réécrire certaines phrases. Servons-nous de cette phrase de Joseph Grand, personnage de La Peste d’Albert Camus. 

« Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne. »

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone, montée sur une superbe jument alezane, parcourait les allées fleuries du Bois de Boulogne. » 

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »

« Par une belle matinée de mai, une svelte amazone montée sur une somptueuse jument alezane parcourait les allées pleines de fleurs du Bois de Boulogne. »

Essayez de la réécrire de plusieurs façons différentes. 

En posant des ambiances diverses comme celle d’un :

* Thriller

* Roman sentimental

* Roman de Science-fiction

* Roman historique

* Roman de western

* Etc.

Puis, essayez de situer votre amazone dans d’autres endroits tout en restant crédible.

Un autre exercice consiste à se mettre dans la peau d’un autre écrivain. Écrire comme… Exercice beaucoup plus difficile puisqu’il vous faudra réfléchir à la manière dont tel ou tel auteur forme ses phrases, place un personnage, crée une ambiance.

Toutefois, cet exercice a été pratiqué par de nombreux auteurs qui sont devenus des auteurs à succès, vendant des best-sellers par millions. L’utilité de cet exercice est de vous faire réfléchir à toutes ces possibilités qui s’offrent à vous. Elles sont sans limites ou plutôt elles n’ont de limites que votre imagination. C’est pourquoi il est impératif de stimuler votre imaginaire. 

Un des moyens infaillibles, simples et efficaces est de se servir d’une base externe, autrement dit du texte de quelqu’un d’autre et de le retravailler d’autant de manières différentes que possible.

La phrase de Camus est en ce sens absolument idéale puisque l’auteur a déjà commencé le travail et nous procure ainsi des exemples.

Comment écrire un livre et avoir du succès, sur Amazon, version papier et Kindle

Classé sous :Atelier Litteraire Balisé avec :amazon, auteur, auto-édition, autobiographie, critique littéraire, écriture, écrivain, édition, édition traditionnelle, littérature, orthographe, réécriture, Roman d'espionnage, Roman policier, science-fiction, suspense, thriller

avril 30, 2022 By mlc

Auteurs et écrivains, quelques réflexions

ScribeUn auteur peut avoir écrit un livre voire plusieurs. Auteur est aussi le substantif donné à celui qui commet un assassinat ou l’auteur d’un meurtre ou d’un crime. Qui écrit une lettre en sera aussi l’auteur. « L’auteur de mes jours » est employé pour « mon père » rarement pour « ma mère », peut-être pour une preuve de la paternité exprimée en mots. La maternité ne faisant jamais l’objet d’un doute, celle-ci étant évidente à la naissance. Et que l’on ne vienne pas me parler des mères porteuses : ce sont bien elles qui font voir le jour au nouvel être.

Mais revenons à notre sujet premier, celui de l’auteur et de l’écrivain. La dénomination d’auteur peut donc être attribuée dans bien des cas même dans celui où il s’agit de l’écriture de livres. Un auteur peut avoir commis un ou plusieurs livres sans différenciation. Mais, s’il suffit d’écrire des livres pour être auteur, il en va tout autrement pour être écrivain. Un auteur qui écrit dans un seul genre n’est pas encore un écrivain. Pour mériter cette appellation, il est nécessaire de connaître les genres, la syntaxe, la grammaire, les styles, les formes, l’orthographe, etc. De même, on peut très bien écrire sans une seule erreur d’orthographe sans pour cela être écrivain. On sera, dans ce cas, tout au plus, un auteur de lettres ou de livres, de contrats ou de formulaires ou d’autre chose : recette de cuisine éventuellement. Que sais-je !

Un écrivain se doit donc d’être au courant de plusieurs faits, us et coutumes littéraires. Être écrivain est une profession. Celui qui l’exerce connaît les divergences entre écriture alimentaire et écriture pour le plaisir de la littérature.

Toutefois, le terme « écrivain » bien que désignant une profession ne jouit d’aucune protection à l’inverse de celui de docteur ou chirurgien, notaire ou architecte. Se nomme écrivain qui veut à bon ou mauvais escient. Il n’existe pas d’études spéciales pour devenir écrivain ni donc de diplômes de fin d’études. Pas de CAP comme pour le mécanicien ou le menuisier. Il existe de bons mécaniciens et de moins bons. Pareil pour le menuisier, le plombier, etc. Un bon mécanicien sera celui qui répare avec succès une voiture en panne ; le bon menuisier fera, par exemple, des persiennes. Pour des meubles, on fera plutôt appel à un ébéniste. Si les persiennes ferment mal ou si les chaises sont bancales, on parlera de mauvais artisans. Tout le monde sera d’accord sur ce point, d’autant plus que les manquements seront repérables à l’œil nu et discernables par un enfant de cinq ans. Mais la définition d’un « bon écrivain » est tout aussi inexistante dans l’absolu que celle d’un « bon livre ». C’est très subjectif. On peut lire un livre parfaitement correct du point de vue de l’orthographe, de la syntaxe, de l’accord des participes passés et de la concordance de temps et qu’il soit totalement insipide avec une écriture qui ne mène pas. Voilà le grand mot est lâché ! Une écriture qui mène. Une écriture qui entraîne le lecteur. À ne pas confondre avec le suspense.

Le suspense est ce qui fait tourner la page au lecteur. Tant qu’il tourne les pages, c’est que le suspense est présent. Mais, il y a aussi du suspense quand il lit des recettes de cuisine ! Il a envie de connaître la suite, savoir comment et quand ajouter la farine au beurre. Mais, « une écriture qui mène » n’a rien à voir avec la suite. Une écriture qui mène est dans l’instant. L’écriture mène le lecteur, le fait continuer à lire sans qu’il se rende compte qu’il lit. Il a l’impression de voler au-dessus des lignes, de suivre un fil, tel un cerf-volant qui domine le paysage. L’histoire se déroule sous lui. Le nectar des mots coule telle une nappe de velours déployée sous ses yeux et le désaltère. La magie opère et le transporte en une contrée chatoyante au pays de la littérature.

Un nombre incalculable de livres ont été publiés. Des centaines, des milliers, des centaines de milliers, des millions! Tous sont loin de céder en leurs pages ce joyau rare et précieux. Il est même rare qu’ils le fassent. Nonobstant, ce sont, en règle générale, de bons livres (exception faite de quelques nanars notoires). Des livres dont on ne regrette point d’en avoir entrepris la lecture. Des livres que l’on repose avec au cœur le plaisir d’une lecture agréable. Mais ô combien incomparable avec le doux plaisir de ceux qui nous ont transportés en terre de littérature.

Un petit nombre d’écrivains réussit ce tour de magie pendant quelques pages ; un nombre encore plus restreint y parvient tout au long du livre ; un nombre infime a le pouvoir d’insuffler cette magie dans leur œuvre entière et chacun de leur livre est un sanctuaire de pureté, de travail acharné invisible.  Un grand nombre de lecteurs passera à côté de ces gemmes littéraires. Heureusement un tout aussi grand nombre en verra les feux et saura rendre hommage en son cœur si ce n’est en public à l’écrivain auteur d’un tel bonheur.

© Crédits photographiques: Anonyme — Guillaume Blanchard, July 2004, Fujifilm S6900: Le « Scribe accroupi ». Calcaire peint, yeux en cuivre incrusté de cristal de roche, IVe ou Ve dynastie d’Égypte, 2600-2350 av. J.-C. Provenance : Saqqara.

Classé sous :Atelier Litteraire Balisé avec :auteurs, auto-édition, autoédition, écriture, écrivains, fb, Guillaume Blanchard, littérature, magie de l'écriture, scribe, suspense

  • « Page précédente
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • Page suivante »

Recherchez

Copyright © 2025 · Se connecter